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le haut, ovales-oblongues , pointues , crénelées , d’une consistance
ferme, couvertes d’un duvet cotonneux, abondant et flo-
coneux à la surface inférieure, et même à la surface supérieure
dans les feuilles du haut de la plante; ses fleurs forment un épi
long, simple et terminal ; elles sont jaunes , et les filamens
des étamines sont hérissés de poils purpurins. Elle croît dans les
lieux secs et arides aux environs de Paris. Je la décris d’après
un échantillon qui m’a été communiqué par M. Thuillier.
2677. Molène purpurine. Verbascumphoeniceum.
Verbascum phoeniceum, Linn. spec. 254- Jacq. Austr. t. 125.
Lam. Dict. 4- P- 224. Muslr. t. 115. f. 2.
Elle se distingue de toutes les espèces à la couleur d’un
pourpre foncé de ses corolles, et ressemble d’ailleurs beaucoup
à la blattaire; sa tige est droite, garnie de poils rares, courts
et un peu visqueux , simple ou peu rameuse, haute de 5-6 décimètres;
ses feuilles sont pétiolées et ovales dans le bas de la
plante, sessiles, oblongues et un peu en coeur dans le haut,
sinuées sur les bords, presque entièrement glabres ; les fleurs
forment de longues grappes simples et terminales; chacune
d’elles naît sur un pédicelle grêle qui sort de l’aisselle d’une
bractée foliacée, d • Elle croit sur les collines arides , aux environs
de Turin, d’Ast, de Monferrat, de Suze, de la Morra,
etc., en Piémont (Ail.).
2678. Molène blattaire. Verbascum blattaria.
Verbascum blattaria. Linn. 'spec. 254- Lam. Dict. 4. p. 224j —
Lob. ic. t. 564- f. 2.
/S. Flore albo. — Lob. ic. t. 563. f. 1.
Cette plante est entièrement glabre dans toutes ses parties ,
à l’exception de quelques poils qui naissent sur ses pédicelles
et ses calices; sa tige est droite, rameuse vers le sommet,
haute de 6-8 décim. ; ses feuilles inférieures sont pétiolées ,
ridées, oblongues , sinuées ou presque pinnatifides ; les superieures
sont petites , aiguës, embrassantes ou dentées ; les fleurs
forment une panicule lâche , à rameaux effilés ; elles sont solitaires
sur des pédicelles grêles qui sortent de l ’aisselle des
feuilles florales. La variété /S a la fleur blanche. O 1 Linn. Lam. ;
c f , Ail. Wild. La blattaire est appelée aussi herbe aux mites.
et bouillon mitiers; selon les uns, parce qu’elle attire; selon
d’autres, parce qu’elle écarte les miles.. Elle croit dans presque
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toute la France, dans les lieux secs, les terreins glaiseux, le
long des haies et des chemins.
267g. Molène fausse- Verbascum blattarioides.
blattaire.
Verbascum blattarioides, Lam. Dict. 4- p. 225. — Verbascum
virgatum. Smith. Fl. brit. 1. p. 2S2 ? — Lob. ic. 564-f. 1.
Cette plante diffère de la vraie blattaire, parce qu’elle porte
sur toute sa surface de petits poils rares et peu apparens ; que
ses fleurs sont plus grandes, naissent presque toujours deux à
deux , tantôt portées sur un seul pédicelle , tantôt sur deux pédicelles
courts et géminés; que ses feuilles florales sont entières
ou très-légèrement dentées , et que les radicales sont seulement
sinuées. d . Elle se trouve aux environs de Paris, dans lesisles de
la Seine et de la Marne, oh elle a été observée parM. Thuilier.
2680. Molène de Cbaix. Verbascum Chaixi.
Verbascum Chaixi. Vill. Dauph. 2. p. fo i. t. i 3. Lam. Dict. 4.
p. 220. — Verbascumgallicum. XVtld. spec. i.p . ioo5.
Sa lige est droite, rameuse, rougeâtre, couverte de petites
houppes de poils rameüx; ses feuilles sont presque glabres,
d’un verd foncé, pétiolées , échancrées en coeur, ovales-oblongues
, bordées de fortes crénelures, lobées et presque lyrées
à la base dans la partie inférieure de la plante ; les fleurs sont
jaunes, disposées en panicule, un peu plus petites que dans la
blattaire, agglomérées deux à quatre ensemble; leur calice
est cotonneux; leurs filamens sont plus courts que la corolle
et garnis de poils purpurins, d- Cette plante a été découverte
par M. Yillars, dans le Dauphiné. On la retrouve en Piémont
(A il.) .
2681. Molène sinuée. Verbascum sinuatum.
Verbascum sinuatum. Linn. spec. 254- excl. Tourn. syn. Lam.
Dict. 4- p. 221. — Cam. Epit. p. 882. ic.
Sa tige est droite, velue et rameuse ; ses feuilles radicales
sont oblongues, sinuées , pinnatifides et garnies de poils
blanchâtres; celles de la tige sont ondulées et un peu dé-
currentes , et celles des rameaux sont petites et cordiformes ;
leurs fleurs forment des épis lâches et très-grèles ; elles ressemblent
à celles de la molène noire par leur corolle jaune et
leurs étamines hérissées de poils violets. Cette plante croît dans
les lieux secs, sur le bord des chemins; elle est commune aux