l’autre , striée en long. Cette plante croît au bord des étangs
et dans les pays maritimes. Us.
1787. Scirpe couché. Scirpus supinus.
Scirpus supinus. Linn. spec. Lam. 111. n. 1661. Dalib. Par.
p. 16. — Scirpus setaceus , |8. Lam. FI. fr. 3. p. 55 ï .
Cette espèce, qu’on a quelquefois réunie à la précédente, en
diffère, parce qu’elle est deux fois plus grande dans toutes ses
parties ; que la spathe florale se prolonge en une feuille longue
de 7 centim. , en sorte que les épis semblent placés au milieu
de la tige ; et enfin que ses graines sont triangulaires et striées
en travers. Elle croît aux environs de Paris , au bord des mares
de Chally et de Montfort-l’Amaury ( Thuil. )g dans la Bresse
( Latour. ). ?f.
1788. Scirpe jonc. Scirpus holoschcenus.
Sciqms holoschcenus. Linn. spec. 72. Lam. Illustr. n. 6^5. FL
dan. t. 454. — Scheuchz, Gram. p. 3j i . t. 8. f. 2- 5.— Moris.
. s. 8. U 10. f. 17. — Pluk. t. 40. f. 4-
Ses tiges sont hautes de 5-g décim. r fermes , cylindriques r
lisses , semblables à celles des joncs , munies à leur base de
gaines larges , striées sur le dos, scarieuses , souvent déchirées ,
et réunies sur les bords par des filamens transversaux ; ces
gaines se prolongent soit en une pointe roide , soit en une longue
feuille linéaire, repliée en dessus, et presque cylindrique au
premier coup d’oeil : les oepis sont réunis en plusieurs têtes globuleuses
, toutes pédonculées , à l ’exception d’une seule , qui
est constamment sessile; ces têtes de fleurs sortent d’une spathe
à deux feuilles inégales , roides , pointues , l’une droite, l’autre
réfléchie : les écailles sont courbées en carène , brunâtres, un
peu dentelées ; la graine est nue , triangulaire. Cette espèce
croît dans les prés humides , en Provence , près Martègue
( Scheuch. ) ; près Montelimart et le Pont de la Drôme (Vill. ) ;
Montpellier et Castelnau (Gou ); Montauban ( Gâter. Dax
( Thor. ) ; à Saint-Sulpy , près le lac Léman ( Schleich. ).
1789. Scirpe de Rome. Scirpus Romanus.
Scirpus romanus. Linn. spec. 73. Jacq. Austr. 5. p. 23. t. j48.—■
Bacr. t. 255. f. 3. — Pluk. t. 40. f. 5.
Cette espèce ne diffère de la précédente que parce que ses
fleurs sont presque toujours réunies en une seule tête globuleuse
et sessile j mais comme il arrive souvent qu’on en trouve une
Seconde portée sur un court pedicelle, comme le nombie des
têtes dé fleurs du scirpe jonc est très-variable , et que ces deux
prétendues espèces ont été jusqu ici trouvées dans les memes
lieux , je penche fortement à croire qu’elles ne sont que de
simples variétés , et j ’engage les observateurs à les étudier de
nouveau dans leur lieu natal.
1790. Scirpe de Michelx. Scirpus Michclicinus.
Scirpus Michelianus. Linn. spec. 76. Desf. Atl. 1. p. 5i. Gouan,
111. p. 3. — Bill. Pis. t. 21. f. 5..
La tige de cette plante est triangulaire, et sa longueur varie
depuis 1 centim. jusqu’à 2 décim. j de la base partent une ou
deux feuilles lisses, courbées en carène, larges de 2 millim. y
les épillets sont réunis au sommet en une tête arrondie , simple
ou composée , entourée à sa base d’une spathe à cinq ou six
feuilles étalées et très-longues y les écailles sont oblongues ,
acérées , concaves , un peu etalees vers le sommet y la graine est
nue , triangulaire , blanchâtre. Cette plante croît dans les prés
marécageux , sur les sables humides au bord des lacs et des
rivières' tranquilles : elle a été trouvée en Piémont (Ail. ); à
Pérauls , près Montpellier ( Gou. ) y près Dax (T.hor. ); près
Montauban ( Gâter. ) y en Bretagne, prêt Saint-Malo, par
M. du Petit-Thouars y aux environs d’Orléans.
1791. Scirpe annuel. Scirpus annuus.
Scirpus annuus. Allion. Ped. n. 2371. t. 88. f. 5. Desf. Atl. I.
p, 5It — Scirpus bisumbellatus. Forsk. AEg. p. i 5. n. 46 .—
Scirpus dichotomus. Linn. spec. 74. non Lam. — Pluk. t. u g .
f. 3.
La tige est nue , grêle , triangulaire , longue de 8-12 cent, y
les feuilles sont presque radicales , linéaires , pointues , planes ,
très-légèrement pubescenles y les épis sortent dune spathe à
quatre ou six feuilles linéaires et inégales; on en trouve le plus
souvent un sessile entre deux pédicelles , qui portent chacun
trois ou quatre épis y souvent aussi chaque pédiceiie porte à son
sommet une spathe , d’où naissent un épi sessile et trois à quatre
pédicellés ; ces épis sont oblongs, cylindriques : les glumes sont
d’un roux brun , avec une nervure longitudinale verte, qui se
prolonge en pointe un peu divergente ; le fruit est blanchâtre ,
nu , strié en long, plane d’un côté , convexe de l’autre. Il croît
autour des lacs et dans les lieux humides en Piémont. O.