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peu concaves , presque linéaires, radicales, un peu plus longues
que la hampe : celle-ci porte un épi conique , serré , d’un
brun rougeâtre ; les fleurs sont ovoïdes , toutes semblables,
presque sessiles ; on trouve deux petites bractées à la base de
chaque pédicelle. y . Cette plante croit aux environs de Nîmes
et de Montpellier (Gou. ).
1926. Muscari à grappe. Muscari racemosum.
Muscari racemosum. Mill. Dict. n. 3.— Ilyacinthus racemosus. '
Linn. spee. 455. Jacq. Austr. 1 .187.—Hyacinlhus juucifolius.
Lam. Dict. 3. p. 194. -—bob. Ic. t. 107. f. a.
Sa lige est grêle , nue, cylindrique , et haute de 1-2 décim. ;
ses feuilles sont menues , plus longues que la tige , linéaires ,
assez semblables à celles yle quelques espèces de jonc, mais
plus foible , et chargée d’une cannelure en gouttière : les fleurs
sont petites, nombreuses , et disposées en un épi court, ovale
et serré; elles sont bleues, mais leur limbe forme un petit
rebord blanc qui se colore par la suite. On trouve cette plante
dans les lieux cultivés,
1927. Muscari botride. Muscari botrjoides«
Muscari botryoid.es. Mill. Dict. n. 1 .— Hyacinlhus bôtryoides.
Linn. spec. 455. Lam. Dict. 3. p. iq3. — Lob. Ic. t. 108. f. 1.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente , mais
sa tige s’élève un peu plus ,_et ses feuilles sont plus larges , plus
fermes et plus redressées; ses fleurs sont inodores; leur pé-
rigone est globuleux, bleu, et terminé par un très-petit rebord
blanc. On trouve cette plante dans les provinces méridionales.
1928. Muscari à toupet. Muscari comosum.
Muscari comosum. Mill. Dict.-n. 2. Desf. Atl. 1. p. 309. Hyacinthus
comosus. Linn. spec. 455. Lam. Dict. 3. p. 192. Jacq.
Austr. t. 126. — Lob. Ic. t. 106. f. 2.
Sa tige est nue, cylindrique, lisse et haute de 2-5 décim. ou
quelquefois davantage; ses feuilles sont radicales, longues,
larges d’un centim. , un peu épaisses, et planes au moins supérieurement
: ses fleurs sont d’un bleu rougeâtre , disposées
en un épi fort long et lâche dans sa partie inférieure ; les pédoncules
inférieurs sont très-ouverts , et de même couleur que
celle de la tige ; les supérieurs sont redressés , colorés, fort
longs ,
D E S L I L I A C É E S , 3c$
longs, et soutiennent de petites fleurs ordinairement stériles.
On trouve cette plante dans les champs, les lieux cultivés , et
sur le bord des bois. ty.
C C X X X IX . PHALANGÈRE. PH A L AN G IUM .
Phalangium. Toura. Juss. I.ani. — rînlhcrici sp. Linu.
C a r . L e p érig o n e est p lu s ou m o in s o u v e r t, à six divisions
p ro fo n d e s; les filaanens des étam in e s so n t o rd in a irem e n t g lab res ,
filifo rm e s , in sérés à la b ase des division s.
O b s . C e genre est un démembrement du genre anthericum
de Linné , dont nous avons déjà retiré l’abama, genre de la
famille des joncs , et le tofieldia , genre de la famille des col-
chicacées. Les phalangères diffèrent des vrais anthérics par leurs
fleurs blanches , leurs étamines ordinairement glabres , par leur
embryon placé dans le périsperme de manière à couper l’axe de
la graine à angle droit, parce que, enfin , dans leur germination
, le lobe de la graine reste pendu au sommet de la première
feuille. Dans les vrais anthérics, qui sont tous originaires du
Cap , la fleur est jaune, les étamines barbues , l’embryon placé
dans l’axe même de la graine , et à l’époque de la germination ,
le lobe de la semence pend au moyen d’un filet au côté de la
première gaine. Au reste , ces genres doivent encore être étudiés
pour déterminer la structure de la graine dans plusieurs
espèces. 1929. Phalangère bicolore. Phalangium bicolor.
Anthericum bicolor. Desf. Atl. x. p. 3o4- t. 90. Lam. Dict. 5.
p. 254.— Anthericumplanifoliumtiian. Maùt. 44a- — Anlhe-
ricumMattiazi.Roem. PI. Hisp. et Lus. p. 5j .
Foliis subcanaliculatis tortilibus. Thore. Chtar. Lancl. p.
128.
Sa racine est composée de fibres épaisses , simples et cylindriques;
elle émet plusieurs feuilles alongées , planes et étalées
dans la variété et, courtes et tortillées dans la variété sa tige
est droite , presque nue , rameuse au sommet ; les fleurs forment
une panicule lâche, plus ou moins fournie; elles sont pédicel-
lées et munies de bractées caduques; le périgone est étale ,
caduc , blanc à l’intérieur, d’un pourpre clair en-dehors , à six
lanières profondes ; les étamines ont les filamens velus; l’ovaire
est globuleux : elle croît dans les haies et les sables, au bois
de Pannetière près du Mans ; aux environs de Sorfëze , de Sau-
jgaur, de Tarbes , de Rayonne: elle éft commune dans les
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