brunâtres à la naissance des tiges j celles-ci naissent d’ordinaire
en touffe ; elles sont cylindriques, munies à leur base d’une
gaine tronquée j à leur sommet naît un épi oblong, pointu,
droit, presque toujours solitaire, dont les écailles sont ovales ,
pointues , blanchâtres sur les bords et sur la nervure longitudinale
, marquées de deux bandes brunes longitudinales : les
fleurs sont au nombre de io -5o , et ont toujours trois étamines ^
le fruit est ovoïde , un peu comprimé , nullement luisant, entouré
de quelques poils à sa base. La variété et s’élève jusqu’à
6 et S décim. , et croît dans les marais j la variété /S rampe
davantage , ne s’élève guère au-delà de 2 décim., et croît près
des eaux un peu courantes ; la variété y est très-petite , compacte
, dure, et croît dans les fossés desséchés : elle peut se
confondre par le port avec le scirpe des tourbières et le scirpe
des champs j mais elle en diffère, parce que son fruit n’est point
triangulaire. Ces trois variétés'se trouvent aux environs de Paris
et probablement dans toute la France. La variété «T a les épis
qui poussent des feuilles en dessus et des racines à la base y elle
a été trouvée par M. Ramond dans les Pyrénées. T[î.
1774* Scirpe ovoïde. Scirpus ovatus.
Scirpus ovatus. Roth. Cat. i.p . 5.— Scirpus capitatus. Sclireb.»
Spic. p. 60. — Scirpus compressus. Moench. Meth. p. 34g-—*
Scirpus annuus. Thuil. Fl. par. II. 1. p. 32. — Moris. s. 8«.
t. io. f. 34.
Une racine fibreuse et roussâtre pousse une touffe de tiges
simples , droites , grêles , comprimées , nues , longues de i -5
décim., munies à leur base d’une gaine serrée et tronquée , et
terminée par un épi solitaire , ovoïde , droit, obtus , d’un brun
roux , dépourvu de spathe distincte ; les écailles sont brunes ,
avec le bord blanc j les fleurs n’ont le plus souvent que deux
étamines et deux stigmates j la graine est petite , ovoïde , comprimée
, luisante , munie de cinq à six soies à sa base. Cette
espèce croît dans les lieux humides : elle a été trouvée aux
environs du Léman par M. Schleiclier y en Tourraine par
M. Aubert du Petit - Thouars y à Meudon par M. Thuilierj,
à l’étang de Marcoussy par Taillant , qui le premier l’a distinguée
du scirpe des marais , sous le nom de scirpus equiset«
capitulo rotundiori. Q Thuil. y WiltL
1775. Scirpe en gazon. Scirpus coespitosus.
Scirpus coespitosus. Roth. Cat. 1. p. ']• Poil. Pall. 1. p. 3g. —•
Scheuchz. Gram. p. 363. t. 7. f. 18. — Pluk. t. 40. f. 6.
Ses racines sont fibreuses, blanchâtres y ses tiges sont di oites,
grêles , fermes , longues de 5-iocentim. , cylindriques, striées,
nues dans toute leur partie supérieure , munies à leur base
d’écailles embrassantes, d’un roux pâle, et d’une gaine serrée
qui se prolonge en une petite feuille droite , aiguë et en forme
d’alène y les épis sont terminaux, solitaires, d un roux fauve ,
ovales-oblongs , munis à leur base d’une spathe à deux feuilles
inégales, dont la plus grande se prolonge en une petite pointe
verte et presque foliacée ) ces épis renferment un petit nombre
de fleurs £ leurs glitmes sont jaunâtres , oblongues, pointues : les
anthères jaunes ; les graines comprimées , munies de quelques
poils assez longs. 2/b Cette espèce croît dans les lieux humides des
bois et des montagnes y dans les tourbières du Jura, des Pyrénées
> dans les Alpes du Mont-Blanc , du Dauphiné ( Vill. ) y
de la Provence ( Ger. ) y du Piémont ( Ail. )} près Dax ( T lio i. ) y
à Yarangeville (Bouch.).
1776. Scirpe des tourbières. Scirpus boeothryon.
Scirpus boeothryon. Roth. Cat*. i. p. 8. — Scirpus coespitosus.
Thuil. Fl. par. IL i.p* 22. — Scheuchz. Gram. 366. t. 7.L 21*
fè. Scirpus coespitosus. Lam. 111. n. 604.
Cette espèce a la tige grêle, cylindrique, droite, striée,
nue, munie à sa base d’une gaîne tronquée, dépourvue d’écailles
interposées entre les racines , haute de 8-12 e eh tira.
terminée par un épi oblong, solitaire, un peu pointu, souvent
bifurqué a l’epoque de sa maturité y les valves de la spathe sont
inégales, courtes , ovales , membraneuses j les fruits sontcourts ,
triangulaires , sessiles , munis à leur base de quelques poils
bruns. Elle croît dans les marais tourbeux, à Saint—Léger près
Paris, etc. La variété jS, que M. Lamarek a receuilhe aiv
Mont-d’Or , diffère de la précédente en ce que l’une des valves
de la spathe se prolonge en une pointe verte, foliacée, et deux
fois plus longue que l’épi j mais avant remarqué sur le même
pied d’autres épis où ce prolongement n’a point lieu , je ne puis
le considérer que comme un simple,accident.
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