ses feuilles sont longues, ensiformes , pointues, et excèdent quel»
quefois la hauteur de la tige ; ses fleurs sont remarquables par
les trois segmens intérieurs de leur périgone , qui sont extrêmement
petits. On trouve cette plante sur le bord des étangs et des
fossés aquatiques , 3e ; sa racine est astringente etdessicative. On
la connoît sous les noms d’iris jaune , iris des marais , faux*
acore , flambe bâtarde, glajeul des marais. La variété (2 a la
hampe plus courte que les feuilles, et ne porte qu’une seule
fleur.
1994. Iris fétide. Iris feetidissima.
Iris foetidissima, Linn. spec. 5 'j. Lam. Dict. 3. p. 299. — Blakwi
t. i 58. — Lob. Ic. t» 70. f. 1.
Cette plante est un peu plus petite que la précédente , â
laquelle elle ressemble par son port; ses feuilles sont plus
étroites, d’un verd noirâtre ou moins clair, et rendent une
mauvaise odeur lorsqu’on les presse entre les doigts; ses fleurs
sont assez petites, et d’un bleu triste tirant sur le pourpre.
On trouve cette espèce dans les bois taillis et sur les bords des
chemins, aux environs de Paris, de Montpellier, d’Orléans
(Dub. ); dans la Bresse et le Dauphiné (Latourr.) , etc. On
la nomme vulgairement glaj eul puant, iris à odeur de gigot
de mouton.
1995. Iris faux-xyphium. Iris æjphioides.
Iris xyphioides. Ehrh. Beitr. 7. p. izjo. ex. "VV~ild. spec. 1. p#
231. — Iris xyphium. Jac<j. Coll. 3. p. 32oé —* Xyphium lalt~ folium. Mill. Dict. ri. 3.
Cette espèce d’iris s’élève à 4*6 décim., et porte deux fleurs
à son sommet ; ses feuilles naissent le long de la tige et dépassent
un peu sa hauteur; elles sont pliées en gouttières , engainées
par leur angle interne , très-étroites si on les compare
à la plupart des iris , mais plus larges que celles de l’iris xyphium
avec lequel on l’avoit confondue : les fleurs sont grandes ,
purpurines, dépourvues de barbes; les segmens externes sont
étalés, quelquefois plus larges que les stigmates etéchancrés
au sommet. Cette iris est assez commune dans les Pyrénées aux
environs de Barrèges, où elle a été découverte par M. Ra-
mond.
1996. Iris graminée. Iris graminea.
Iris graminea. Linn. spec. 58. Jacq. Austr. t. 2. Lam. Dict. 3.
p. 3oi» — Lob. Ic. t. 69* L 1 *
Ses feuilles sont étroites , linéaires, droites , deux fois plus
longues que la tige et assez semblables à celles des graminées ;
la tige est comprimée , droite ou inclinée avant la fleuraison ,
longue d’un décimètre au plus , chargée de deux fleurs ; la
spathe est verte, à trois valves, dont les deux externes opposées;
l’ovaire est court, à six angles ; la fleur est d’un bleu
violet; ses trois segmens externes sont panachés, et ont un
onglet élargi dans le milieu, traversé par une raie jaune et ter- ,
miné par un limbe ovoïde très-petit. Cette iris croît au bord
des bois , dans les collines des environs de Turin (Ail. ) , et se
retrouve en grande abondance sur le chemin de la Rochelle à
Rocliefort, au bord de la mer vis-à-vis le rocher (Bon. ). ^ .
1997* ^r*s des Pr^s* M«l pratensis.
Iris pratensis. Lam. Dict. 3. p. 3oo. — Iris sibirica. Linn. sped.
57. Jacq.. Austr. t. 3. — Moris. s. 4- t. 6. f. i 3.
Sa tige est haute d’un mètre, droite , cylindrique , grêle ,
et presque nue dans sa partie supérieure ; ses feuilles sont
longues, linéaires , pointues et très-étroites ; ses fleurs sont
d’un beau bleu; leurs segmens extérieurs sont panachés .de
blanc et de jaune à leur base, et vont en s’élargissant graduellement
de leur base à leur sommet ; les spalhes sont scarieux et
desséchés ; les ovaires triangulaires ; la tige est fisluleuse , plus
longue que les feuilles. On trouve cette plante dans les prés
humides en Dauphine, en Alsace, dans le Jura près le lac de
Joux, etc. ty. 1998. Iris bâtarde. Iris spuria.
Iris spuria. Linn. spec. 5g. Jacq. Anstr. t. 4- — IriS spatulata.
Lam. Dict. 3. p. 3oo. — Iris maritima. Lam. Fl. fr. 3. p. 497*
—- Lob. Ic. t. 68. f. 2.
Çette espèce a quelques rapports avec la précédente; mais
elle s’en distingue facilement par ses spathes vertes et non sca-
rieuses , par ses tiges plus garnies de feuilles , par ses fleurs plus
grandes, veinées de bleu et de violet sur un fond d un blanc
jaunâtre ; par ses ovaires à six angles , et sur-tout parce que les
segmens externes et étalés ressemblent à une spatule , c ’est-à-
dire , qu’ils ont un onglet long, étroit et légèrement creusé , qui
s ’élargit subitement en un limbe arrondi et echancre. Cette belle