quelquefois deux graines ; celles-ci sont munies dhrrt aril'le plus
ou moins visible, et sont insérées au sommet d’un axe central
persistant : le périsperme est charnu et entoure l’embryon, lequel
est ordinairement droit, plane , quelquefois arqué ou tordu
au sommet ; la radicule est supérieure.
Le périsperme des Euphorbiacées est doux et salubre y l’embryon
est âcre , très-purgatif. — Celte famille a de l’analogie
avec celle des Rhamniées, par son périsperme charnu , son fruit
à plusieurs loges, et quelquefois par son port y mais elle en
diffère par ses étamines hypogynes, ses fleurs monoïques ou
dioïques, et la réunion des deux périgones en un seul. Elle n’a
que de foibles rapports avec les familles voisines.
CCXCIII. M E R C U R IA L E . M E R C U R I A L I S .
Mercurialis. Tourn. Linu. Juss. Lara. Goertn.
C a r . Les fleurs sont dioïques , très-rarement monoïques, et
ont un périgone à trois parties ; les mâles portent neuf à douze
étamines distinctes y les femelles ont un ovaire à deux bosses ,
à deux sillons , entouré par deux filamens stériles, courts, qui
naissent au bas de chaque sillon et s’appliquent sur l’ovaire ; celui
ci est surmonté de deux styles bifurques ; la capsule est à
deux coques, à deux graines.
2141. Mercuriale vivace. Mercurialis perennis.
Mercurialis perennis. Linn. spec. 1^65. Lara. Dict. 4- P- 118.
Fl. dan. t. 4oo.
Cette herbe, connue sous les noms de chou de chien, de
■ mercuriale sauvage, mercuriale de montagne, a une racine
longue et traçante 5 sa tige est à peine haute de 5 décim. ; elle
est rude au toucher et chargée, ainsi que ses feuilles, de poils
courts et serrés : ses feuilles sont grandes, ovales-lancéolées,
pointues , dentées, d’un verd obscur et portées sur de courts
pétiolesj les fleurs, même les femelles, sont portées sur des
pédoncules assez longs. On trouve cette plante dans les bois. J .
2142. Mercuriale annuelle, Mercurialis annua..
Mercurialis annua. Linn. spec. t465, Lam. Dict,. 4- P-.117.'
Dhislr. t. 820. — Blalsw. t. i63.
g. Foliis la.ciniatis. -r— Marchant. Açt.. Acad. 1719. p. 5g. t. 6,
çt 7.
Sa racine est fibreuse y sa tige est haute de 5-5 d e c im .lis se ,
glabre et branchue ;.ses feuilles sont ovales-lancéolées , pointues ,
D E S E U P H O R B I A C É E S . 5?g
dentées, d’un verd clair et très-glabres ; les individus mâles
ént les fleurs ramassées par petits paquets sur des épis grêles ,
longs et redressés , et les fleurs des individus femelles sont axillaires
, presque géminées et sessiles. Cette plante est commune
dans tous les lieux cultivés. O. Elle est émolliente et laxative :
elle est connue sous les noms de mercuriale ,fo ir o le , vignoble,
vignette, etc. La variété /S a des feuilles alternes , sessiles , déchiquetées
irrégulièrement, et un port absolument différent.
Cette monstruosité a été observée par Marchant, et a été attribuée
à une fécondation hybride.
2 i4 3 . Mercuriale co- Mercurialis tomentosa.
tonneuse.
Mercurialis tomentosa. Linn. spec. ijGo. Lara. Dict. 4- P- 120.
— Clns. Hist. 2. p. 4^. f. 1-2.
Sa tige est haute de 5-5 décim. , branchue , quadrangulaire,
cotonneuse, dure , mais ne subsiste pas plusieurs années comme
les tiges vraiment ligneuses ; ses feuilles sont ovales , cotonneuses ,
blanchâtres, portées sur de courts pétioles, un peu obtuses et à
peine dentées dans leur partie supérieure : les fleurs des individus
mâles sont ramassées à l’extrémité des pédoncules qui sont plus
longs que les feuilles jlescoques sontassez grosses, cotonneuses.^.
Cette plante croît dans les provinces méridionales , à Gramont et
Castelnau près Montpellier (Gou.); àNarbonne. Les échantillons
desséchés deviennent quelquefois un peu rougeâtres au sommet»
C C X C I V . E U PH O R B E . E U P H O R B I A .
Euphorbia. Linn. Juss. Lara. — Tiihymalus. Tourn. Goertn.
C a r . Les fleurs sont monoïques, renfermées dans un invo-
lucre (corolle, Tourn. y calice, Sm.) en forme de cloche d’une
seule pièce, à huit ou dix lobes, dont quatre à cinq extérieurs
un peu colorés, étalés et charnus (pétales, Linn.; nectaires,
Smith. ) , et quatre à cinq intérieurs alternes avec les précédens,
droits , membraneux y les fleurs mâles, au nombre de huit ou
quinze, ont un périgone caché dans l’involucre, composé de
lanières fines etlaciniéessur les côtés (filamens stériles , Linn.,)y
elles n’ont chacune qu’une seule étamine , dont le filament est
articulé dans le milieu y la fleur femelle est solitaire au centre
de l’involucre, et manque même quelquefois; elle paroît dépourvue
de périgone : l’ovaire porte trois styles ordinairement