5a4 F A M I L L E
ponctuées et comme chagrinées; les fleurs sont blanches, plu?
fortement labiées que celles des autres espèces et disposées dans
les aisselles des feuilles deux ou trois ensemble sur le même pédoncule.
On trouve cette plante dans les lieux montagneux et
stériles des provinces méridionales, ^f.
Seconde section. S a b a t t ie . S a b a t t i a . Moench.
Calice cylindrique à dix stries, fermé par des poils après la
fleuraison.
25 i 7. Sarriette de Saint-Julien. Satureia Juliana,
Satureia Juliana. Liun. spec. 793. — Sabatîia corymbosa.
Moench. Melh. 388. — Moris. 3. s. u . t . 17. f. 4*
Cette espèce est grêle, rameuse, presque glabre, un peu ligneuse
à la base j ses feuilles sont linéaires-lancéolées , entières
, un peu rétrécies en pétiole ; les supérieures émettent
à leur aisselle un pédoncule qui porte un petit corymbe de trois
à six fleurs : les bractées sont plus courtes que le calice , lequel
est cylindrique, pubescent, marqué de dix stries longitudinales
à cinq dents peu ouvertes, fermé de poils en dedans à 1 epoque
de la maturation ; la corolle est rougeâtre; son tube est de la
longueur du calice, et son limbe le dépasse peu. ?f. Elle croît
dans les lieux arides aux environs de Nice (Ail. ). Cette espèce
et la suivante constituent le genre sabatîia de Moench, qui
sera sans doute adopté lorsqu’un nouveau travail nécessaire à
faire dans la famille des Labiées , fixera la circonscription des
genres.
2$ 18. Sarriette de Grèce. Satureia Grceca.
Satureia Graeca. Linn. spec. 794. — Moris. 3. s. n . t. 17. £. 2..
Cette espèce a le calice de la sarriette de Saint-Julien et le
port de la sarriette de montagne; sa tige est herbacée, rameuse
, légèrement pubeseente ; ses feuilles supérieures sont
linéaires-lancéolées, pubescentes lorsqu’on les voit à la loupe,
pointues , mais non acérées; les inférieures sont ovales et rouges
en dessous , selon Linné : les fleurs forment une espèce de grappe
terminale ; elles naissent aux aisselles des feuilles , et chaque
aisselle porte ordinairement deux pédoncules chargés de trois
ou quatre fleurs; les bractées sont plus courtes que le calice qui
est cylindrique, pubescent, à dix stries et à cinq dents plus
profondes que dan* la précédente ; la fleur est aussi petite que
dans la sarriette de Saint-Julien, ty. Elle croît dans les lieux
arides aux environs de Nice (Ail.).
C C C L X X I I . T H Y M B R A . T H Y M B R A .
Thymbra. Linn. Juss. Lam. Desf. non Tourn.
C a r . Le calice est comprimé , bordé en dehors d’une rangeè
de poils sur les deux bords, nu en dedans pendant la maturation
, à cinq dents ; la corolle et le reste de la structure ne diffère
pas des sarriettes , dont ce genre mérite à peine d’être distingué.
a5 ig. Thymbra en épi. Thymbra spicata.
Thymbra spicala. Linn. spec. 796. Lam. Illustr. t. 5 i 2. — Pluk,
t. 116. f. 5.
Sa tige est ligneuse, branchue, haute de 2 décim. ; les rameaux
sont hérissés de poils un peu roides vers leur sommet j
les feuilles sont linéaires , fortement ponctuées , ciliees vers leur
base et quelquefois sur leur nervure dorsale , de 2 centim. de
longueur sur 5 millim. de largeur; celles qui entourent les fleurs
sont ciliées dans toute leur longueur : ces fleurs sont disposées
âu sommet de chaque branche, en un epi oblong et serré; leur
calice est glanduleux ; leur corolle purpurine. î>. Elle croit dans
les montagnes du Piémont, entre Garressio et Ormea (Ail. ).
C C C L X X I I I . H Y S O P E . H Y S S O P U S .
Hyssopus. Tourn, Linn. Juss. Lam.
C a r . Le calice est tubuleux , nu pendant la maturation , à
cinq dents égalés; la corolle est à deux lèvres; la supérieure
petite et échancrée; l’inférieure à trois lobes , dont celui du
milieu est grand , crénelé , en forme de coeur renversé.
2520. Hysope officinal. Hyssopus officinalis.
Hyssopus officinalis. Linn. spec. 796. Lam. Illustr. t. 5o2. f, 1.
/S. Flore albo.
y . Flore rubro. — Bull. Herb. t. 322.
Sa racine pousse plusieurs tiges droites, assez simples, hautes
de 5 décim. environ , et garnies de feuilles dans toute leur longueur;
ces feuilles sont étroites, pointues , linéaires et souvent
chargées de petits points noirâtres : les fleurs sont ordinairement
bleues ou quelquefois de couleur blanche ou rouge; elles sont situées
dans les aisselles supérieures des feuilles , tournées la plupart
d’un même côté et disposées en manière d’épi terminal. Cette
plante croît en Piémont à la vallée d’Aost près Ciambava , aux