
 
        
         
		cocos  frais; un  jeune homme  së  détache,, grimpe  avec  une  inconcevable  
 agilité Sur  des  Cocotiers  voisins ;  coupe  quatré'iciièds / en  
 prend  deux  à  Ses  dents,  les  deux  àutles  à d’une  dé^es'mains,  et  
 redescend  ensuite  avec  la même  promptitude  qu’il  étoit  monté. 
 Tandis que  nous  admirions'cette manière singulière  de  grimper  
 au  sommet  des  plus  grands  arbres,  et  dont  j’expliquerai  le  mécanisme  
 ailleurs,  ll§r Maiair Yious  examinoient  nous-mêmes  avec  
 beaucoup d’intérêt ; notre physionomie paroissoit leur être agréable,  
 et  notre  jeunesse  sur-tout sembloitdes?fnté®ÊS®Ê& 1 BâémanI monda  
 [bons  hommes  jeunes],  circuloit  à mi-voix  dedrondhe  en bouche. 
 Une  de  leurs  sagaies  fixa  mon  attention;  je  m’en  approchai  
 pounTexâmifier,  et  desirantfceonnoître  la-manière  dont  ils  s’en  
 servent, qé  p r ia il’un  des  hommes  qui  se-trouvOient  .présensi/de  
 m’en  instruire.  Les  démonstrations  qu’iLeut  la.;Compkisaocepe  
 répéter  pour n ou s, % parurent hieatÉt lui  rappeler des; demièrêué^é--  
 nemens  militaires  quirsfétoient  passés  sur  file  :  ;Oran‘ litgUùs-,  
 s’écriavt-i'i  arÆw  É?«^^/  [hommes  ‘ Anglois f  hommés• iassasShisî] ;  
 sa  physionomie  s’étoit  animée  :  Or an  djâhàt,  répétoit-il  ['hommes  
 méchans|/eHl  brandissoit  sa sagaie avec violence. Deve-pü presque  
 fhriéux,  il  prit unemoix  de  coco,'  la mit  aus&outfcde'sa-piquev'et  
 nous témoigna/par les  gesies les moins-’ équivoques«  qu’apfèSi avoir  
 coupé  la  têtétaux Anglois*;dis  a vo ien rp rom en é e s   têtes^u  bout  
 dedeurs  lances; que  des danses  guerrière* àwoient  été-faites autour  
 d’elles, et qu’après  avoir  mis  en  pidèesdës' cadavres  des‘mal heureux  
 Européens, 'ils  les  avoient  mangés..  .  .  .'.  /Nous  reviendrons  isur  
 cette  horrible  anthropophagie, beaucoup  plus  commune  autrefois-  
 dàns  toutes ie s   îles  du  grand  archipel  d’Asie,  que  lés ^Européens  
 sont  successivement  parvenus',  presque  par - tout,  à  proscrire / et  
 qui reste  ici  sans  excuse,  attendu  que  nul .peuple  ne  fut  plus heureusement  
 partagé’ des  dons  4e  la  nature,  que  celui  qui  nêüs  
 occupe.  J’ajouterai  seulement  qu’il  est  impossible  de  porter  plus  
 loin l’horreur  d’un  peuple et la  soif de  la  vengeance  que  les Malais 
 dé  Timor- contre  les  Angk>[#|Sôùs  ce  rapport,  ils  justifient  bien  
 tin t  ce  que' les  historiens  les  pltis  exacts  ont  dit  du  caractère  de  
 leurs.ancêtres. 
 A   ,cette  .scène,  il  ne  tarda  pas  cfen -succéder  une  autre  d’une  
 nature bien différente;  toutes  I#s jeunes" femmes,  à notre approéhe,  
 s’étoientvréfugiçes dans  fes^%^ defsérâil  quelles  habitent  ordinal-  ’  
 rement,  et  que. |e  doi*déeriÈ<^aillëysq Gu®eu&es'..ènG®î|e' pftis  que  
 timides/0Mè§?ne^^(Mentcdémdus-arègardèr  partes  interstices  des  
 troncsde bambou qui fôrmoiten^les^r.ois'rd^la cabane;  et  comme  
 nous-avions  naturellement  n o u s - -w lêm dés;  .yeux  plus J^ètfvent  
 di-rig^sur  le  harem/notre ?bon JVÆ'à^ais^  qui  paroi5spgthdë?fplus  en  
 pliisî-satisfkit de; ses nouveaux  amiéf^ypulur sans, doute-nous donner  
 upeégrande  marque  de; saî:côhfiance ; fcarv/sans!»a||ïendre  qjie  nous/  
 l’ènaipnassiorîsvylsfit signp-à  ses f§mm#s-de  venir^ejîé^toient cinq;  
 la |p l^ ^ é é  ^ ’avoir, pas» vingt-cinq  ans/et!;toqtd%  .çMqimguoient  
 pàrîf|çq;rie^#^ulàrité^d®sliiprc^^ft^ons^-;feè|;tè-jél^'ahcé^de da  taille,  
 cÂ^ délicatesse  de4 ,ée^OiUtp^^t'îssurStout  par|||ièïte!;e^ p is io n   
 a^eetgeuae et do-u^fd'e Jàph|^||Momie, que fions, verrons ée|«ri|qjfr<^r  
 duipe-romme- autant  d apanages de  la  jeune  fèmmeïsur^es -rivages-/  
 epdont  le  portrait  enupied/de-;  la  jeune  Glanda  pourra  d*ayanceL  Pt. xxvi.  
 offrir,un agréabjecéxémplè/j§j 
 La vue  de-jeunes  étrangers'parut faire  sut-md^ femmes  hne  vive  
 impression ;  mais  e 1 les*. d’epp se renf ; b i e nisô t  leur  timidité  naturelle,  
 pour recevoir lespresefis divérs  dont- nous npus  plûmes  à.ies*corn-:,  
 b{érl^l©us-iaissâmes,mn  instant>apiès>; toutes/ôeS'bénnfe^^f|É>ur  * 
 reprendre la »route  de Gôüpang.  *Ües  témoignages d é  -la’/plus 'affect  
 tueuse  reconnoissance nous  furent  prodrguésîâu.départ, même  par  
 les. jeunes »femmes,  qui ne  craignaient  plus’ autant de  lever  sur nous  
 leurs-grands-yeux  noirfj,  et qui voulurent, parunei espèce de galanterie 
 assez  remarquable,  nohS >falret^hjîc,t|pé  un  petit présent. 
 Le 2r%^©ut, nous eûmes,la visite  d’un r,oi de l’îjfede Salon [Sa.w-u]/  
 nomme  Â ajadima  :  jéetoit  un  homme  de  taille,moyenne,  d’une