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 Opérations  du Naturaliste  a  la  Terre  d ’Èdels. 
 [Du  8  Juin  au  16  Juillet v jkfer. ] 
 L e  coup  de vent  qui nous  força dappareiller ay^G<p|'écipitation  
 de  ia  baie  du  Géographe  dans  la  nuit  du  8  a u $ 1 juin,  faillitgtre  
 funeste  au  Naturaliste.,'C e   bâtiment,, mojns  boiij Voilier  ;que  Je  
 Géâgraphej   et  doué  de  qualités^ien  infériëpres,  po^yoùjayÈjne  
 s’élever,.de  la-co te,  où  l’entraînoient^ayeo violqjjjGe^e^\en|sÆlp  
 courans. Le roulis considérable que nous eprouvions, Ê ^ j ç ^ ^ s i t é   
 de  forcer  de  voilqs ^  nous- fàisçneiy  craindre .àrcha.qpe.îpstant  (k  
 voir  se briser notre  mature;  et  la moindre Avarie dan^ie.t|e partie  
 de nps agrès eû t infailliblement entraîné ia  perte;du n a ^ i ^ ^ T ^ t p   
 •. les deux heures nous étions contraints  de virer, de bord^e^pendant  
 trois jours entiers  l’équipage fut  forcé  de  répéter  ççtte manoeuvre,  
 sans  pouvoir- prendre  un  instant  de  repo§f.^.Maigre, tant  d efforts,,  
 il  fut  un moment  où  nous  perdîmes  to u tà ^ p o t^ d e  no^s^s^yer,;  
 e t  chacun  de  nous? s’attendoit  à  une  mort  prochaine^ lojgqu une  
 légère  variation  dans  le  yent  nous- permit  ^.e^ nô-u£  elever .<|ë  la  
 côte,  et de  doubler  là pointe  Sud  de  la  baie.  , 
 Dans  la  nuit  du  9  au  1 ÿ ,   nous  perdîmes  e n tiè rem en t^  yue  
 notre  conserve  :  le  vent  souffloit  .toujours  avec  la  plus  ^grande  
 force;  et  ce ne  fut  que  le  13  qu’il  nous  fut  possible,,  sans  danger,  
 d’augmenter de voiles. Nous profitâmes de cette embellie pour porter  
 pl v i,%  4.  sur  l’île Rottnest, premier  point  de  rendez-vous  fixé  par  le Commandant, 
   et  nous  y  arrivâmes  le   i 4-  Le  Géographe,,  contre  tjjpute  
 attente,  ne  s’y  étant  pas  trouvé,  nous  résolûmes  de  l’y   attendre;  
 et le  capitaine H amelin , pour  utiliser  sa  relâche,  envoya  diverse» 
 *. Ce chapitre et le suivant ont été rédigés gar M.  L.  F reycinet,. 
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 embarcations,  cheÈîll^r >un >déb@rcqdaire .facile,  et  prendre  fconnois-  
 sance  .des-  di^rÿ^pjio^iiiçtiqns,  de  l’île  Rottnest.  En meme  temps  
 il  expédia  Tun,'decke^a*f®|^tislla‘fConduite  de M.  HeirissoFt,  
 pour  all^rj.reMnnç||Ke  l’ent)Eoe/de  la  rjvifYqddpf  Çygnest  et.  s’y  
 avancter^&iis-srjloin qu’ih|eçpit  possible,, SjEMùça de  vivres lui furent  
 ao^eMKsp o ur: çetitp* expédition  irM^^ante«j 
 Le ni  juin;  MM;  M ^ L ifiL^ p fe v iE LA iN  • partirent -pour  aller  
 •  quEsç,4foùyept; <ia$/JjçfSfï S î  E .  de  l’île  Rot&pès^;  et 
 i l  mpmej joprdjjà1 -c|nq Jhe^ési-d.u  majtîn^\ jËlfus/ep^yé moi-meme  
 dansiïe  petit^eahor avéc M.  F aùj?r e ,?  jdÊMs^ller  rdpmnortre  plus  
 particulièrement Mteid^ottnesù^^t/qptnpléter  s,a;^.ographie. -,. 
 Au «moment  dju  départ  Ip  Aernpstië|oit>;,^|^s^  hqap»;.|n|ps  une  
 hri^ v iolënté &krN/  (à;ss’pîhntt éùùout-à-coup,  la,mer  devint  
 bteiff^hp/ri^iement- rgr,©sseî|Ale|^a^ijes qui déferlpîent  aye^fureur  
 centre;mon  foibfe'tesquif,  menaçoij^liRëJ’engloutir.  Dans/eette  
 exti«mité'pj.pjik:pomydfe|pli^ii!^.urner{?,lb©rd,  àjcause..,dtes;jvettrçs  
 qui,  ififé^Q^nt7^onri|airès M|e’wôùlus;. passe^^ps  le|iyenùmeT’rle  
 R©ttries®feèi|e Tangue ^Kakie .de hrisans  qui  .^poîtoier^tefort  au  
 large/5fe  me  permit,pas,.>d’.èx^ep1t^ e e t ;tpumanc^OE^pM  il  ne  nous  
 rëSwt  plusfqu’un  moyen  de  salu.% ;>c’ét©jt  de  ùqfts > .jeter  nous-  
 menpjçs'à JaïÇ'Qteepour prévenir un naufrage inévitable et- naeurtrier,  
 lè^Re-tit.e  plage  de sable ^qprésentoit par  notre .travers -nous' en  
 profitâmes pour mettre au plein  : R xçs$â& nous  y  porta  rapidement.  
 Nôhs'nous 'jètâmesftous  à  l’ç a j i . ; , 'Yeunissantfn^Mforts„  nous  
 essà|||rip.ës- de  sauver  not^p manôt /  en  le  tirant  sur  la- g rè v S v a in e   
 tentative!  Il-  fut  bientôt.;couvert"par  les,  vagues/*efe:nqEâ®urne#  
 à '/peine- en  retirer  queltpidsulipres  de  hiscqitp tçprt -lé rq§te»de  nos  
 pfoyfs|ans  disparut  ave/r notre,embarcation. 
 Ainsi'  réduits,-M.  F A u R E^Çt .m o i , ,à  l’impossjhiïké  de  faire  en  
 cano/  le [»travail  dont  nous  étions  chargés,  nô(u§  voulûm-es,«'tenter  
 du moins  de  l'exécuter  par  terre.,  en  faisant. le  tour.de  l’jle^ pied ;  
 mais  les! roches  qui  bordent.le;rivage  dans  le  Nord,  étoient  trop