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 XII  '  RAPPORT 
 brigands  les  plus  redoutables,: les  voleurs  les  plus  débontés  
 de  l’Angleterre  en  citoyens  honnêtes  et paisibles,  en  cultivateurs  
 laborieux;  opérer  la même  révolution  dans  les  plus  
 viles  prostituées,  lés  forcer,  par  des  moyens  infaillibles,  à  
 devenir  dés  épouses  honnêtes  et  d’excellcntés,  mères  de  
 famille;  s’emparer  dej4a  population  naissante,  la  préserver,  
 par  les f i n s  les  plu^fassidus,  de  la  contagion de  ses  parens,  
 et préparer  ainsi  une génération plus vertueuse "que celle qui  
 la  fit  naître  d’abord;  tel  est  le  spectacle  touchant  que  présentent  
 les  nouvelles  colonies Angïoises.  Ajoutez-y; êes'nombreux  
 végétaux,  ces  animaux  utiles,  ces  arts  bienfaisans  
 naturalisés  sur  ces  rivages  lointains,  naguère  si  sâuvages,  si  
 stériles,  si  déserts,  et  qu i pourra  s’empêche^ de  sourire  à  
 cette  révolution  heureuse  dont  tout  homme  sensé  semble  
 devoir  hâter,  par  ses  voeux,  le  progrèsnefc  lé  développem 
 e n t!.  .  .  .  .  Mais  l’homme d’état,  dans  la constitution- elle-  
 même de cè nouvel empire, dans  fa- nature  des  régions dont  
 il  se compose,  dans  tous  lés  détails  dé  son  organisation, n e   
 distingue  que trop  le  but  réel  durfondateùr :  il n’y découvre  
 que  trop  le  germe  redoutable  des  révolutions  qu’il  doit  
 amener. M.  P éron, sous  ce rapport encore,  n’a rien:négligé  
 pour bien faire connoîtré ces singuliers établissemens, repoussés  
 jusqu’aux limites  du  globe,  e t  qui  doivent  sur-tout  à  cet  
 éloignement  le  voile mystérieux  qui les  couvre  encore. 
 Tandis  que M.  P éron  réunissoit  ainsi  tous^  lès  élémens  
 de l’histoire  des pays, et  des  peuples  qu’il  visitoit  son  fidèle  
 ami M. Lesueur  ne restoit pas  inactif Vous avez pu voir, par 
 DË  L’INSTITUT  IMPÉRIAL,  XIII 
 ceux  de  ses  travaux  dont  nous  avons  parlé  ci-dessus,  qu’il  
 s’est  associé,,  presque  par-tout, a, ceux de M.  P éron.  L’histoire  
 de  l’homme  ne  lui  doit pas moins.  Tous  les, détails  de  
 l’existence de  ces peuplés,nous ont  ete peints ou dessilles par  
 lui avec l’exactitude'la plus scrupuleuse.; tous leurs instrumens  
 dé musique,  de  guerre, de.chasse,  de.,pêche  ou  de ménage;  
 toutes  les  particularités  de  leurs  vêtemens.,  de  leurs  orne-  
 mens,  de  leurs habitations „de  leurs  tombeaux;  en un  mot,  
 tout ce que  leur  industrie naissantes  pu. produire  jusqu à  ce  
 jour,  se  trouve réuni  dans.Xes^travaux  de  .cet  artiste  habile  
 autant  qu’infatigable. Les.prindpauXisites^dçs^cAtes.parcou-  
 rues .par l’expédition,  différentes vues;de la>ville d^$ydnç|p,  
 capitale  desiétabli^emens  Anglois  aux .terres  Australes,  lé  
 plan ^dé»cett^ill^|;!&c., .d o n n â t  à  l’atlas^<Ju Vioyag&.£édâgç  
 par  son/ ami^  un  nou^èâuf caractère  d importance. ACet  atlas  
 ïuivmême-neçpit  h .  plisi grand  prix  des  nombreux  dessins  
 d’hommes  exécuté^ sur  chacun  des, .peuples  dë  la  tèrre  ,de  
 DiémerijUdesiâ Nouvelle-Hollande,  d ^ lfim q r,  de  Mosam-  
 bique,  ainsi  queisur les Hottentots  exiles  Hou-zçvaanaas .ou  
 Boschismans,  confondus jusqu’à  ce  jour avec  les Hottentots  
 proprement  dits.  Çette..,dernière partie  de,  I atlas  est  le  fruit  
 du  travail;d S :e c   artiste  malheureux,  M..PETiT,  qui,  peu!'  
 de  mois  après  son  retour  en Eurojle^ a p ç rr luihnême  des  
 suites  du, scorbut,  dont  trois  fois  il  avoiùét& frappé  durant  
 'cette  longue  navigation. 
 Tels  sont  les. travaux  aussi  nombreux  qu mtéî^êssàiis  dont  
 vous  nous avez' charges de vous rendre compte. Ils reçoivent