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 retrouvé  les  fidèles  habitâns  des^mersAustralès*, JesAIbatrèssès  et  
 les Damiers,  et-déjà’ le  thermomètre  ne  ib-soutenoirplus  qu’à &°.  
 C e t  abaissement  rapide  de  la  température'força'les mieux  portans  
 d’entre  nous  à  reeèùriF  à  leurs  habits  d’h îv é r/’et  èW-èomp-agrions  
 malades .éprouvaient ^sur-tout  la  furiéste  ‘influence  de  cette" constitution  
 atmosphérique. 
 Le 19  au matin, nous eûmes connaissance de ia teire de Diémen ; 
 Pi.m,.«g. 1.  à midi,  nfous  relevions  le  rocher  de Mewstone j$ à  quatre  heures, 
 : nousétions par le travers des des de Swilly :  n.ouè espérionspouvair,  
 avant la n u it,- donner dans le canal Dentrecasteaux  
 ay^t-'iae®mq^»d^é'é^i6lr,;ïüoùs- mîmes enc-apd sou%fîle Bruny. 
 Lé Mü  au matin,  noj|s-.nous'trouvionsîtrjèjrprès.'de la  terre,  et  
 cependant  on  ponvoit  la  distinguer  à  peine  au milieu’ dps brumes  
 qubtjénveioppoient  de.  toute  part  ;  h   neuf  heures,  nousrecon--  
 nulnes l’entrée  de  la  haie  de  i ’Aventure  et  les  haptisécolôm^'rou-  
 geâtres du cap  e#p].  Soulêv-éess  popr a in s i'd p^ ^ s 
 abîmer.d’une mer orageuse et  profonde K cçsppelonnes  s’élèvent àj^.  
 où  «ents  pieds -au-dessus de sa surface,  et présentent çônu^AÙfie  
 énorme  chaussée  de  prismes basaltiques-, ■ contre  Iaquel-|e-.yfénnent  
 se  briser  avec  fracas  les  vagues  tumultueuses  que de  v e n t "d ^ |d   
 repou^f jusque-là  des  mers  glacées  du  pôle*.  ■ Çette.jsbnstitutipn  
 basaltoïde,  que  nous  avons  eu  l'occasion  d’observer déjà,-;sué4’pe  
 Tasman  et  sur  quelques  autres  points  de  la  terre  de- Diéniejttf gu  
 «fog  iles  voisines>  est  d’autant  plus  singulière,  qu’il  neV'pâfc©||i]tas  
 e^stefc de  substances volcaniques  aux  lieux même >oit  nous  l’avons  
 trouvée. 
 En  avant  du  cap Cannelé 
 sauvage,  ainsi nonmié  par Furneaux,  d’une espèce  de M&nclfpt  
 [Aptenodytes, minor]~qne ce navigateur y découvrit , e t qu’il prippour  
 unPingimin. Cette erreur, qui a peu d;niconvénient sans doute pour  
 la nomenclature  géographique,  en  présente davantage  par rapport 
 à  la  philosophie  de  l’histoire  naturelle.  11.est,  en  effet,  constant  
 aujourd'humques.tpujtes-les..espèces  ,du  genre  Pingouin  sè  trouvent  
 reléguées i dans  les ,mers  Ies>sp|us  'froides  de  l’hémisphère, boréal  ;  
 tandisij^au„contraire,  que  t o i l e s  Manchots,  antipodes  des  Pingouins  
 , ^slil -^tipiermis^de, s’exprimer ainsi,  reçurent en  partage  les  
 eaux plus  froides jÇjtieore  de| l’hémisphèrèi antarctique. 
 Après .avoir  dépassé d!île< aux  Pingouins,  nous, nous  trouvâmes  
 vis^à-visjdum.ouMlage.de  lâ baieyde,l’Aventure.  Ici  l’aspect  change  
 tout-àncoup  ;  les  terres  de  I^eîBruny./'-sù-r'pe,-point,,  spnt  formées  
 (le .hautes m on-tagnes,,. dont fr««allées.' Viennent  a b o l i r  à  la merV  
 Ùek .misSeaux^nombreux.  descendent  deiçes-  montagnfes^.  que  des  
 %i(frs,épaisses  ,tap issent } jusq® e^sùr: üçurs. ■ dernières  cimes, ^  tandis  
 que  lés contours du rivage sopt agréablenrent dessinésipar une belle  
 .h « ife d ’arbres  et  d’arbrisseaux  toujo mrs. verts.# tLe calme ides  flots  
 au^fond  de ,1a baie  la  verdure en  la  fraîcheur  des  forêts# voisines«,*,  
 fbrmoieytt. un tdsçmx -ppnimis te.ay,ee? l’aspect  sauvage,*desl( couleurs  
 rembrunies -du cap Cannelé,  et  le  tumulte  des. vagues  qu’on entendait  
 ençorùj^o^ader,'dâps-i 1 e  lointain. 
 A   peine  nous gavions  jeté  l’ancre,  que .-plusieurs  embarcations  
 partirent pour aller  faire  de, l’eau „«du b o is ,  et  porter  à #üerre  ceux  
 dë/nps-maiades  qui r-éroient  |susppptiblps’- d,e  quelque  mouvement.  
 J yl ; descendis  moTmême,, a,y<èq ; mon  ami' M.  B erwer,  et  togis/ies  
 %px  ensemble  nous  employâmes  le'reste  du  jour  à.Visiter  le fond  
 dé-.la  baie.  L e   2 1 ,  à  quatre,heures  -du  matin,, je  repartis  pour  
 continuer-mes  recherches,  et ''de’ nouvdle-sâpoideGtiGiis  devinrent  
 1&< -prix«  de  «cette  dernière  course, >  -Enfin,  ie .a a .a u   matin,  le  
 Gpinmandantflonna l’ordre  d’appareiller, rTeile  ëtoit  la'fatigue.de  
 Léquipage  ,  qu’il, fallut  pins\ de  quatre  heures pour  lever  lancte.  
 Aussitôt  que  ce-travail  fut  terminé-,.frpTS»  forçâmes  de  voiles-au  
 N.  N,  E . ,  en  portant sur- l’île Maria,  qup, nous  atteignîmes  dans  
 la  gpitée.  Mais-Savant  de reprendre  l’h;ist©.iî|e  de  notre: navigation,  
 il' me reste  à  présenter  quelques  détailLsun la. baie  de  l’Aventure.