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 Découverte en  1770 par le capitaine  Furneaux ,  qui  lui  donna  
 le. nom  du  navire  qu’il  commandoit,  elle  appartient  à  la  côte  
 orientale  de  l’île  Bruny,.  qui  forme,  avec  la  terre  de Diémen, >ie  
 superbe  canal  Dentrecasteaux.  L’isthme  S/-Aignant  qui -gît  dans  
 le N.  N.  O.  du  cap  Cannelé,  la.sépare-de  ce; canaLILe$îterres  
 de l’isthme étant très-basses,  et,sa largeur.étant 4ipeihe.de quelques  
 centaines de pas,  il  doit paroître étonnant que la; découverte même  
 du.canal  ait  échappé  successivement  à  Furneaux. et  au  capitaine  
 C oo k,  qui,  longtemps avant l’amiral D entrecasteaux,  avoient  
 séjourné  dans  la  baie  de  l’Aventuref^'Sa  latitude  est .de4  
 Sud,  et  sa  longitude  de  1^5! J 2'  à  l’Est  du méridien  de  Paris.  Le  
 plan  topographique  dep cette 1 haie ,  exécuté-pair. l’habile  ingénieur  
 François M. Beautemps-Beaupré^  est aussi- précieux* par ses .détails  
 que  par la  perfection  de  son ensemble. 
 D e   tous  les  points  de  la  terre  de  Diémen  et  des €e§^quiÿ’y  
 rattachent,  le  mieux  arrosé , . sans  d o u te,  e t,  spus  c e -ra p p o rté e   
 pim  intéressant .pour  les navigateurs ^ghst: celui .qui  n o u s ^ e p p e  ;  
 iLe§t  le  seul peut-epe  o u ,  dans  toutes  les  saiscq»rf-il_,sS^t  petssftle-  
 de faire aisément l’eau nécessaire pour l’approvisionnement d’untou  
 de plusieurs navires.  C e t avantage m’a paru moins dépendr&pnqàre  
 de la  hauteur des montagnes  et de  l’épaisseur des-forets,  que  de  la  
 nature  d u io l ,  essentiellement  composé de roches granitiquesfd un  
 grain  très-fin,  et  d’une  couche  de  terre  argileuse  q u i,. reposant  
 elle-même sous la.terre végétale *  se  développe  sur toute la portion  
 de  l’île  où  nous, nous  trouvions  alors«  De  cette-  disposition Ril  
 résulte  que  l’eau  des  pluies  et.d ç s  rosées.^  celjejplus  abondante  
 encore des brouillards et des  nuages  condensés par k s  montagnes,  
 ne-pouvant sîinfiltrer dans  l’intérieur du so l,  sont forcées1 de couler  
 à  sa surface ,  où  elles  forment,  indépendamment  des  nombreux  
 ruisseaux dont j’ai parlé, plusieurs étangs et,marécages assez étendus  
 pour  nourrir  quelques poissons d’eau douce,  i 
 Du petit nombre d’expériences météorologiques  que j’ai pu faire 
 à  la" baie  deTAvqnfc^e'i'dl résulte  que  leHhermomètrëy à  terre  et  
 durant1 le-'j|jur,  varia- de 6„à- r-ordegrés de Réaumur ; -que la hauteur  
 moyenne dubarojmètre fut de? 2|i|m  ;  que. l'hygromètre se soutint 
 d© 9 2 ^ ^ ° ;   qj»e„’daâs Mi-nia^rdu  latphosphorescence de 
 lalfoer. extrêmement |f |g |f   queik-température;detses  eaux,  à  
 leuin-surface, *étoit > tant'-sÿijft  peu«> supérieure  *k scelle  de  Patinag^  
 phére.-  , 1 
 > .Les  production« ».^géftiles^t  animai|s^ktantMl^ç-1‘ménies.. que  
 celles  du  canal  Dentrecasteaux,  'ne  pouvaknif^dière. nous-offrir  
 d;4b'§ërvati@n,suH-ouv^te^;-,*r’'j|d|iK]^^nT3ffls^seulenaéjiruin^espèoe; de  
 'I^ g u r© b ^ ^ u s|-p é iij^ iq u e , eéile^de  .ià i4 ^ ^ ^ d i^ E |iém e n e t  qui  
 frais em-b 1 aàdement <- d o h  ^constituer'  u n e ^ ^ s è 1- particulière.  J ’ob-“  
 S^va^-'q^e^parmifdg^^s^aux,  les.Cÿgn^fièQMllefeles  ll|éikans, Mi  
 .^mmun^dans,  k ^ aL ^ ^ n e * * »  ^©troàyoiestêpas  dans  !a  base  de  
 l’Aventure ,fgè leur-]a^|âe^c rtfe sembla  pouvoir dépendre  du carne*  
 tere mojns paisibkdksmaux de-cette haie* Efeux Squaiesrdb 1,7 à 2 y  
 d é é im è tïg sd é jo i^ u e u r^ ^ à ^ p ieL ij^  furentdes -seuk 1 pq>issp$,$jno&-  
 yeaux'q^uéq1p»|ht^'f.décbuvrir  :  l’un  dküx -^ p /a à ts  Ffohiopfioenes,  N .ÿ   
 est  remarquable.' par da*jtransparence-ierti^oïdioaiEe.dn-.soo^long  
 mpse-au*;  -l’aut|fef-^Sïqualus )^Çfpedianus>.0^ \ )^ o ït e   sept;, évens  ,de  
 dfequ|eip|®%^co3nme\\fe^Sqtiale Perlon ; mais, il  en  différa,sumtout’  
 par  k  éaraCteBjS^dk'aès  dents >qui m k n t paru présenter  des formes  
 e>une  djspK^iti©.pkïtoonnuesqasqukkrs  dafp&'la nombreuse famille  
 ,%s  RequinsVîïDans eklpn^llusqneèV, clans 4est  crustacés»!  dansées  
 P ^ É ÉW  nos - côlk<&t|©.pL s’enrichirent  aussi; de ? quelques kpjèeés  
 nouvelles- peu  remarquables,-ï|f kfon  en  exçéprp  une  trèctgrande  
 espèce de Crabe, etiuned* ©rfîcule Voisine  de la Forfieula Bi^punctata,  
 L in .  mais*.qui  en  difffèro-par  sa  couleur .rousse;)  par  la  présence  
 d’une  tache  noire  vers  la  pointe *des  é ly tr^ l  par  le  nombre  des  
 articulations ^.des]* antériàcf|p  &b-.hde  la-décri>vig;<  sous\de  nom  de  
 Forficule- Antarctique  [Forfiç-àlaAntarctica ,  N . J .   ; 
 ■ Par ce.que, j’ai  dit ailleurside nos relations Mec-les habitant de la 
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