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 rend  à-la-fois  très-insalubre  et  peu propre  aux  cultures  ordinaires.  
 Aussi  le  commodore  Ph il ip p ,  après  avoir  fait  reconnoître  le  
 port Jackson,  s’erti pressait-il  d’abandonner Botany-Bay ; e t  depuis  
 cette  époque , on  n’y  a  fait  aucune  autre  espèce - d etablissement  
 que celui  d’un  four  pour  la  préparation  de  la  chaux  quon  retire  
 des  coquillages,  qui  sont  très-abondans  sûrépe  point  de  ta côte.  
 Botany-Bay  et *$ès  environs  sont  connus  des  indigènes > sous  ffe  
 nom  de  Gwea,  et  c’est  à  cette  contrée  qu’appartient la  tribu  des  
 sauvages  Gwea-Gal, qui  reconnoissent Betst-nil-l'ong  pour leur  
 chef,  et  dont  rions  donnerons  ailleurs |  1 histoire  intéressante. 
 • Vingt-cinq milles environ à l’Ouest  de  S^dney-Town est la  ville  
 de  RbMHill  ou  Parramatta ;  je  ne  tardai pas’ à partir pour  l’aller  
 :  visiter.  Le médecin en chef du Naturaliste $ mon ami M. Bellefin,  
 m’accompagnoit ;  un  sergent  du  régiment  de  la  «Nouvélle-Galles  
 du  Sud  nous  servoit-de.guide,  et  devoit, par  f  ordre;~dû-colonel  
 Paterson, nous procurer les moyens  de donner  à  nos  recherches  
 tout  lé  développement  possible.  Une  grande  rp.utè-';condùit  de  
 Sydriey-Town ^  Parramatta  :  sans 'être  payéç^ eüç  belle fit  
 très-Bien  entretenue ;  presque  par-tout  eileostr assez  large  pour  
 que trois voitures de front puissent  y marchèruiséinént :  dfe^porits  
 ont  été  jetés  aux  endroits  où des  eaux  lès  rendoient -neeessairés,  
 et  nulle  espèce  d’obstacle  n’y  ralentit  la  marche  du  voyageÀr-.  
 Ouverte  au milieu de  ces vastes forêts si long-temps respectées ipar  
 la hache, cette grande route se dessine au loin comme-une immense  
 avenue de feuillage et de verdure. Une douce fraîcheur, umagréab le  
 ombrage,  régnent  toujours  sous  ces  berceaux  touffus,  dont de  
 silence n’est  troublé  que par les  cris  et les1 jeux des  perruches-éclatantes  
 et desautrês oiseaux  qui les peuplent. 
 Tout  le  terrain-pàr  lequel  on  s’avance ainsi  vers Ro&e-Hill  çst  
 généralement  plat,  et  offre  à< peine  quelques  foibles  collines.  A  
 mesure qu’on s’éloigne du bord de la mer, j  devient moiü^siérile, 
 et  la  végétation,y  présente  des  produits, plus  varies.  En  quelques  
 endroits,  les..arbreSi|ajssgnt  entre  eux  de  plus  larges  intervalles;  
 une  herbe  trèscfine o&p^-cjdorantp se développe  alors à la  surface  
 du, sol,  comme un  agréable  tapis de verdure ncust  au milieu de ces  
 pâturages que -yivent^s riches, ,et nombreux  troupeaux de moutons  
 divers  dont  nous, aurons  à  parier  ailleurs.  La  dopce  tempéràtùrè  
 de  cesjclimatsj^l’absencé ijf  ; |Qjite ' espèce  d’animaux  fçrocés,  la  
 nature  particulière  çtT’cidpu‘r  agréable,^  la plupart des végétaux,  
 ont  é-térsi  fayorable§«àuds^bêtès  p jm ^ ^ S   q u è j^m u s   belles  
 races  de  l’Espagne  et  de  l’Angl^Jpÿrè-Y réussissênt^égalèment bien.  
 Déj.Ùla  laine  de, ces  animaux  antarctiques,,remporte,  dit-ori,  sur  
 les  riches  toisons., de  l’Asturie,  et  les  fabriçans  de/Lomlres,  qui  
 la payent  p io c h e r ,  l’es^irnent  ai^si  davantage!  Dans  le'tableau  
 général  des, .çolornes  Arigloisjes^npx^ terres  Australes.,  ■'j’insisterai  
 d’une manière  spéciaiè.^rncet^objet,  quispmnfe.! devoir 'piriçrir  à  
 là  Grande-Bretagne  une  nouvelle  branchl^defcômmerce Aus|i  
 ifacde  queduçrgtiy^,-; 
 ja, Cependant^IeCn°rMsîiqÇltrouyrent  ^cLéirïçjhùemen« 
 plus, ou moinsïétpndus^'offrent  aü voyageyr ;  if dètâàuvrede.joji'es  
 ÿabitaaojqs  ombragées;par  des  arbj;^'é|égans ;  il 'contemplé,, .avec  
 une doupe  émotion-, c,es  champs  nouveaux,  où  ie/oiMe  graminée  
 du Nord,s’élèyéfsurles  débris,des  puissant Eucalyptus  d retrouve  
 M,^©ftplaisjfj,  sur  c^,bords  lointains,  |es  animauxles pjus  utiles de  
 sa  patripy'f e«f taureaux*,y  bondissgjit  avè|t/ une  vigueup égalé  ou  
 même,-  supérieure  à  pelle  que. dëyelopp oient Jéurs  p'ères  au milieu  
 des.froids  pâturages, de  l’Hibernië;  la vache,  plusjfpconde, donne  
 aussi; plus  de laij, dans  ces...climats moins  rigoureux  que iêS, nôtres ;  
 fe cheval de l'A ngleterre^  présente  avep  là mêprè ; forcé,  avfec la  
 ■même  fierté qu’aux rives  de  la Tamise*, et  le  cochon  de  l'Europe  
 s’améliore  par uses, croisemeris^muitipliés  avec  ceux  des-Jlès,  de  la  
 mer  du Sud,  qui  luispnt  supérieurs  pour la  taiîle et  pour  la qualité  
 de-la  graisse  et .de  la  chair.  Toutes-les  espèries  de  volailles