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 golfe  à  i’entrée  duquel  nous  nous  arrêtons  maintenant,  on  conviendra, 
   sans  doute,  que peu  de mers  ont été plus généreusement  
 partagées  que  celle  qui baigne  ces rivages.. 
 Toutes  les observations  que  je  viens  dexposer,  tontes  les'.collections  
 que  je  viens d’indiquer,  ont  été  pour moi le fruit.de bien  
 des  dangers  et de bien  des travaux qui,  deux fois,,oùt manqué  de  
 me  coûter la Yie. Je viens  de dire  que*  le  29 juin au matin,  j’étofs  
 descendu  sur  i’île  Bernier .avee  le  Commandant  et  plusieurs  de  
 mes amis. Tandis que ceux-ci s’occupoient sur le bord de la mer, je  
 m’avançai* seul dans l’intérieur de  l’île,  poursuivant mes recherches  
 sur  les  productions diverses du  sot et sur sa" constitution. Entraîné  
 par mon  2èle  eçpar le  plaisir■■des  découVertés  importantes  que  je  
 fefeoisj,  pour  ainsi  dire,  àr'chaque- pas,  je-prolongeai-ma  course  
 jusque  vers  la pointe  Sud  de l’île.  Déjà  le ^ le il  commençoit |j*se  
 perdre à l’horizon,  lorsquéje m’aperçus de la nécessité de retourner  
 au  lieu  du  mouillage  de  notre  canot.  Malheureusement  la, nuit  
 vient  vite  dans  les  parages  où  nous .nous  trouvions  pour  
 comble de-malheur,  je m’égarai au milieu des. dupeiket d é b ro u s sailles. 
   Quoique  surchargé  de .-Gpllections|^j^n’en  marchai-  pas  
 moins  avec  une  vitesse  très-grande  jusquà.huit .’heures-"du  soir;  
 mais,  au  lieu  de  me  retrouver  à   la  pointe  de-  l’EsTd’qù  péfbis  
 parti,  je  reconnus  au  brisement  des  vagues, \  leur „’fureur, * q|ie  
 j’étois sur la  côte Occidentale.  Je tne sentoxs.épjfi#.de fatigiies,.je  
 tomhois  de lassitude et d’inanition,  n’ayant  ni bu  ni mangé depuis  
 mon  départ ,  et n’ayant pas  çesséde marcher'.tout le, jour.  L’exiàé-  
 mité  à laquelle  je me  trouvois  réduit  ranima  un  instant mon  courage; 
   je continuai ma route àJ’Ést pour traverser la point^ÿjÿrd,  
 et marchai de nouveau jusqu’à onze  heures  du  soir  alors, accablé  
 de fatigue, inondé de sueur, je tombai sur le sol  et, bien incapable  
 de  poursuivre ma  route,  je résolus  d’y  passer  le  reste  de  la  nuit,  
 dusse-je périr au milieu  de  cet  affreux  désërt,.  .  .  Je  ne  tardai pas 
 à m’endormir d’un profond  sommeil >  et  ne me  réveillai  qu’à  trois  
 heures  du matin,  glacé'd’un froid mortel ;  1 air étoït extrêmement  
 vif, et, bien que jSÿpusse à peine soulever mes membres engourdis,  
 je me  reinis  en  route. 
 Déjà  le  -crépuscule  commençoit  à  paroître,  lorsque  j’entendis  
 un  coup  de  fusil  dans i e  lointain.. . .   Ce  bruit  me  fit  éprouver  
 le Sentiment  de  la  plus1'doute -émotionjje  redoublai  de  courage,  
 et, sur lé^six heures  environ,-je me  trouvai  parmi nos  camarades.  
 J’appris1 alors  que mes.amis,  ne me Voyarit pas,revenir)fel?soiî'',  et  
 soupçonnant  que -je' nfétbçs- égaré  sur  11b,  avoient  prié  le  Commandant  
 de youlôli' bien yfâïsS’er ‘quelqu’un pour m’attendre ;  que  
 M. PiGQuÈTj Lieutenant  de  varsSéau ;  avoit  été  chargé  de  rester à  
 terre  jusqu’au  lever  de  la  lune,  qui  de Voit  avoir  lièü’  sur  les  dix  
 ou \ènze>heüffe;sîl; du' sojr,  'et  de1  repartir-à' cette5'épo’qûê  pour  le  
 bord,  soit  quefjcduS'sfe  ou non^é'retour ;  que,  malgré  cet -ordre,  
 M. Pi&4ëüet n’àvOit'pü  à ln ’abandônner; que  de‘toutesparts  
 il  avoir fait allumer, de grandlffeùx|p.èur éfclàifèr maSmâTche-  
 et qué;sdèsde point du jour, lüî-Mêîfréyà laTêtedeCesgens, s’étoit;  
 ■rà-iw m^^êfcnÉrçhe,  résolus ^&$i-à ne  quitter, lîle  que lors-  
 qu’ifsmlùrdient  perdu  totUé espérance ' de' me  rèioitx C'. "T  
 ,  ‘Ces" détails  me  firent'^èmpreù^re^touRd^qué'je  devôis  au  
 généreux  dévouement  de  mes Compagnons ;  è t4 leSi^tiôùés  que  
 m’â ié it ménagés lëur'ïafrè-Êtidn'prévo'y'ante , ajoutèrent à-mon at‘ten>  
 drîssemenpet à^ma  rèêonnoissanoe,.  .  . 
 Cependant  le "ffaturatiste ire  paroiMnt  Commandant 
 résolut  de ’^enfoncer  davàntage^dâns là^biafé  deS  Gbîènf- Marins  
 poùri’y  chercher  ou*T’y' attehefrei.' En conséquence,,  le -|o ju in   au  
 matin  nous 'àppâreiilârrfes  'pour'cerobjfÉI D-ü-rant Fput  le  jour,  
 nbts dîmes  peu dé-ïbtitbpnaviguant  saris t'émtï aü milieu dê grands  
 bànos  de  périssons,  dont  noiis.3fîmes,  quoique  sëfs^yoljMi  une  
 pêche  assez  abondante1; ioutes®^èSpjëeêi"%oiént  nouyellèâfr et  
 appartenoient  aux  génies ,':Labres,  Batistes,  Cottès,  Ostmcions, U n