
 
        
         
		»  surtout-par  un  Irlandois  non  moins  habiler  que- moi ,  et  qui,  
 y* mil  comme  moi- par .  un  noble  patriotisme|  montroit  encore^ip'lus  
 »  d’acharnement  à  la  ruine  ‘de  -l’Angleterre*,  je  "parvins  ‘bientôt  à  
 A  Contrefaire  les<biH©ts^ée la Banque,avec une perfection si*grande,  
 »  qu’il-nous  étoit-. très-difficile  à'nous-mêmes  de-  distingüerîfee'u*  
 ai.qui?entaient  de  nosipreâses* d’avec  les  billets*véritables’ *.  Djéja  
 »je- triomphois ;  toutes  mes, dispositionS^’étoient  fa'i>tes?pour  inon-  
 & dèr  l’Angleterre%des  produits  de  notre  fabrique ; -il. ne  mej m’an-  
 »  quoicplus que quelques  renseignemens particuliers‘<p.our lêmumé-  
 »  rotage,  lorsque mon  compagnonque jusqu’alorsj’avois  regardé  
 »  icomme  un  honnête  homme-^jsa-visa<de'  jWrfv*dans  notlët-dépôt  
 »  quelques- uns  -de. ces  billets ",  auxquels1 manquoient, erièè>ï#î<fé*s  
 »  formalités : légères;,  iifest. v rai,  tnais  indispens-ables.  Il  fut arreté  
 »fpresque  aussitôt  ;  et  comme  ‘H.n’avoit  pas-  crainte dei-manqner  
 »  déjà  une  fo i r é   l ’honneur,  il  ne  craignit pas, non  p k s :„ dams-cette  
 »mcinvelle  circCTistaniey-de  se-montrer  comme  flti*îâ6Jie.*$l'ti&WÉia'  
 »-tout  ;  jer-fus  arrêté ;>plongé  dansées-cachots avec-lui  ^tôuë^riJÔs  
 »  instrumens,  tous  les  produits  de  notre  fàbriquevfurent  saisis ;  
 » « t   la Grande=Bretag»e fut sauvée" de  la,-ruine  que  jçflui-jpréparois. 
 » Q-ueiqpe  évidentes  que  fussent-  les  'preuves'1*-.dé*-'notre• projet,  
 »  je  ne   désespérois  cependant  pas, ^grâces-ià*  la  na'ture^deS^'is  
 »  criminelies-en Angleterre, Réchapper à la mort; mais t-eM-esféto-iënt  
 »  la foîMessecçla terréur de mon-maudif^ÿi'th«V^que je ne pouvais  
 »  douter denotre^ perte;commune,  sj jfétoissréduit ïfeparôître-devànf  
 ». les tribimaux en confrontation avecoet homme ppsillanime.*j®i^iur  
 » prévenirimon  propre malheur,  qui  nauroit  pu-retarder4'eï'sien, 
 *  Ici Morand  faisoit  un rappïo'chemtnt  
 yy.at  OnferfrenTêht^gjngièls 
 singulier;:,,« Nous autres François, » disoit-il>  
 »-entretenoif publiquement  une  fabrique  de  
 «  nous n’avons pas assez de patriotisme ;  nous  
 » faux assignats ;  et m o i,  pour pomtoir,  avec  
 »  sacrifions  trop  à  ce  ’qne  nous  appelons  
 »;r&oins  de  risques,  ïü î','rendre  fa  pareille,  
 » l’honneur,  et que le Gouvernement Anglois  
 » j-’avoisiéte .obligé de ve nir chercher üiS'&siffe'en  
 » qualifie ƒ avec raison, de sottise.Parexemple,  * Angleterre. Avec  î’e.lridicule lêsprituiational  
 x ajo u to it- i l ,  dans' le' temps "ou, à "Londres  
 » que  ndustavofis, bien  loin  de' m’ericOOrager  
 9 même j je" travâillôis à  contrefaire les billets 
 » -en-- France:,  on  m’y  eutguillotiné.-»  ’ - '• 
 iïcfe<r'iéso/iiSL de  l  engager' à-r me  d'éb'kf'ra'SsW* d e lü i  :  d’ail leurs,  comme  
 »  auteur  d#ntpîjdésastMsyil  étfoitdÉFdM-jtiïste qtt’il-en  subît*la peines  
 . » Dans^ün^iscCu^^^-pathétiqu^jéîirféfforçai donCrde  lui prOu-  
 •»'■ vorî'qu'e notre  morc^étanjrlinévitable, noâ$*n’&vfons-<]düs àfsonger  
 »1 qu’au4 moyenf-èéifr©tstsso1astraire  àMalAuléurî-et  à  l’ignomiftié^  
 »  et‘ que,  mourir1 p@kr mourir /  il ValoiCmieuxtomber- en-hommes  
 -^d'honneur,  que  d’expirçr^sî®"tr.s#k-main  duibt)1maêaur.*i.|t^fc’Irlan-  
 _». dois^etoit  ébranlé,.mais'mon^'as  'encOreyiés’ôlu  :  fcflui'fîsî  sentir  
 33  à-lor-s  que- si* sa propre  infamie  ne  le - touchoit- 'pas** i ik'deVojfe  au  
 Wmoînsiép'ârgn'er^à^^^ênifejnsrile malhiéhr4 dte |f|ntendiÇ  ttaiter- un  
 ,»<fj<3»r àè,filst dépendu; et que- s’if'n’avOitpUfeleur^aisâër^iiliche-Sps^  
 »  il  falloit/, par  un'dévouemente^énéreu«;4©siarâ-ao'h©r.-à'lâ'flétri  
 y»’sure  ei&à  la, 'honte-. 
 h«3 i-i&Ces -dernières- réflexions  enflammèrent  l’fri a n dois^éBun  nohle  
 ÿ*? G®iiragèe|l^life^!0tisi!;procuTâmes‘*d#-isü b lim ^ co rro ^Ê  : ÿjêftfeignis  
 ^ d ’en  prendre»';  rfeæn'prit?  iréeliement,  ilf ‘mourut  ;-.et  débarr 
 a s s é   de  tëè 'fripoM  imbeèilhy- jléviitar  la  pojtencfev qù#*ïn’attéhdo-k  
 33-avec  lu#» J’em'fos/quittè'Toûfesétré^dëpürto dans -eJCk© (©©fenie ;  
 33<oà je  sl^cfedanM'é*<.àv passer 
 è»,de mom^la^age-f-©stdini,;ï^4^ t ê ^ fe p ^ k ië a g è ‘  deux^d.e^jàcè 
 » premSer^méiteBàll  ceux -'d’orfév|rë«retId’h©d<^g©î|i*l;e5;Jde'uX'f^é-‘  
 traVaiffeÂt  avec maori yitrip'lên.»^^ profits. * üanst un  
 » petitinombçe  d’anfiées-y-jëlserai  l’uni des^lds%ifl^sîplè|)riélâré&  
 »  de  la   .col.ônieè 4*et  j’en  s‘êrèis#éijàî;  plus^eUreux £%È*je 
 »  n'étÔ^t@urmenté®^s.;eessC*d|^|^|èid’avoir.'si malshcur-e-ésdthent  
 ^éêh4né j. dan'^Éme  entreprise  h’onorabl&piet,  de  nîcffvtensf- à-^ceitte  
 ^/occasion/.regardé comme .un  vii'crimlnel,- .nfêmepar' dëUx d-’entre  
 *  vous,  mes  cOikpatriot&sV^qui ne p eu v en tî|â^ o n n o% fe d© ^ ^   
 3> principes  dc-maIcêhdili#y|ou  qui  nevsavent 1 pas";I^pàppr^idK/ » 
 &A,G,’est ainsi q^e^M. Mo_RANÙapp.tll(^ceux  ^s|sou-jût<un  niépr;^ ''.'«sis grçdiiis^»;, ,di Oiu-ri  
 gfe«|OVfet  orftvwfeyiddpgç:-.qu^é™a3 Eîdçfoutfoîv en  p^'bnt^’eaxyc^iü feifiM-  
 chez lur a  ses  travaux-, 1' et qu'ri traite  pd-â^riuraé^h^jriti-et' »■- v-1 
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