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 «  recouverts  à  peine  de  quelques  pieds - d’eau ;des  autres  s’élèvent  
 »  à  peu  de  hauteur, au-dessus  .de  la  surface  de  la  mer, 
 « L a   roche  granitique  dont -.se  compose* la-substance  entière  
 «   de  l’île  Préservation  »   ,  poursuit M.. B a i l l y , ^ e s t   recouverte  
 »• d’une,.couche ,de terre peu profonde -, mais qui suffit cependant a la  
 « nourriture  de  quelques  petits;,arbrisseaux  et  dune  herhe^p^sez  
 «épaisse.  Sous-cette-herbe  habitent  un  nombre- pr'odigieùx  |jp   
 « Manchots  de  couleur  blanche  -et  -bleue - [Aytençdytis^nn-qr,  
 \»<FoRsm]-ïQe&~oiseaux  -sont  nichés  deux  à.dêuxrdaus,  de^.ter-  
 «  riers  formés  par  les  racines,; des-., arbrisseaux x t   par .une  espèce  
 ».de  plante  grasse  qui  recouvre, la,  presque.-, totalité  de. l’île-  En  
 » quelques. Heux,  où. tes  plantesijnanquent ^ffipereusent  leur .tr.au  
 «  dans  le  sol.  La marche  eh  de  te l s - e n d r q i l^ t^ ^ f ^ ^  ^   ^ati~  
 «-gante-,  parce,que  le  terrain,  criblé,  pour, ainsi  dire,  de,to|.te  
 »  part,  s’effondre  à  chaque  insjtant  -$ops,  le  poids.-  du  voyageur,  
 »  qui; s’y. Enfonce > jusqu’aux  genoux.  Durant  rput  le .jo u r,  |e s  
 « Manchots  restent  tapis, -et.  comme  ^ogom^^^a^^leurjF^te ;  
 r«osais-aussitôt  que  la nuit  arrive jùk- se„ précipitent ,,ep foul^ws.  
 » le  rivage  de  la  mer  pour, 5y  chercher  le  îpi^ss<in^et  les  aulnes  
 »^animaux dont  ils  fe >nourrfesehîBr çérnest  qu-a laMp.ointe,idjt-jpur  
 •I*  qu’ils  rentrent  dans  leurs  asyfesL’Pour  procurgc^sans. do^te,  
 une  plus  doucè  ghaleur,  ils  les' tapissent  de  feuili§|f|dôb^^tBe  
 » plumes ;  c’est  là  qu’ils  élèvent,  leurs  petits,  jusqu’au mojnçniBi  
 « xeux-ej,  devenus  assez  forts  pour  marcher  jusqu’au  rivage ,  
 «  peuvent se suffire  à eux-mêmes. Ces  oiseaux  sont peu fprÔf elfes,  
 ?  et  ne &e. défendent  qu’en  cherchant  à  donner  quelqüès,^|p^p^  
 »; de  .bec  à.ceux  qui  veulent  . les  prendre  :  ils  paroissent'  aimer  
 »".beaucoup  la  chaleur  ;  car  .durant  la  nuit  ils  accouioieiit  en  
 «  foule  vers  nos  feux,  et  s’exposoient  souvent  à  être  brûlés.  Un  
 «  de  nosb matelots  qui  . se  -trouvoit  enveloppé  d’une:  çouver-  
 «  ture,  fut.  entre  autres  tellement  assailli  par  eux,  qu’il  ne  put 
 1111 .fermer 
 »' fermer dPeéil  ;  xes - animaux  cherchoient  ;  Avec  ? une  inconce-  
 éjyable  opiffiffiis^pè# à. ^introduire! entre ..lui;  et  sa'  couverture g  et  
 »  quoique  de  colère?il en  eut- tué  plusieurs;  sans  cesse  il  en  reve-  
 «moit  d’autres1 à   la^chargea  Ces  »oiseaux  -ont  un  cri.  trèsfaigu,  
 »•analogue» à  celui  duacanard..-Comme  nous,  n’étions  pas  dans  le  
 «  temps  de  la  ponte,  nous  me  pûmes/.trouver  aucun, oeuf;  mais  
 »-presque  tous  les  nids  contenoient  deux,petits  assez  forts  et  
 »  déjà  garnis, de  plumes  :  cette  çrrcônstançe. semblerait  indiquer  
 «quç  chaque’ couvée, pour*  cette-espèce  de' Manchots  n’eètîpas  
 »  plus  nombreuse.  La  chair  en:  es;t|  d’ailfeurs  très-désagréable  à  
 -»gmanger  :  leur  g ra is s en t  unep,§spè,ce  d’huile  qui  se  liquéfie ; à  la  
 .»•plus’  légè-fsêfchaleur,  mais qui; pénév^htvipu*V la  substance» de  
 »  l’animal,  lui  commührquep,une■ ;saveur  huileuse,  eC  une  odpur  
 »-nauséabonde.  Cuits,  ou  pffitôp (-.grillés  sur  les  charbons  ardens-,  
 »des Manchots  acquièrent  ùn  goûr  pekr  .ffifferenp  ,de  celui  des  
 ».harengs’  saurs ;, et^ejest  la  .seule  manière, dont  nous»  les  -ayons  
 »  trouvéàsmangeabJesÿ  - j 
 »  La  côte- N;: Ev  de  laie  Préservation!  est- en  même  temps  la  
 «  piUS ' Saine  et xellequipprésente. unt meilleur,  abri $ ; la  côte  du  
 »  Sud,  au  contraire,,  est;t-oute  .hérisséplde-brlsans  et.de  récifs  qui  
 »  la rendent  inabordable. Une grande quantité ;d.e,débrfs tde navires  
 .»  de  diverses  grandeurs »  disséminés'  sur  toute  la  surface-  de .l’île,  
 »  attestent 4a  fréquence  des .tempêtes  et  leurs  déplorablès  effets.  
 »  Le  naufrage  du  Sydney,  vaisseau  qui  appartenoit  à  la  colonie  
 »  du port Jackspn^-est  remarquabiefsur-tjqut pardes  circonstances  
 » -suivantes;  De  .toutsdléqffipage,  dix-sept  hommes  seulement  
 »;s’éto:ient  saufés.  Après .avoir resté quelque  temps  sur  l’jle  Préser-  
 »  Vation,  il.s-vtésolurent * de  gagner  le  continent  de  la  Nouveile-  
 » Hollande,  et  cfe  retournèr  par  terre  au  port  Jackson.  Ils  par-  
 »  vinrent effectivement à sejréunir  |qsùs au promontoire de Wilson  
 »  de  là  ils  se  mirent  en  marche  pour  l’établissement  Anglois,  qui  
 »  étoit  distant  de  plus  de  zQÔaiiçues.  Dans  la  route,  ils  eurent  à  
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