
 
        
         
		escarpées  pour  que  nous  pussions  les  gravir.  .Nous  fûmes  -obligés  
 de pénétrer  dans  les bois,  qui,  se  trouvant  très-toufïus  sur  ce point,  
 ne nous permettoient  d’avancer  qu’avec  beaucoup  de  lenteur et  de  
 difficulté. 
 L e   hasard  nous  conduisit  dans  un  vallon  a gréab le ,  au  fond  
 duquel  étoient  plusieurs  étangs  :  nous  descendîmes  sur  les 'ibords  
 de  l’un  d’eux ;  une  quantité  prodigieuse  de  coquilles Bivalves d’une  
 seule  espèce  formoit  a  l’entour  une  plage  .d’éïiyiron  y  naètres  
 [1 y  pieds]  de  largeur.  L ’eau  de  cés  étangs  est  salée. 
 Après avoir  donné  quelques  instans  à l’observation  de  ces étangs  
 salés, que nous nommâmes,  du  nom  de  l’aspirant  qui  nous  açcom-  
 p a gn oit,  JLtangs  Duvaldailly,  nous  fîmes  -routé  pour  nduçVrap-  
 p ro ch e s   du  riv a g e ,  espérant  avoir  dépassé  les  roches  qui  nous  
 avoient  arretés  d’abord  mais  nous  ne  tardâmes  pas. à. nous  convaincre  
 qu’elles se prolongeoient presque  sans  interruption jusqu’au  
 cap  Nord.. 
 En  parcourant  ces  rochers,  nous*aperçûmes  une  pièce  de  bois  
 qui  fixa  péniblement  nos-regards  e t  nos  réflexions :  c’étoit;Jë' traversin. 
 des bittes d’Un  bâtiment  de  '300  à  350 tonneaux,contre  lequel  
 on dîstinguoit parfaitement  encore  l’efijet  du frottement  d'e^ çables ;  
 et  plusietira  chevîllèsilien  for  ne  pouvoient  'nous  laisser  de,;.doute  
 sur  la  réalité  d’un  naufrage  àssèz  récent. 
 C e tte   rencontre  imprévue  rendit beaucoup plus vives  les  inquiétudes  
 que  nous  avions  déjà  sur  le .so r t  du  Naturaliste-,* q u e  nous  
 savions  m o u illé ,  pendant  cette  tem p ê té ,  à  portée  ■ de<ffécif$  
 effoayans ;  elle  nous  fit  sentir  plus  vivement  aussi  touté  l’horreur  
 de  notre  p o s ition ,  qui,  d’iin  instant  à  l’autre,  devenort  plus'alarmante. 
   E n . e ffet,  des  nuages  noirs  et  sinistres  étoient  accumulés  
 sur  tous  les  points  de  l’ho rizon ;  les  rafales  étoient  impétueùj&es;  
 fe  tonnerre  rètentissoit  àyèe  fracas  dans  les  vafl éèsvoisines ;  une  
 pluie  abondante  tomboit  par  torrens,  et  les  vagues  br-isoient  avec  
 fracas  c o n t r e ?tes  rochers  du  rivage  ;  enfin,  nous  n’ignorions  pas 
 que  le  capitaine H am e l in ,  sans  chaloupe,  sans  canots,  se  trou voit  
 dans  l’impossibilité  de  nous  envoyer  aucun, secours  pendant  toute  
 la  durée  de  la  tempête.. 
 Après  nous-  çtre  abandonnés  , pendant iquelques  .instans  à  ces  
 tristes  réflexion^  n o  fis;Reprîmes la   route dfe  notre  canot;  et  l’obscurité  
 la  plus  profonde  nous)  envefoppoit  déjà  lorsque  nous  y  
 arrivâmes.  Nolis  crârgnrons ,de  le  t r o u e r   eh  ptèdlj;; dat lamedày ant  
 battu^eonstamméht  dans  le  Jiè^jctf&ffiTse  prouvait  fféhoué  :  nous  
 vîmes'avec  plaisir qu’il ■ avoit  pu  <ffp||fêt;' qu’il  n’y 
 avofr fou  qu’un  bordage  d’enfonç^))»JiWér  çdnxble'dfeS;bôù-beUf|  la  
 mer.; étoit'  haute;  nous  nous  mînte&l»à45jè a i  p o u r d e   le  
 trainâpssur  la  grève, ^et  nfri!|S||)-ÎKçUsIpnèl  enfin,- à  notre  grande  
 sa|fefaotiqn'.  ’ 
 '  oanot  ainsi  mis a  1 a b r i, pjâ/ufeJsbng^fonéSj.|i nfeu^iîprôcurer 
 deafeau   dont  nous  manquions“;^'file  <|fo p^rôlssant)pas «en  fournir,  
 il  fô p s  fallu t  a v o jè^ & n u s   à   dautres--tnay;eïl||.  N^p^fendîmes Tes  
 Vo^^S,detino^re4'canpt pour reeüeiltirfcelle  delàpljuié  qui  lombo’iu*  
 c è r  Oxpedient  n o, 11 sh Jeu & i\ 7'’et^j|qûtela  nuitl!fo^psoi6â^eo’;à]  ce  
 travail*  § & &   ce  jour'  et‘  'le  lendemain,  fi|i|ieurs 
 phoquès,  dont  la   Ohair  noüs  parumde 'fort  bon  g o û t  -  ' 
 Le^Ùp  ju in ,  rious  a|5éiiçÊmie^Vp,'Afet«rd?|jr^l3bùs XoHe^;' je Jôfr-  
 seryai  lomg-tettips'  avec  ma  lunettej|lt-jè jugu4l,lt>ar'sà: inanc&uvhé. 
 fhéfeliqit' a^ e^ a p p ro ch e r 'd hÔ îp -^ ïioW  aMpmam^^ïïlsftctt  
 un'grand  feu)' pour  fur  fairelçônnfrjfre le   Ia|Bo|èf  us 
 noâSj.tr° 11vi/%Ss.  Cependant  rie  parut Hurarir  tout 
 le?1 jour ;  notre  posjtion  étpit  extremement;'cntrque ,Vçt, ï^lat r ^ ê   
 bien  davantage  e n c b fe f rd a   pluie n b f |p § ^   manqué./fe  revers a u   
 moyen  de  racèomifiôdfer nôtre  canot jp d u r 'taÆ © ^ |€ ite   ‘cp  ifou)  
 rendre  à bord :  le fe s o in   de  clous me  fit  pènser p d é ê feu ê r  de ^’ intérieur  
 du  canot  quelquel  objets  d e 'p eu   d’imp 'Ô ^  m’en 
 procuré-LT^Ils  me  ^fvfrent  f à’^è^laciéxLé^Ebrdàge^rifol^ni  ne me  
 restoit  plus-qu’à  calfatèr)ié|ij^^|o|hésd, jê'fi^rivQyàil*^ '‘travail  au 
 TOME  I,  -  "  ]  V   '  *  ,  )  ‘/Z -  -