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 l’intérieur  du  sol,  aux  différentes  heures  du  jour  et de  la nuit.  Les  
 résultats  en  seront  présentés  ailleurs  avec  plus  d’intérêt,  lorsque  
 nous  traiterons  des  naturels  de  la  terre  d’Endraeht  et  de  leurs  
 habitations  singulières. 
 Cependant  tous  nos  travaux  étoient  arrivés  à  leur  terme  ;  l’as-  
 trononxP^voit  fixé,  par  de  nombreuses  observations,  la  position  
 de  file  sur  laquelle  nous  nous  trouvions  campés  :  MM.  Boul-  
 langer et Maurouard ,  dans  une  course  longue  et  pénible,  en  
 avoient  reconnu toute la côte  Orientale  ;  tous  les  produits  du sol  
 avoient  été  réunis  par  mes  collègues  et  par  moi.  Rien  ne  nous  
 retenpit  donc  plus  sur  ces  bords  que  le  Naturaliste *  et c é   navire  
 neparoissoit pas  :  il fallut enfin renon^Yl. l’attendre ;  et le  12  juiffet  
 au  matin  nous  appàreilîlines  pour  poursuivre  m   Nord  la  recon-»  
 noissance de  la  terre  d’Endracht. 
 Le même jour,  nous doublâmes: un gros  cap qui  forme  la  pointe  
 N.  E.  de  la  grande  baie  des  Chiens - Marins,  ét  qui  se  présente  
 sous  l’aspecr d’un Morme bastion ;  nous le 1 nommâmes.éap  Cuvier,  
 eh  l’honneur du  savant naturaliste  de  cé  nom. 
 Du  4   au  15  juillet  nous  passâmes  pour  la  quatrième  fois  le  
 tropique  du  Capricorne  ;  le  thermomètre  se.  sdutenoit  de  10  à  
 i8 ° ,  et  le  baromètre  de  28?'  lAà  a8p  3.  La  portion  de  terre  que  
 nous  prolongions  alors  étoitt;  comme  tout  le .reste  de  ce s  rivages  
 ingrats,  nue ,  stérile,  basse,  uniforme,  sablonneuse et blanchâtre.  
 Le  1 jtam id i,  nous  nous  estimions  par  2 29  Sud,  et  par  1 >o0> 
 46'  de  longitude: Orientale. 
 Du   18  au  22  nous  eûmes  la  vue de  la  rivière  du Moi Guillaume,  
 qui  ne mérite,  sous aucun rapport,  l’importance qu oh seroit tente  
 de  lui  donner,  d’après  les  anciennes  cartes  de  cette  partie  de  la  
 Nouvelle - Hollande.  L ’ouverture  en  est  étroite,  barrée  par  des  
 récifs,  embarrassée  par  des:roches ;  et  la  direction  quelle  semblerait  
 affecter,  me  porte  à  croire  quelle nSast;comme  toutes  les 
 autres,  prétendues,,  rivières  de  c e   continent,  qu’une  espèce  de  
 canal  par  lequeLles  eaux  de  la mer  pénètrent  plus  ou moins  dans  
 l'inférieur  des  terres.  On  n’observe ■ d'ailleurs  à  son  embouchure  
 aucun  changement  de  couleur  dans  leS flots>  on  n’éprouve  aucune  
 espèce  de  'courant  par  son  t r a v e r s e r   le  continent  sur  ce  point  
 offre  le même  tableau idé-stérilitîé,  de  fnonotpnie que je me  trouve  
 Contraint  de  reproduire  à  chaque  instant. 
 Il  en  est  de même  des  «Virdhlrduccàp-iN.  O .  de  la Mâuvelle-  
 Hollande,  dont  noûg-eûmes  pareillement  la-vue'le  22  juillet >  et  
 que nous nommâmes  îe^oap Murat.. En. avant de  ce cap  important,  
 se projette  un <rédf âssCzctendu,  contre lequel  la m e rb r^ it  avec'  
 violence.  Au  Nord,  e t,  pour  ainsi  dire;  sur  la  même  ligne,  sê  
 présentent  sept  ifcs^-sablonneuses',  stériles  et'  basses,  qui  furent  
 appelées des  fies de  R ivoli,'eh  mémoire, de  la  .célèbre- victoire  de  
 ce  nom.  Gf|] iies  sont- penieonsidérables^ la   plus  grande  h’ayant  
 guère|pl,u|fdèf trois  lieuékde'_ longueur ;  maîs’eHtes  sonlt  trèS-fàcMBl  
 à TCponnoître fp'fedeSynhvigÎBeurs,  e t  leur  position  en  avant  du  
 grand^cap Murat  leur  assure  une  importance* plus partie^ïè^édA 
 Immédiatement  au-delà  du  cap-  et  des  îles  que  je  viens!,de  
 décrire,  Commence  la  terre  de  Witt..  G e it   su r c e   nouveau  théâtre  
 de*  travaux  ef.tde  dangers  que  nous  allons  nous  porter  dams  le  
 chapitre  suivant.