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 dans  un  pays "essentiellement primitif,  reçoit un nouvel  interet.de  
 celle  des  pétrifications.coquillières que  j’aVoiS'rè'cueiliies  la  veille a  
 6  ou  70O  pieds  d’élévation  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  Epr  
 une  des montagnes  dont j’ai parlé.  Ainsi  donc vers  cette- extrémité  
 du  Monde  Oriental,  le  globe  terrestre  eut  ser révolutions  et lés  
 catastrophes  ;  il  y  fut,  comme  par-tout  ailleurs,  ravagé  par  le feu  
 des  volcans,  enseveli  sous  les, mers.,  .  . . . 
 En  quittant  notre  quatrième  mouillage,  nous  avions  formule  
 projet,  M.  Freycinet  et  moi,  "de  débarquer  encore  sur  d’au p s   
 points  de  la cote  ;  mais le veri’t  qui  souffloit du  N.  E.  aÿantéfraîchi  
 tout-à-coup,  I t   le  ciel  s’étant  mis  à  lomgè^‘ n o ü VM |^ ^ a r r îv e r   
 sut  le  port  N .tO .,  où  nous  .rejoignîmes  nôtre  bâtiment  f|ffépt  
 heures  du  soir. 
 Tappris  alors  dè mon  laborieux ami M.  LEstJEuÀ/qUe  pfùsi|urs.  
 pêches heureuses-avoient été faites ;  qu’ungrand nombre depgfsons  
 intéressans  ly o it  été,  par  ses/soins,  âjpffte  a  nos  collections, et  
 'qü’i l ié to i t  procuré  dans ses dernières châsses  dix  e||^6,ès d’f a u x   
 que  nous  n’avions  pas  encore. 
 La  position  du  canal  Dentrecâstéaux  à  l’çxtfêmité  du J l g e ;   
 la  multiplicité denses ‘ports magnifiques ,;de/s'efe’havres  
 charmantes j  la  variété  de  ses1  rivages  et  dé/Sonfpnd,  | 
 rendre,  en  tout  temps,  extrêmement  poisjSnnefrx  :  là  l ô f  <ent  
 affluer  en  effet,  de"'toutes  parts,  Qes-Iég^^|imiS||>d^p^5ypns  
 divers  répandus  à  la  surface  du  grand  Océan  AustraJ,  ai<|rsgje  
 les  violentes  tempêtes,  si  fréquentes  dans  §es  paragesvannent  
 bouleverser  les mers  jusque  dans  leurs  profondeurs  :  ils  d<ffveht|  
 affluer  bien  plus  nombreux  encore,  alors  que Tes'frimas Bpssai-  
 iissant  tout-à-cpup  ku r  empire j  rapprochent  k s  B B  |»offirçs  
 jusqu’en-deçà. du  ÿpïe  degré  de  latitude. 
 A   cette époque rigoureuse de l’année," tousfés apimaux pela§ienS  
 s’enfuient  précipitamment: vers  le  Nord,   cherchant 
 M t tH H 
 climats  plus  tempérés,  l’asilç  la. nourriture  qui  iétpvsont nécessaires. 
   D ’innombrables  troupes., de  poissons,  remuent  en  ce  moment., 
   dans  le  „canal  Dentrecasteaux,  remontent  vers,.le  port  
 Jaksop,  s’avancent, plus qnès  encore, de  l’équateur, &, et  viennent  
 payera  à  l’habitant  famélique* -des  rivages  orientaux  de  la  Nou-  
 veile-Hôffandç^ce - tribut  annueLq.ue  .nous  payent „à, nous -mêmes  
 les  légions  boréales  des-  animaux  analogues^'î.Gçst(gà  la,,même  
 époque  de  l’année,  que de  nombreux  troupeaux de phoc.acéSiïçlivefs  
 envahissent  les  îles  du  détroit  de.Base,  et  la  plupart  dktCelle? qui  
 se-trouvent,fe-lç>¥§jdç^Ôêst:evonentale  et  occidentale  delà* N ouvelle 
 H offand©  „(l^ns.  le ^mênje  temps  que  Je^r^cpttaeés  du 
 Sud  i^éq^qnt..  une  migration  pareille  ;  l’Océap^est  qjueiquefojê  
 couvert,  à,  dq^grandes ttjj{stances-,. de  leurs  pttis.sans^ssaims, .« D e   
 ^toutes  parts,  »..dit  le,  capitaine  du  navire  Amgl$mf thf  (Bri-  
 tanni@,  dans  sa  tra^qrsqf  du  cap  Sud  de  la  terre  de  Dié/pen, au  
 port  Jak^nm y„en  1791',;  «  de  routes  parts Ta  mer  étoit  remplie  
 »  de-haleine^-:jusqu’aux  bornes ^de  l'horizon yJJo®  voyait?^  
 »^animaux  pressés ,4 ainsi  dire.,"  le^ ufcs  ,  à  da^sufreydês  
 ' »  autres.  » 
 Projetée 4 cofnme  un  granff cap- de  recomnoissance  au-devant-de  
 diverses  légions,  l’çxtrénaité-Sud  de  la  terre  de  D reine n  ne  
 sauroit  manquer  d’êt-re bien  riche- en  animaux marins;,*et pour me  
 borner  aux  seu}^/poissons  dont^  je’’ veüx  parkr^rcilyieur  abpp:  
 dance  et  leur  variété,  nous,  éto-nnèrent/également  pendant  notre  
 ,  séjour  dans.  1 e , .canaf ^ &uss/1 a  peche.jy fut - elle  to^jpurs.Æénkusê'  
 et  facile  :  nous  y  prenions  su r to u t  beaucoup  de  Squales../ de, 29  
 à  26^,décknètres  de  l o n g u e u r . à   &  pieds  ],  dont,cinq  emèçeç  
 étoient  nouvelle^,;  des  Raies  énormes,  de  1 96 .kilogramme5 
 ,  [3  àgj-QqJivres];.  d’autres  espèces  du même  genre,  plus jpetffe^et  
 d’une  délicatesse  extrême ;  diverses  espèces: d-e  Labres.,  de- Spaæes,  
 de Sciène's uff’Esox :  les Uranoscopes ^ s   Pleurohectes,  les  Çot-tes,  
 les  Poiy nemes  é^pient  extrêmement- multipliés  sur  tous-, lés/pôints  
 T O 'M E   I .  5   S   '*  »  1 !