qua 1e paix et on prenait alors auprès :de Londonderry
des saumons qui n’avaient pas moins de six pieds de. long.
On trouve dans le récit de ce voyageur desdétails ,curieux
sur la manière dont les saumons franchissent la chute du
Shannon. Il est difficile de se faire une idée , de la force
employée par: ces poissons p o u rs’élanéer-à près de quatorze
pieds hors de l’eau ondéeiire^une courhe de vingt
pieds au moins pour atteindre le sommet ,<de la chute.
Leurs premières tentatives, restent ordinairement sans
succès, mais loin de perdre courage, ils fant.de nouveaux
efforts jusqu a *ce qu’ils: aient atteint la partie -supérieure de
li’eau ; alors ils disparaissent'dansile fleuve.. On;voit auprès
de la chute j ajoute Twess,. des. Marsouins et autres 'gros
poissons bondir dans l’eauptet animer beaucoup cette
partie de la .côté. Les Marsouins y sont attirés par L’abondance
de la proie qufik peuvent se procurer avec facilitée
Le nombre d e ces mammifères marinss y aest fsh; egnsidés
râble qu’il y aurait peutNÉtre du profit à.établir une pêche
régulière, de ces petits-* ^cétacés. «
C’est vers le printemps que le poisson$ commence ; à
passer de la mer
l’automne; il retourne pendant l’hiver dans le fondides:
mers pour revenir l’année suivantes dans les eaux qu’il a
quittées l’auto m ne précédent..Il paraîtrait même, d’après
des expériences rapportées par Duhamel, que le saumon
saurait retrouver l’endroit où il s’était-établi. Cet auteur
cite des essais semblables ià^ ceux que l’on a faits sur
les hirondelles. Ces Salmones entrent dans l’e.au douce
pour y frayer, et les femeHes déposent leurs.oeufs, soit
dans les grands flettves^ soit dans leurs affluents., et souvent
très-loin de la mer. Dans la Suède et autres contrées
septentrionales, il arrive quelquefois que les rivières gèlent
de: bonne heure, et alors les saumons passent trèVbien
l’hiver dans l’eau douce. On prétend encore que le bruit,
ou les- différents corps flottant sur la surface de 1 eau,
effraient le saumon et lui font souvent abandonner la rivière
dans laquelle il voulait monter. Les femelles, au
moment- de frayer; creusent des sillons dans le sable pour
y déposer leurs, oeufs-,, elles ont même l’instinct de disposer
des: anfractuosités ©u des .sortes de nids au milieu des
pierres^ pour mettre-. $ les petits ^ u i doivent en
éclore; Les mâles viennent alors dans ces endroits y abandonner‘
leur laitance. Les deux sexes paraissent tellement
épuisés par îcette ponte, qu’ils, se laissent en quelque
sprte entraîner par le i G O u r a n t p o u r retourner vers la
mer...Tous tes,.auteurs s’accordent à dire que la chair
devient mauvaise après la ponte.
La pêche du saumon; &e-fait sur quelques fleuves dans
des cpêeherieS ’sédentaires, mais on emploie aussi très-
souvent la seine pour les prendre. D’ailleurs ; i industrie
despêehenrs fait un peu varier les moyens de poursuivre
ces poissons suivant la localité..- Le saumon est vorace,
il croit avec rapidité. Sa nourriture consiste en. poissons,
et Ton dit qu’il préfère l’Ammodite (Ammodytes tobia-
nus); Sir William Jardine regarde ce petit, poisson comme
un; très** bon m B M P I a reçu du Wesel un saumon
qui pesait, quarante livres. Pennant en cite du poids de
soixante-quatorze livres eu ,Écosse. On en a trouvé eu
Suède du poids de quatre-vingts livres. La pêche du
saumon. est une branche d’industrie considérable dans
l’économie politique de certains pays. Elle a surtout fixé
l’attention dans le Nord de l’Europe. Pennant cite des ri