On y voit que le saumon abonde dans les rivières du
Labrador, du Canada, de Terre-Neuve, de la Nouvelle-
Écosse et de la Nouvelle-Angleterre, et dans lesfceaux
de New-York qui tombent dans le Saint-Laurent ^.il
croit même qu’autrefois le saumon »avançait sur les côtes
plus méridionales de l’Atlantique ^ear il rapporte un passage
de son éélèbre et malheureux : compatriote Hudson, -qui
avait vu, au mois de septembre 1609, une-grande quantité
de saumons dans la rivière qui porte son nom. Les marchés
de New-York sont fournis, de pofcsonsoriginaires.de
Re'nnebec, rivière de l’État du Maine ils -remontent le
Saint-Laurent et ses affluents<jusque dans leiae^OntariQ}
où on les trouve dans toutes les saisons et où ils;atteignent
une taille considérable. Les observations de M. Richardson
sont confirmées par celles de-MvDekay dans son Histoire
des poissons de'New-York, et par M.-Storer 4 dans son
Synopsis 'des poissons de l’Amérique septentrionale.
Nous voyons le- saumon -s’-avancer aussi -vers- lest de
l’Euroj^î ear^M, Nordmann^devcite d.ensda;-Launerde4a
Russie méridionale. Pallas1 2 3 4, avant l u i , a u s s i mentionné
le saumon dans son- Zoograpkia rossa-asiatica. Il a préféré
le nom de Salmo nobilis à celui du Systema naturoe. Il
dit que le poisson est abondant dans la Baltique, l’Océan
septentrional et dans la mer Blanche, qu’il est pins rare
dans les fleuves qui versent leurs eaux dans- la-Caspienne
et dans la mer Noire^.et qu’il a été Y peine observé en
Sibérie. Le saumon remonte de la Caspienne principale-
1. Dekay, Fish. of New-York, pft 241, pi. 38, flg.122.
2. Storer, Synopsis of jßhes ofJforth’Jnietjca^ p. 192.
3. Nordm., Faun, pontica, p. 515. i
4. Pallas, Zoogr. föh.' asiai., 1.Ill,^f>ï342,> b.° 244.
menndans le Terec et le Gyrus , et de là mer Noire dans le
Danube pendant les mois d’biver. .Guldenstædt 1 avait déjà
eitéicomme un' des poissons de la Caspienne. La rareté
du saumon en Sibérie et le. silence que Pallas tient à 1 egard
du jéjour d e noiEe;éspèfii dans les mers du Kamtschatka ,
m e la is s e n t quelque doute sur la présence du saumon, dont
nous-traitons ici, dans les eaux du Japon, de lAsie boreale
et du Kamtschatka. Je suis fort tenté de croire que Ion aura
pris pour lui- quelques-unes*des grandes truites encore
peu connues des na turalistes, qui abondent dans ces rivières
septentrionales.
; Notresaumorrest connu dan»presque toute l’Allemagne
sous le: nom é® Lachs, dénomination à laquelle on ajoute
quelques.adjectifs pour indiquer son état de maigreur ou
d’embonpoint, son temps de frai, et pour désigner aussi les
individus qufcont été pris dans la mer. Ce nom allemand se
Iconserve en Suèdes en Norwége, dans le Danemark, on
l’écrit seulement d’une manière un peu différente: Lax.
On dit aussi Salm, nom qui, cominè celui de France,
d’Angleterre, dérive évidemment de la dénomination latine.
Les pêcheurs de ces différents pays ont aussi quelques
dénominations particulières suivant l’âge ; ils disent Smolt
pour désigner les très-jeunes, et Grilse pour les individus
âgés d’un an. D’ailleurs toutes ces dénominations changent
beaucoup dans les différentes contrées. On trouve encore
dans Pallas une synonymie vulgaire* du saumon que je
crois inutile de répéter ici, parce quelle me semble s’appliquer
plutôt à ces animaux que le commerce transporte
chez ces peuplades, quelle n’indiquerait un véritable séjour
de l’espèce dans ces pays.
Le saumon est un poisson de mer qui remonte dans