CHAPITRE XIII.
D e s Goïlia.
Nous avons remarqué en signalant les caractères généraux
des espèces comprises dans les; .diverses subdivisions .des
An chois, la . tendance- que, la nature montré; à ^prolonger,
quelques-unes des parties de l’animal en filaments plus é u
moins longs. Elle ' semble avoir accru ces prolongements
filiformes dans le genre ries ÇoïLiai^
Ce sont des poissons qui ont-les caractères généraux de
nos Anchqiif Ils ont çomme eux la gueule; très-fendjie, les
ouïes très-ouvertes, le museau saillantf,et soutenu par l’efh-
moïdçTj les maxillaires, libres;.sur les côtés* de la bouche,
dépassent la ; fente de l ’opercule et atteignent même au
delà de l’insertion de la pectorale ehez^quélques* espèces*.
La dorsale est placée sur le devant du corps. Geïui-ci est
le plus souvent prolongé Jén une queue:;Aès^grêle, comprimée
.et s’atténuant en pointe jusqu’à l’extrémité. Lanalei
réunie à la caudale, longuè et basse, ajoute encore àcette
forme caractéristique, mais nous l a y oyons .*^qp^qdantf.se
modifier,,dans une ,espèce où 1%.queue,.raccourcie, -et la
caudale élargie et arrondie^, reviennent aux formes ordinaires.
des autres, poissons. Mais;ce qui no(us a paru devoir,
nécessiter cette coupe générique, c’est que la peçtpjrale
porte au-dessus d’elle deux groupes de filets#partant d’une
base commune., mais,tout aussi distincts des rayons de la
nageoire que le sont ceux cfes^ Trigles « et ^es^ Polynèmes.
Je vois que »gquelques voyageurs. ont $r;un e ,sorte, e
ressemblance entre ee'& Goïlia et les Polymèmtes^ mais il
CHAP. XIII. COÏLin
faut observer que dansveèux^Gi' les rayons libres sont au-
dessous de la pectorale* tandis que* dans le genre que
nous traitons ils sont itisérési au - dessus. > Les connexions
sont dpnc tout à fait différentes. C’est-un mduvel exemple
de la variation infinie *;que la nature • sait créer avec les
m êmes f^l/é m ents.
La dentition deiUô'S'CbïMa^et la disposition des viscères
sont semblables à celles de-nos Anchois, et surtout à
<felles;, dfésï espèces dontrffe maxillaire prolongé constituait ,
dans des- idées de M. Cuvier?, le groupe des Thrysses. On
peut seulemenUèpb|érver que les plaques pharyngiennes
antérieures sont un peu plus visibles et hérissées de petites
dentséassez vMbles. Il ne* faut pas cependant donner trop
d’importance -à ce îeàrMfctère*, -bar il tend à - s’effacer. Les
Coïlia- sont des- espèces marine^ ou des eaux saumâtres
des bouches du Gangp^jde ITrrawaddièt des grands fleuves
de'la* presqu’île de l’Inde||§p
Le C oïlia d.e H amilton. *
' ( Coilia Hamiitoni, nob.)^ÿ..j
Je"4'Com mencé-à décrire les espèces’de ce'''"genre1 par
céilé que je trouve figurée, d’ùnè'manière très-reconnaissable,
dans les Illüstrttiôiis du général Hàrdwicke. La
saillie du museaù, la grandeur de la' fénié de la !fiôuchey
la longueur »-des maxillairës, 'ressemblent toùt’à fait aux
Anchois; mais la forme duf;corps est extrêmement différente,
parce qu’à partir dé l’anale le poisson devient comprimé, et tellement
aigu à l’textrémité dù cofps, qué o’est tout au plus si l’on peut
, ; mesurer la hauteur-de la queue à l’inâertion de la nageoire termi