LIVRE XXII. SALMONOÏDES.
D. 11} A. 13} ,<3..,.} P. 16} V. 12.
La couleur est un blanc argenté, passant au bleu au-dessus de
la ligne latérale, et devenant tout à fait rembrunie sur le d os et
sur le vertes;" La dorsale est brune. L’adipeuse et les autres nageoires
sont blanches.,
Telle^est la description d’un poisson qui remonte en
troupes immenses de la mer Glaciale à*la fin de fantomne
dans les fleuves du Petschora., du Iéniseï, de la Léna et
du Kovyffia. L’Omul parvient ensuite dans les lacs alpins
du Màdschar par la Tuba, et par la Tungusea et l’Angara,
dans le Baïkal, où il se multiplie en telle abondance, que
des migrations régulières ont lieu de ces fôcs vers «ces
fleuves. Il ne parait pas. cependant que fespèce se'i pbrte
sur les rives occidentales „du Baïkal, mais la pèche s’en
fait sur les sables des côtes méridionales en aoutymu quelquefois
en juillet, et elle continue pendant l’automne jusqu’à
l’époque de :1a. congélation des fleuves. On prend
l’espèçe par myriades, tellement quelle sert h la nourriture
des tribus transbaïkales pendant le carême des Busses.
On la vend susi bas prix, que les habiLants^conservent qe,
salmone sajié dans de grands tonneaux, à la porte dé leur
maison .comme une sorte de don de la naturel l e froid
fait rentrer les individus dans les profondéurs des lacs.
Quand les poissons sont salés récemment., ils^s.ont^assez
agréables à manger, surtout grillés; mais ils se gâtent facilement
; ceux qubfsont pris plus tard sont conservés par
la .congélation. Les oeufs, conservés dans un peu dé sel,
sont un condiment agréable. Les BuSsëS1, en Sibérie, disent
proverbialement : Celui qui a goûté aux oeufs de VOmul
ne reverra pas la Russie.
La pêche de celte Corégone occupe «un grand nombre
de bras?d*ès différents points de la Sibérie; il n’est pas rare
qu’un coup de filet ramène deux à trois mille dé ces poissons
, de maniè’fé*' à erï remplir sep’t à huit grands tonneaux.
Oh^'connaît la présence de cé poisson, quand les
pélicans ou lés mouettes poursuivent activement ces
troupes de corégoneSj les pélicans surtout en remplissent
en mariant la "grande pèche qui leur pend sous la mandibule
inférieure.^ i
Pallas avait d’àbord désigné ce poisson, dans Sès voyages,
sous le nom de Salmo aututnnalis, épithète qu’il a donnée-
plus tard à une autre espèc'ëpainsi que nous l’avons vu plus
haut. Il ,a ensuite reconnu que Georgi' avait désigné la
mêmè “espèce’sous le nom de Salmo migratbrius. Gme-
lin , noyant pas^stfisi l’identité de cés deux espèces nominales
, les a introduites danS?* Y&<Systema naturoe, d’où
elles ont passe dans l’Histoire naturelle de "Mi de Lacé-
p è de if J
La ÇOREGONE RUDOLPHîENNE..
XÇoregonus Rudo Iphianus, noh.Y4y
Je dédierai à la mémoire de mon-célèbre ami Rudoiphi
l’espèce que j’âi trouvée étiquetée çLné< la collection de
Pallas, sous le faux nom de Sulmo peled.
C’est un poisson qui a le coçps allpng^||Le profil est un peu
plus soutenu vérsv;la-nuque qu’à, la dorsale. La hauteur à cet endroit
est un peu plus fraude que la .fêle, et est comprise cinq fois
et trois-quarts dan|Wai^Iongupur totale. Celle du tronçon de la
queue, derrière fadipeuse', surpasse un peupla moitié de cette hauteur.
La tête estxétroite et a le nliiseau p’ôintü ;; la' mâchoire inférieure
plus longue. Les écailles soinfde moyenne grandeur : il y
en a quatre-vingts le loügdes flàriqs, êr*dïx-neuf dans la hauteur.
J’ai ‘trouvé“ pohr nombres :