synonymie d?Artëdi repose sur ;les figures de Rondelet ; car
Gessner et Willughby ne;ïSont que des-copistes de l’ich-
thÿologiste de Montpellier^ et, sans aucùn doute, le Salmo
alterLemani lacus siveUmbla altéra1 ne péut pas être la
représentation de notre poisson. D’ailleurs, 'je suis .convaincu
que Linné a fait une autre confusion, lorsqu’il a
donné pour le 6. salvelinus -d’Artedi un poisson qui venait
d’Autriche, auprès de Lintz. Il eSt très^probable que
l’auteur du Systema naturæ aura mal determiné^son
espède. Bloch cité encore le S ., salmarinus de: Liàné,
lequel, d’après Artedi, repose uniquement sur la figure
de Salviani 2. Cette figure mtr paraît indéterminable.
Est-ce sur elle -qu Artedi a5'composé* la phrasç çara.qté-'
ristique appliquée* au- Salvelinus par Linjc^’ÿou ^r-des
poissons de'Norwége qucTjai sous lesiyeux?,;Cette phrase
a-t-elle été faite d’après nature et transposée.dans les papiers
d’Artedi, lorsque Linné les a publiés? C’est ce que je n’ose
décider. Mais, dans tous les cas, si* je conserve, le^nom
de 61 salvelinus, il est bien entendu tpie je. le .prends
d’apïè^ la figure!idê Blochj et que j’exclus toüM.daïtsyno-
nymielinéenne que èétî auteur a jointe à son espèce^Jïotfé
poisson elt aussi le Salbling de Marsigli3. C’est même la
seule figure des .trois--espèces voisines qu’ijt a données,
qui soit facilement reconnaissable 5 voilà pourquoi j’âi cru
devoir me dispensép de citer les deux autres., et surtout
la première à l’article de l’Omble.
1’. Rondelet, De pisc. lacusi., ÿ. 160j dh, 14.
|Ô2ï
'3. Maïsigli j .t. .XXIX/ fig. 1.
^ L e S aumon roïe.
,{Salmo alpinus, Linn.) *
L’abondance- dés matériaux réunis dans le Cabinet du
Roi, m’a permisLdÿ distinguer des espèces-extrêmement
ybisinesdes unes idégouttes, parce.que j’ai pu faire une
Cfmparaisonimmédiaté de plusieurs individus de chacune
d ’èllés. J ; r
■'^Nènji'pô'ssêdbns plusieurs Truites, rapportées de Bor-
^égê par!Noël de la Mbrinière. ou de Suède et d’Islande
par M.^Gaimârd ^le chef actif de l’expédition scientifique
au Nord; -L’une de,ces, Truites me paraît répondre parfaitement
à la figure' d!A'scan.ius, et êtrë son véritable Roëding.
Gbmparée au Salvelinus du Danube; on voitquelle sen
distingue -
p y p M plus ' étfbitév^ par un maxiüâire pins court et plus
"grêle, paT des dents plus fines et plus longues.-Il y ,en a- quatre sur
Une bande transversale auj ^liesvron du vomer. Les deux mâchoires
.. .sont-, t'égales. | D’ailleurs, les écailles ne sont guère plus grosses.
La caudale est mm peu fourchue.
" . Les nombres. sont : .
B. 11; D. 13.; A. 10.; 14} V. 9. i
La couleur, du ptissd^;-P®nservé dans l’alcool, est devenue
| «noirâtre, avec .des points sur les flancs. On- voit encore que 1 anale
■ et Ja , ventrale,?étaient; rpugeâtres-, et que le premier, rayon de la
nageoire'paire était blanc. Ascapius*\ le peint d’un rouge lie de vin
très-foncé sur le dos, devenant plus vif sur Tes cotes et pale sous
le ventre. Il a la jgôrge blanche. Les points des flancs se détachent
en clair. La dorsale est" griie;j la caudale est d’un brun rougeâtre à
1 .. 'Ascanius, Iconi rer. not., t. XVIII.