Pallas, pour que nous croyions retrouver ici le poisson des
voyageurs russes. Il a été éité dans l’Appendice du troisième
voyage de Pallas sous le nom de fBydshjan, d’où
il a passu dans la treizième édition du Systema nctfurce
et aussi dans M. de Lacépèdè. Gette Gorégonq^, treis-yoisine
des précédentes, remonte de la mer Glaciale dans l'Obi.-
Le GyvyNiAp.
(Coregonus Pennantii, nob.) - ;
Si j’ai été assez heureux pour vbir le Pollan des lacs a’Ir-
landej'je n’ai pas eu les'mêmés Facilités1 pour détérnïiner le
Gwyniad du pays de Galles d6nt a pmp"Witfugl\by, et
que Pennant a considéré commelà Féfa du lac dé^eneve.
Il suffit deleter les yeux sur la figure de Pennant *et sur
celle publiée récemment par M. Yarrell * pour sô‘convaincre
que les deux poissons sont bien d’espèce voisine, mais
qu’ils sont cependant tout à fait distincts..^'
Ce Gwyniad a la tête triangulaire; le museau tronqué; les mâchoires
presque égales. Il ressemble sousi ce rapport plutôt au La-
varet qu’à la Féra. M. Yarrèll lui donne dé très-petites dents* sur k
langue, quoique Pennant dise que - la bouche, petite, est sans
dents. N’a-t-On pas pris ; comme pour l’autre espèce, les papiülîes de
la muqueuse pour des dents ? Les parties supérieures de la /tèie
et du dos sont bleu foncé : elles s’éclaircissent sur les côtés en
prenant une teinte jaunâtre, fies nageoires sont plus ou-moins
teintées de bleu foncé, particulièrement sur leurs bords. Ce poisson
me paraît différer de la Féra par les teintes des nageoires , par la
hrièveté de la pectorale ; par une tête moins pointue et par un
museau plus court.
Je m’étonne que Pennant ait confondu çe poisson avec
}. Jarrell, Brit. fish.r %. II, p. 85.
le Làvaret, et surtout avec la Féra, puisqu’il dit qu’il
avait rapporté une Féra de quinze ponces, prise en Suisse.
Mais à cette époque on ne regardait pas avec assez de dé-
tàîl eès éspèceV voisines-les unes* des autres, soit dans
le groujtevdes Cyprins ^soit dans un grand nombre d’autres.
gerife^d^S'-diVeréçs’classes»‘Pennant1 confondait avec
ces poissons lé Pollan de i-Lough -Neagh; Donovan n’a point
figuré^èette-espèce parmi ‘ses Poissons d’Angleterre; Tur-
tOn1 2, en copiant la Zoologie britannique, en a fait un
Saîmo Invaretus; mais son espèce est d’ailleurs très-mal
établie, puisqu’il a ajouté à la citation de Pennant celle de
la Zoologie générale de G.’Shaw3, l’une des plus mauvaises
compilations Zool-ogiques. Get auteur, qui aurait dû mieux
connaître* un des. poissons communs dans son pays, a
ço^fé, pour représenter le Gwyniad, la très - médiocre
figure du ^.Làvaret de Bloch; cest-à-dire le Salmo oxy-
rhynchus de Linnéi fGela explique les incèrtitudes du la
phrase ùxi British Patina, èt il faut conclure de là que
ï’espèç^ de M. Turton doit être rayée de la liste d ’une
synonymie rigourquRe,, ;
M. Jenyns4 a aussi suivi toutes ces incertitudes, en exprimant;
cependant des doutes sur l’identité de ces poissons
avec *le Lavaret du continent.
' Je vois dais-Mi' Yartaeli que c’est le Shelly du Cumberland
, si toutefois on1 n’a pas confondu encore une- espèce
ybisinc, de mêmji qu’on y Réunissait le Powan ou le Pollan,
que l’on a distingué depuis avec raison.
1. Peûnant, Brit. Zool, -t. IH, p. 267, édit, in-8.0, 1769, pl. 16.
2. Tait., Brü. Faun\\}pî 104, n.\101.
SrS-bf, Gener: Zool./yol. V, part. 1; pisces, p. 85, pl. 105, flg. 2.
4.' Jenjas, Brit, verte, p. 432, n.° 118.'1