LIVRE 286 XXII. SALM0N01DES.
Kamtschatka, si, comme le suppose M. Richardson, le S-
catervarius de- Steller est le même que notre Capelan.
Cet ichthyologiste croit avoir une seconde espèce de
Mallotus de la côte nord-ouest d’Amérique; mais il ne
rapporte ce poisson cte l’Océan pacifique qu’avec doute à
qe genre. Je crois qu’il a parfaitement raison, puisqu’il
dit positivement que le bord de la mâchoire supérieure
est entièrement formé par les intermaxillaires, qui ont un
petit nombre de soies grêles en place de dents. La mâchoire
inférieure, le vomer et les palatins n’ont point de
dents, mais la langue et rude. Je crois qu’il faudra parler
de cette espèce, lorsque je traiterai des poissons voisins
des saurus.
Le Lodde ca^elanI 3
(Malottus villosus* Cuv.)
Le poisson célèbre et recherché des pêcheurs de morues
, qui abonde dans les mersjseptentrionales de ITerre-
Neuve sous le nom de Capelan, et à la pêche duquel de
nombreuses embarcations sont constamment employées,
afin de fournir les amorces nécessaires pour prendre le
grand gade, est un des Salmonoïdes les plus singuliers.
Il faut d’abord remarquer que le mâle et la femelle offrent
des différences assez grandes pour que, sans un examen
attentif, on les décrive comme d’espèces distinctes; aussi
sommes-nous obligés d’appeler l’attention des naturalistes
sur les caractères particuliers à chacun des sexes. Nous
allons d’abord parler du mâle. En voici la description dé*
taillée :
C'est un poisson à corps allongé, arrondi. La hauteur est comprise
sept fois et quelque chose dans la longueur totale. La plus grande