figuré par Duhamel n’est pas, comme je le suppose, une
Fera j ce serait alors une mauvaise figure du Lavaret. Cependant
je ne puis croire qu’uhe erreur d’un dessinateur
ait conduit à donner un trait si semblable à celui d’un poisson
qu’il n’aurait pas eu sous les yeux. Quand la Fera est
retirée dans les profondeurs du lac , sa chair est .moins
bonne. Elle commence à frayer sur les bas-fonds vers le
12 o uïe i 5 février. Âu commencement de juillet les Feras
quittent le banc de Travers pour remonter les deux rives
du lac 5 elles alimentent alors la pêché Sous Coppet,
Morges, Meillerie, etc. Elles sont si délicates qu’on peut à.
peine les garder un joûï'ten îéservoir. Déjà, -au;bont de
quelques heures, leurs yeux commencent à blanchir. Outre
la Féra du Travers, on distingue encore le poisson des b^~
fonds sous le nom de Fera blanche; celle qui se tient à la
surface pour se nourrir de moucherons, sous le nom de
Féra verte. Quand les Féras dépassent le poids" ordinaire
que nous, avons indiqué plus haut, qu’ellès- ont atteint
dix-huit pouces de longueur et un poids de sixjrvreg^on
dit qu’elles rivalisent avec les meilleurs poissons du ’lac
pour la saveur et la délicatesse de la chair.
M. Jurine a fait connaître une maladie singulière de ces
Féras, qüi -consiste dans un développement de tumeurs
plus ou moins grosses et irrégulièrement disséminées sous
la peau. En disséquant avec précaution, on met à découvert
un sac mince et blanc, rempli d’un liquide semblable
à de la crème et qui n’a ni goût ni odeur. Les chairs
environnantes sont violettes et décomposées; les ds sont
complètement mis à nu. M. Jurine a compté jusqu’à treize
tumeurs sur le corps d’un de ces poissons; les plus grosses
étaient du volume d’une noix. Je m’étonne que le médecin