parties dé l’Allemagne, commencent déjà à établir son
histoire.*
On devait naturellement trouver dans Willughby une
description de l’Ombre, qui est nommé en anglais Gray-
ling, puisque c’est un poisson commun dans.-toutes 'les
eaux qui descendent des contrées montueuses de l’Angleterre.
Cet auteur donne quelques détails anatomiques^
aussi vrais que curieux, sur l’organisation de ce poisson.
Il signale très-bien “les dents palatines, la disposition du
canal intestinal, le grand nombre des cæcums, la.largeur
de la vessie aérienne , si peu adhérente auqiérilloinev 11 faut
cependant ajouter que tous ces traits, • fprt>^**ets
viennent en général à presque toutes nos espèces,; :
Tels sont les documents d’après lesquels Artedi a établi
la synonymie de son troisième Gorégone, auquel il assigne'
pour caractère, d’avoir la mâchoire supérieure plus longue
que l’inférieure et vingt-trois rayons à la dorsale.* Çette
espèce a été introduite;* d’après, cela, : dans* le Systema
naturoe, et est devenue dès la dixième édition le Salmp
Ihymalus; car Linné n’accepta pas, en composant eet
ouvrage, le genre .Coregonus d’Artedi»
Gomme les Thymales sont fort répandus dans toute
l’Europe, on les retrouve dans presque tous les auteurs
qui se sont occupés de la Faune ichthyologique de,. nos
diverses contrées» Linné le donne pour un des poissons
communs en Laponie ; mais il paraîtrait plus rare en Non?
^yége, puisque Pontoppidan n’en parle pas* Ekstrôm ne le
cite pas non plus dans ses Poissons du Morkô. Il n’existe
pas dans les Faunes d’Islande, ni dans celles du Groenland.
Il monte au nord jusque dans les Orcades, puisque Lowe1
1. Lowe, Fauna Orcacf., p, 224»
donne le Grayling comme une espèce que Ion y trouve
très ^fréquemment. On en prend des individus qui ont
jusqu’à dix pouces de long.
M. iNilsson a un Thymalus vulgaris des fleuves de
Nordland et de Laponie ; il indique le mois de mai pour
la saison du frai, e t'd it qu’alors le poisson remonte des
grands lacs dans les fleuves. "Wulf.le compte parmi les
poissons de Prusse. J’ai lieu de supposer que cet ichthyo-
logiste« a vu l'espèce de Berlin, ou mon Thymalus g ym -
noihorax. Il n’a pas cependant indiqué le caractère que
j’y ai observé.
Les auteurs qui ont traité des poissons de la Suisse,
parlent tous dix Thymale : Nenning, dans ses Poissons du
lac de Constance; Hartmann, dans l’Ichthyologie helvétique,=
et M. J urine1, dans son Mémoire sur les poissons
du lac de Genève.
-*En France, ce poisson est surtout connu sous le nom
d’Ombre d’Auvergne ; aussi le trouve*t>-on dans la Faune
de ce pays;, écrite par M. Delarbre ; et avant lui, Duhamel
en avait laissé, sous ce même nom, une figure ou les
caractère^ génériques sont seuls reconnaissables.
M» de Selys-Longchamps, dans sa Faune belge, a
donné le Thymale sous le nom qu’Agassiz a imposé à ce
Sàlmonoide : c’est bien l’Ombre de France, mais non pas
l’Ombre chevalier, comme le croit M. de Selys. 11 suit
ce poisson dans les petites rivières ou les torrents des
Ardennes, où il est assez commun. 11 dit qu’il est très-rare
dans la Meuse; j’ai cependant été assez heureux pour le
voir vivant à Liège. Il fait remarquer que l’espèce a consi-
1. Jurine, pi. 6.