voyait aussi jo u e s^ t^ u r la^©audak. La dorsale,*
grise, avait quelques taches noirâtres. L’adipeüse noire
n’avait aucune tache rouge. Les aùtres nageoires étaient
blanches e t: sans taches.,-Cette femelle avait le ventre
gros et saillant, rempli d’céùfs prêts à être pondus. La-tête
et le dos se couvrent^de tubercules que les pêcheurs
désignent sous le nom de galle, et qui disparaissent après
la ponte. Lai-conservé eet individu« pour les> collections
du Cabinet du Roif *11 a trente p oücesr de long. Auj o urd’hui
qu’il est desséché et que-par 1’effet de la préparation les
taches rouges ont disparu, il :est impossible de distinguer
ce poisson de »os autres saumons. Cette similitude -confirme
la détermination« spécifique que d’on peut en faire
par .l’application du caractère tiré de*l’absence de dents
sur le corps du voiner; 13 .ailleurs ces co ule urs s o n l -p ass ag e res y
car lèS pêcheurs nous ont affirmé que ,1e pqi-sson, après
avoir fra y é , retourne à la me®; qu’il peédmes taches^puges
après un cour#séjour dans d’eau salée-J* e t qu’ib reprend sa
couleur argentée. Sa chair redevient aussi plus ferme et
de meilleur goût. - r"* [j*p *
, Le frai rend: queifuëfois te saumon si.mala^eP^ue d’pn
rencontre des individus couverts de taches rouges, et
flottant à la surface* de l’eau sans faire aucun mouvement.
On peut les prendre alors 'facilement’^ la main. J’en ai
rencontré plusieurs dans cet état sur la Somme; -
Les pêcheurs m’ont également affirmé que lês' saumoüs
remontent de toute la côte dans les eaux douces qui s’y
versent, depuis la fin de mai ou le 'commencement de
juin jusqu’à la fin de * septembre. On ne prend jamais
pendant ces mois aucun Bécard$ ceux-ci n entrent généralement
dans tes rivières que depuis octobre jusqu’à la
fin de février.
Quoique bien commun sur nos côtes et dans toute
la mer duKNord, et quon puisse, sans aucun doute, dire
que je 'parle bien ici de dé qu’on peut nommer Salmo
salar autorum, il n’en est pas moins très^difficile d établir
avegfc certitude la synonymie de cette espèce., parce que
cell# qui l’avoisinent ont*été confondues avec elle. Il est
constant que Bélon n’a pas: représente notre Saumon, et
je: crois même qu’il n’a décrit que l’espèce suivante.
Rondelet «a consacréle chapitre II de ses poissons fluvia-
tiles aux saumons, distinguant le poisson désigné sous ce
nom, des grandes Truites dont il a tfaite: dans le livre De
prscibus lacustribusj maas la placée en te te de ce
chapitre' est tellement grossière^ que l’on: ne peut Véritablement
y reconnaître notre espèee*avec quelque certitude.
Il croit'.que 1e Bécard > dont la mâchoire inférieure porte
cêtte espèce 'de croèhèÉ^remarquable, est la femelle des
saumons à mâehùiresahs tubéreule. Il observe , avec raison,
qifè 16 saümon yient deK)céan,'et que ceux-là se trompent
qui pensent que l’on prend des saumons dans 1e Rhône.
Ge sont là les seules'observations que l’on pourrait appliquer
avec quelque justesse au poisson dont nous écrivons
l’histoire. La figure que Salviani ’ adonnée du saumon est
encore plus difficile à reconnaître, et cependant c’est elle
qui a été copiée dans l’Encyclopédie, pl. 54, fig- 3, pour
donner une idée de ce poisson. Gessner a laiSSe une
figuré originale du saumon, mais: également si grossière,
qu’il est inutile d’en parler longuement. Celle du folio
8a5 représente 1e Bécard.
1.. Rondelet, De pisç. j(lu»., p. 167, ch. 2.
Ü. Sait. , Aquat. hist., p. ÎOÔV
3. G e sn De àquaî. , p. 824.