dérablement diminué depuis qu’on a chaulé les terrés
d’une grande partie de l’Ardenne et -du Gondroz avec de
l’arsenic. | |
Nous avons déjà signalé .Willughby,comme le premier
des auteurs anglais« qui ait indiqué cette espèce, sous lé
nom de; Grayling,
Pennant- ne la pas négligée.dans«larLùologie britannique.
Ge zoologiste n’a jamais pu trouver dans ce poisson rôdeur
particulière^ d’où ses noms dé' Thymus on_ d& Thymalus
sont tirés. Le plus grand Grayling qu’il ait vu >i avait été pris
près de Ludlow : il était long d’un pied et demi environ,
et pesait quatre livres«six onces ’r mais les. exemplaires
de cette taille sont très~:rares. ;
Donovan1 2 nous éBdonné une très-jolie "figure de Thymale,
sur laquelle il indique un grand nombre; de points, noirs.
On doit s’attendre à trouver le Grayling dans la Faune
de Turton3, dans. Fleming4 comme Goregonusthymalus,
dans M, Jenyns5 et enfin dans M. Yarrell6 qui en a adonné
aussi une très-bonne histoire. .
Toutefois, en ce qui concerne les habitudes de ce poisr
son d’Angleterre, M. Yarrell a été précédé par le .célèbre
Ilumphrey Davy.,,On trouve, dans \e Salmonia de.:cet
illustre chimiste, des détails curieux sur l’introduction du
Grayling dans le Tay, -rivière coulant dans 4e Hampshire *
où on l’avait apporté des eaux de l’Avon. Il remarque,
qu’au contraire de la plupart des autres Salmonoïdes , le
1. Pepnant, Zool. brit., t. Illj’ jp. 262. ,
2. Donoran, Brit. fish., pl. 88. ;
3. Turt.j>. 104, n.° 100.«
4. Fletnf, Brit. arâm., p. 181, n.° 49.
5. Jen., Man'. brîl. amm., p. 4&0, n.# 112,
$, Yarrel, t. II, p, 79.
Graylirig fraie au commencement d’avril ou de mai, tandis
que les autres préfèrent la fin de 1 année, et generalement
les eaux très-froides. Quoique Donovan ait considéré ce
poisson «commet remontant, ainsi que les autres Salmonoïdes
du la; mer dans les eaux douces, Davy établit que
le- Grayling d ’Angleterre ne peut supporter l’eau légèrement
saumâtre sans périr. Cependant Bloch assure que le
Thymale descend à la Baltique vers l’automne.
La nourriture du Grayling consiste principalement en
larvés de phrygaoes, d’éphémères et de libellules} mais
M. Yarrell a aussi trouvé, dans l’estomac, des physes et le
neritïna fluviatilisi ce qui prouve que ses aliments sont
assez variés, puisque j’y ai observé des crevettes.
Le Thymale existe aussi dans l’est de l’Europe : cest un
poisson commun- dans le Danube j il est très-bien figuré
dans Marsigli1 ; il ne prendrait, suivant lui, le nom allemand
d'Asch que lorsqu’il est tout à fait adulte. Les pêcheurs
qui l’apportent à Vienne le nommeraient, dans
la première année, Sprensling; depuis le mois de mai jusqu’à
la S. Jean, Mayling, et jusquà la seconde annee,
Viertigerjisch. C’est en mars qu i l , fraie dans ce grand
fleuve.
M. Reisinger l’a inscrit aussi dans son Ichthyologie de
Hongrie sous les noms de Tomolezko ou de Timalka.
Pallas a aussi un Salmo thymalus, et on peut juger
par la phrase de cet’illustre zoologiste, ainsi que par les
réflexions qui précèdent sa description, quil n’a pas suffisamment
distingué les espèces qu’il a observées. Il avoue
que la distance entre ces différentes variétés lui avait fait
1. Mais., Danub., t. IV,p. 76, pl. 25, fig. 2.