dans ses descriptions lès espèces qui ont deux rangées de
dents palatines de celles qui n’en ont qu’une, a parlé de la
Truite *des lacs d’après Gesner, en y ajoutant quelques
traits que lui fourtfissait BkulJo v e é tlé s obse r vations de
quelques-uns de sés compatriotes. Il appelle cet habitant
des lacs, la Truite saumonée des Français ou le Salmon-
Trout, mais en même temps’il dônue,d’aprèsJohnson,uhe
Truite saumonée qui aurait pour noms - anglais ceux de
BuU-Trout ou àeScurf, et qui est peut-être différente.
Elle n’est pas plus caractérisée que lespèce dont il parle
dans le même chapitre au paragraphe précédent sous le
nom dfe Graia, et qui aurait fVbur nom vulgaîte anglais
tke Grejr. Je dis la même èhose de-ises4Truites- flu vktiles.
Il se demande s’il y en a deux ésftèeés, et il ne cherche
à asse oir les caractères d’aucune d’elles. 'Ü
Ce’ sont des documents aussi incertains qu’Artèdi uâ
pas craint d’employer dans sa synonymie $ cë qui a commencé
à tout embrouiller dans ce genre. La seconde espèce
de la synonymie-reposêrait sur la description très-vaguè du
Grej- de Willuglfby, caractérisé par cètte phrase : Salmo
maculis cinereis, cauda *eætremo oequali. Cette espëêè
nominale est devenue dans Linné le Salmo e/vo^ùlte est
tout ^ fait indéterminable. On ne peut donc -pas én parler
dans l’histoire positive de l’Ichthyologië, cependant plu-
siëurs auteurs ont chürché’à la déterminer. Ou peut tout
aussi bien rapporter ^ t t e phrasé à notre Salmo hamatus
qu’au Salar feroac de Jardine. La neuvi ème espèce cFAr-
tedi repose sur la Truite de Gessner. Elle est devenue dans
la dixièmé'ëdition du 6ystemanaturoeleSaltno^laewstris:
On pourrait, donc appliquer avec qdelque probabilité
cette dénomination à notre Fario argenteus, si Artedi
navait compris dans sa- synonymie que le poisson du lac
de Constance -r mais comme il y joint la Truite lacustre
du laode G^?,day d’après Aldrovande, laquelle est 1 Omble
cheyalieF (Salmo umjbla), et qu’il y rapporte, quoiqu’avec
doute, la, Truite d u lac, de Genèÿ,e% d’après» Rondelet,
on voit que; dès <son origine le Salmo lacustris serait mal
établi. 11 devientmécessaire de le rayer des catalogues ich-
thyologiques, parce, qu’il, est ^ ^ o u rc ^ d ’une confusion de
plusieurs espèces» dans la douzième édition*,,du* Sustenta
natures.* En, effet,, Linné-f ajqute le S a lm o décrit : par
Gronovius dans son iZoophjlacium , comprend la
Truite df^Borlase de l’Histoire de Cornouailles : en. recourant
à,la figure d e la planche de eet ouvrage, on a
promptement la conviction que Truite de cet auteur
est différente du Carpio de Salviani. Je trouve d’ailleurs
danS;,les descriptions d’Artedi un Salmo minor vulgari
similis, désigné,.en suédois sous le nom de Laxunge. Cette
description, appartient, ou à notre P©relle de mer, ou peut
tout,aussi bien convenir à notre Salar Bailloni. Elle n’a
pas d’ailleurs é té employée par Artedi danssa synonymie^
Linné n’en a pas fait mention. A la suite de cette description,
il en existe une tmisième beaucoup moins détaillée,
qui se rapporte à un Saumon large, *ljtarquqjçfo taches
noiresH^t rougfes et à. queuç* égale.. Il est très-probable
quelle .appartient' à notre Salmo hamatus. Celle-ci est
devenue la cinquième espèce dans la synonymie d’Artedi.
Or, Linné a employé cette espèce d’Artedi, dans le Fauna
suecica, pour un poisson certainement différent, qui a le
corps couvert de taches noires entourées d’un cercle brun5
cette truite porte par conséquent des ocelles dont ne parle
point Artedi. De plus, pour augmenter la confusion, le