rarement dans leurs filets et toujours en petit nombre. On
le trouve beaucoup plus souvent dans l'estomac des grands
Gades, d’où .l’on pourrait conclure que .ce poisson ne
quitte pas les profondeurs de Ja mer poilr.sé, porter en
troupe suR*JeR>*.côtes. Le .poisson paraît plusvconnu sur
les^çptes du Danemarck : c’est le Bykling ou.de Moderlose
des-Danois suivant Muller*. Je ^trouve même dans le^eata-
logue que le. prince r royal de Dattemarck a . envoyé’ à
M. Cuvier, que l’anchois, est indique comme uti poisson
répandu dans l’Q%éan ^^tentrional,-depuisdê..Groenla’nd
jusqu’au Jutlandr et plus,rare, dansla Baltique. Pennant*
«^décrit l’apchois dans-la Zoologie^britannique. 11 observe
qu’il n’a jamais... .vu lui-même ce., poisson- survies «côtes
d’Angleterre, mais que les»pêcheurs lui ont assura.qu’on
lèJpêçhe dans les effux saumâtres' de,la côtejde Ghester.
La première bonne figure que npus ayonsrà ,citeri de
notre poisson, est celle,_de Donqvan1 2 3, et nous le trouvons
ensuite inscrit dans Turton4 *, dans Flemmingf, dan&-M-î Yar-
rell6, qui en a^aussi une figure fort exacte $<fjt dans Jènyns7 1 2 3.-
On voit don6 par ces. citations que les*! auteurs qui - Ont
parlé des poissons, de l’Océan septentrional, o n t presque
tous connu l'anchois. r a
Ijes auteurs des Faunes méditerranéènnesmous ont.également
signalé l’anchois^C’est le Clupea encrasichohis dè
1. Müller4 Frod. faun. dan., p. 50 , a;® 424. *
2. ' Pennant,~/ïool. d'an. / 1. III, p/2a5^?' “
3. Donovan, 'Brit. fish.j-yo\. 3, pl. 50. -
4. _Turt., Brit., Eaun*\sn, 101, n .Xll4.
J ^ F lem n i.r ,jB/à. anim.,^. 64. ,ç
6. Yarrell ”.Ér‘it?fish., Vol.* 2 , Ç.’llO.
7. Jeu., Brit. anim.f^. 439, n.° 123V--**'1
Brünnich *. Risso cite également l’anchois vulgaire sous le
nom nicéen cVAmplova, en observant que les petits, à peine
éclos, sont nommés Amplownes,et que les individus d’âge
intermédiaire sont appelés Amplùvetta.
& Gettr parle aùssi, dans ses Pêches de la Sardaigne, de
xépôîssô'n, dont onxne tire, à la vérité, aucun parti. Les
cotes de Catalogne et de Galifce nourrissent aussi beaucoup
d’âïiêhois. On fÿ? nomme Roqueron ou Anchoaf selon
Cornidê.^ ' ^
L’unanimité de tousjëes auteurs prouve donc que lan-
choislest:un poisson’très-commun dans tdütes’les mers.de
l'Euro pe.On peut remarquer que1 les individus pêchés dans
l’Océâiipsur les côtes de la Manche ou de Galice, sont plus
gros'quë ceux de la Méditerran^êp mais on prétend que
f ceux-cL'Sont plus" délicats. On enflait l’objet d’une pêché
importante, particulièrement en France1 et en Espagne.
Elle varife suivant que lêpoissdn est plus ou moink abondant
su rtè lle ou » telle GÔte, ou selon lès/‘avantages que la
sardine a fournis. On pêche peu d’anchëîs dans les eaux de
l’Archipel grec $ ainsi que datfsla mer Noire. Nordmann
assure' qu’ondè prend rarement eh gland nombre autour
d’Odessâïou sur la côte'dè Crimée, où les pêcheurs le
riôihmént I Charma.
A Cependant'Pallas3 dit que pendant l’hiver et le printemps,
surtout en mars, il émigre’’*en troupes,'considérables
,^hf le littoral dê^la Crimée "où les tempêtes en rejettent
quelquefois sur,le:riyage dè quoi en faire des Chargements,
transportés par les charrois târtarès ôu ,grecs vers les diffe-
1. Brünnich, Vise, mass., p .‘33,, n.° 10£*
2. CôrnjJfey;Ipiss. de Galice, p. 99.
3. Pallas, Faunarass., t. III,ïsp.' 212 J n.° 153.