CHAPITRE YI.
Des Argentines (A rgentina).
L’Argentine est un poisson abondant, sur lfis^marches
4 e Rome 5 il y est. très r-connu par lisage que-fo u lait
.ep Italie de la vessie aérienne. :EUe e ^ le type’d’un gewe
dont nous connaissons aujourd’hui plusieurs espèces ignorées
avant nous. Bien qu’on la trouve dé^igpéesousce nom
dans Je Systema natures, les caractères n’en ont été véritablement
%,és que parCuvi fyç*, qui a publié, daus
les Mémoires du Muséum, une histoire de çe poi^spn. Ce
travail l’a eqnduit.à-réduire fo g en i;e |la seule esg|ce qui
en eut les ; cirâpteief car.. Liuné et Gmeliu y avaient
associé des poissons très-différents.
Les Argentines sont de véritables Salmonoïdésr elles
ont une nageoire adipeuse, et l’arcade de la mâchoire
supérieure formée par. de très-courts intermaxillairès, et
sur les côtés, par les maxillaires. Leur bouche èst petite,
et les mâchoires ne portent pas de dents. DeraeftHa supérieure
jbn voit un arez ou une bandelette ,arquée de
petites dents en velours, implantées sur le cnevron du
vomer. La bande est allongée de chaque côté par un petit
groupe de dents contiguës à celles du vomer / adh^jentes
à chaque palatin. La langue a aussi des dents, majs de
grandeur variable, selon les espèces, de sorte qu’il ne
faùt pas dire de ces poissgns, comme on peut le faire pour
les Truites, que leur langue est armée de fortes dents.
Les’‘Ouïes sont largement fendues ;• la membrane bran-
chiostège porte six rayons; l’estomac est assez grand et en
cul-de-sac; le pylore est entouré d’appendices eoecales
nombreuses* mais courtes; l’intestin ne fait quun repli ;
loVaire est composé ■ de feuillet®,' flottant dans la cavité
abdominale et y laissant tomber les oeufs, comme dans les
autres Salmonoïdes.
On Voit que, sous ce rapport la splanchnologie des
Argentines ressemble beaucoup à celle des espèces dont
nous avons déjà traité; mais leur vessie natatoire, en général
assefc grande, l’est cependant beaucoup moins que
celle des Truites. Elle en diffère aussi par l’épaisseur de
ses parois fibreuses et argentées, chargées de cette substance
brillante qui se diÿise par le lavage, d’abord en paillettes,
puis par la précipitation, avec l’ammoniaque, en une poussière
argentée*/ Si abondante dans un grand nombre de
poissons, mais que l’otr n’extrait dans le commerce que
de deux ou trois eS#cêâ,afin de s’en servir pour la fabrication
des fausses pèrles.
Là vessie natatoire de l’Argentine à un autre caractère
anatomique et physiologique fort intéressant pour nos
études; elle ne communique pas avec le canal digestif;
je n’ai pu du moins trouver de conduit pneumatique
dans les trois individus d’espèces différentes quefai disséqués
et dont les viscères étaient cependant parfaitement
conservés.
Le péritoine est d ’un brun roussatre, tirant au chocolat
sur toute sa face interne: mais 1 externe, ou celle qui
tapisse les muscles, a le même éclat que la vessie natatoire.
On aperçoit son éclat métallique à travers la couche peu
épaisse des muscles abdominaux; aussi éprouvé-1-on