2 8 2 LIVRE XXII. SALMONOÏDES.
grand et plus rapproché du bout du museau. Le cercle de l’orbite
entame la ligne du profil, et il n’y a qu’un diamètre entre l’oeil et
l’extrémité de la mâchoire inférieure. Les dents des mâchoires
sont beaucoup plus petites, celles de la langue sont longues et
fortes.
D. 9; A. 16; C. 26; P. I l ; V. 8.
Les écailles sont de grandeur moyenne. Le poisson est de chu-|;
leur argentée et semé dè nombreux petits pointé noirs. J’ai vu des
centaines d’individus de cette èspèce. Les plus grands avaient trois
pouces et demi de long. '
Il me paraît évideht que c’est là le pôîsson dont Bloch
a donné une figure, planche 28, êgure 1, èhqu’il a rapporté
à YÙsrnerus eperlanus d'Artedh Cest lui que les
Suédois désignent sous le nom de NorY^ et que les Ndr*
wégiens, suiyant Miniera appellent K rô k le , S ild -Lo d d e j|
ou en ajoutant encore d’autres épithètes à cette dernière
dénomination. MM. Mfisson. et Grepfing; l’ont confondu
avec l’espèce précédente. Pallas l’a aussi observé dans les
lae$ et les fleuves de la Rustin* de llngrie et de la LivOr
nie. On les apporte en quantité^ Moscou du lac Blanc
de la Russie centrale, appelé B jlo s e ro .h e 'h c Peypus, en
Livonie , en fournit abondamment. Ce célèbre Zoologiste,
dit que cette espèce abonde aussi dans les fleuves du
Ramtschatka, où on la prend avec des sacs au moment
de la rupture des glaces, tant est grand le jiombre des
individus. Pallas observe, avec beaucoup de raison, que
cette espèce a été confondue avec le Salmo eperlanus
par tous les ichthyologistes, sans en excepter Linné et
Artedi.
1; Linné, Fauna suecica, l. c.
2. Muller, Fauna dan., I. c.
CHAP. IV. ÉPERLANS. 2 8 3
Z/ÉPERLAN DE NEW-YORK.
(Osmèrùs mndescens, Lesueur.)
Cette espèce àç distingue
par un museau plus pointu, un corps plus long et plus grêle, et
-, par lçs dents de l’intérieur de la bouche plus longues et plus fortes.
La hauteur est en effet près de neuf fois dans la longueur. La tête
est comprise cinq fois et demie dans la longueur totale. L’oçil est
éloigné du bout du museau d’une fois et demie son diamètre, qui
est-compris cinq ïôis* <3ans la longueur' de la tête.
D. 11; A. 16; P. 1*2;'V. 8. "
Il est verdâtre sur le dos., argenté sur Je reste du corps.
Nous en avons reçu uu grand nombre d’exemplaires
du marché de New-York par les.'soins, de M- Milbert;
mais l’espèce se porte beaucoup plus haut vers le Nord;
car M. Lapy.laie' paraît l’avoir dessinéë^à Terre-Neuve.;
Mitchill l’a confondue' aven l’Éperl-an ^d’Europe sous le
nom, de Salmo eperlanus ou de Smelt j mais on;’conçoit
que M. Lesueur, né au Havre, par,/conséquent à l’embouchure
de la Seine, ait facilement 'distingué e la première
vue, un poisson .qu’il connaissait, cjçpuis l’enfance.
La couleur verté et olivâtre de cufte çspèce'a Jfrappé ce
naturaliste, qui l’a décrite et figurée dans le Journal de
l’Académie des .{sciences de Philadelphie1 souple nom
d'Osmerus viridescens.
M. Dekay* a aussi compté ce poisson dans sa Faune dç
New-York,, où il en a publié une .description détaillée et
une très-élég^nté figure. Il dit que.çë poisson leur vient du
1. Lesueur, Journ. acad. sc. Phil., vol. I 230v
2. Dekay, Neiv-York Fauna, four. 3, p. 243, pL 39-, fig; 424.