dans l’Océan américain et dans l’Océan pacifique. Toutefois
J si Y Atherina menidia appartient bien au genre des
A thermes, Gmelin aurait dû en retirer cet Atherina
Brownii. S’il avait ajouté les nombres des rayons, du
poisson à sa description, il eût établi une bonne espèce.;
et il aurait complété cette utile réforme, s’il n’avait pas
fait un second emploi, en acceptant Y Atherina japonica
d’Houttuyn, qui ne me paraît être qu’une description incomplète
du poisson dont il s’agit dans cet article.
Cet Atherina Brownii a été cité par Bloch dans son
Système posthume,1 homme Fan chois, et il ne s’est pas prononcé
sur Y Atherina japonica.
Commérson a trouvé Fan chois dont nous- parlons sur
les cotes de l’Ile-de-France en 1 jjo . Ce. poisson sè pressait
par myriades à l’embouchure des .ruisseaux* Le compagnon
de Bougainville en a laisse une description détaillée,
aussi exacte que toutes celles sorties de sa plume.
Un dessin fait au crayon par Jossigny, représente avec une
grande fidélité les caractères- de l’espèce^. Ges matériaux
furent employés par M. de Lacépède, et, comme il lu i est
presque toujours arrivé, il en fit un double emploi.- Le
dessin servit à établir ungenre particidier^ celui dés $to~
léphores, et l’espèce fut -dédiée au voyageur dont il la
tirait, sous le nom àe Stoléphore commersonien. A cause
de la bande argentée qui règne le long des flancs,.M. de
Lacépède y adjoignit l’espèce non caractérisée de YAt. ja ponica
d’Houttuyû ou de Gmelin. Mais en même temps il
composa, avec la description de Commérson yca Clupée
raie d’argent. Shaw1 a, dans sa Zooh^iegénérale, donne
1. Shaw, Gener., Zool., vol. f , ’part. 1 > pl. 118, fig; 1.
une copie du Stoléphore de Lacépède, en lappelant
l’Alhérine de Commérson; mais il a oublié d’en faire mentio
n dans le téixté.*' s||
Nous avons dit que c’était aussi Y Atherina australis de
John White; M.vde Lacépède, qui a cité plusieurs fois
cet auteur, n’a pas foit;Mention de" cette espèce. Nous la
trouvons aussi datos Busse!, qui en a donné une bonne
figure, en indiquant que les Indiens de Vizigapatam l’appellent
Natoo dû fflettèoli. L’autéûr ’compte, à peu près
comme nous, les ray obsède l’anale; il lé’rapprochait, mais
avec doute ; du Clupea afkerinoides, dëPLinné.
C’est aussi sdttèlcètté ésj^ècé' que Bloch4 a^confondu les
individus à’JEngraülis Brownii envoyés de Tranquebar à
Berlin par de missionnaire John.
Je trouve aussi cette esMëe mentiofiuée par M. Richardson1,
qui l’appelle Engraulis Commèrsonianus. Sa
synonymie est conforme à jçelle, que/]\b\Cuvier'avait indiquée
dans les notes du Règne animal; seulement il veut
en exclure le Nattoo de Russell. Ou voit que je ne suis
pas de sou avis à eet égard; cet habile zoologiste croit que
Ton pourrait aussi y rapporter son Clupea Jios-maris2.
Les - doutes d’un zoologiste aussi exact sur cette espèce,
me font un devoir de renvoyer le lecteur à son excellent
travail.
t; Z/Ajschois argïrophabïe.
* {Engrmitis ufgfiôphanus, Kuhl et Hasselt.)
Les naturalistes hollandais que nous ayons si souvent
cités dans cet ouvrage ont rapporté un nombre considé-
1. Rich.,, Jcnthvoï. des rtrers de Ghine et du Japon, p. S09.
2. 'Rich-7 î. ch: j^p- ROS. ' 1