Avant de terminer l’histoire naturelle des Truites d’Europe
, il me reste à ajouter quelques mots-sur un travàil
fort important, publié par MM. Agassiz et Vogt. Je veux
parler de l’anatomie1 et de l'embryologie1 2 * des salmonoïdés.
Les recherches, qui avaient pour objet le développement
du foetus, ont >été faites Sur la Palée Paîoea;
Cuv. )l Le travail anatomique est le résultat desî observations
sur ïe^Tîùites, les CorégOfâCste t les Thymales. 11 est
faéile de voir, en 'eé- qui concerne les premiers de oes.poissons,
que les auteurs ont disséqué ordinairement lé^Salar
A userait, Val.,'ou leùr Salmô fario. Ils*-Se^sont aidés?de
la grande EdtÜlë■ du lac { Fario Lémaniis, Vâl.-},Mjùand
ils avaient bé&ôin d’exemplaires plusrcommodes*, à cause
de leur taille. Lfes naturalistes qui voudront compléter ce
que nous avons fait sur l’anatotkfu geùért^&'des*poissons.,
dans le premier volume du présent ouvragé, où ? nous
avonspris la j^rche Çperca fluriatiïis^our terme de comparaison,
devront étudiër' le Mémoire des deux-savants- de
Neùfdhatel. Ce bteau traite"1 prendra plaWà côté des éminents
Wa^aUx* Jéan MUller, sur dès poissai®
familles trèé-diveMe§. Maiff’en' ce qui concerne l’histoirte
dès truites,’je suis Obligé défaire remarquer que lès deux
collaborateurs n’ont pas toujours?fdistingué zoologiquement
lePdèux poissons qu’ils ont diss éqUésv -Ils ne pouvaient
pas le laîre^lF fépoque où ils ont écrite D’ailleutS,
une déterminati'Oft zoologique très - précise -lî’ét'âit' pas
nécessaire entre deux èfpèoes si voisines, que Fanâtômie
1. Agassiz et Vô'^',! Anat. des salmones Extr; du III.* la Société des
sciences naturelles ^Neufchatel, 1845, in-4.°, avec 15, plar^esôo-fpl.
2. Histoire naturelle des poissons d’eau douce de l’Europe centrale, Embryologie,
par Vop-j‘ÜHHfdbafel , 1842, in-8t°pfrçîec^YplanehêV doublé i"b-fâl. '
de l’une , peut très-bien compléter celle de l’autre. C’est
ce qui m’a engagé à ne pas faire paraître une dissertation
critique sur Un aussi beau travail. Elle n’aurait porté que
sur quelques noms spécifiques quelquefois mal appliqués.
Il faut que j’ajoute, pour dire--toute lavérité, que je
n’ai pâs pu -déterminer, pour tous-les cas, lequel des deux
poissons J du Salar Ausonii ou du Faria Lemanus, a servi
àtl’observation. Cette minutieuse distinction est inutile
dans un travail excellent pour l’aiiatomie • comparée, mais
qui n’a.tpas été entrepris‘soiis le point de vue zooldgique.
JaircM dévoir présenter- ces observations pour nôtre pas
accusé d’avoir: oublié un travail où4’ai -puisé beaucoup
pour mon' instruction. ; f
L a
,ÇSalarjférpx,, Jardine.) ,
Je crois qu’il-faut considérer comme d’une espèce distincte
une * assèzfegrande Truite bien' caractérisée comme
espèce du genre par son double rang de dents vômé-
riennes,-et qui est remarquable J
P?par la grandeur'de sa gueule ; par ses larges intermaxillairés ; par
.ftta gros^eür et la Courbure dès branches de sa mâchoire inférieure.
?!¥;> On |pourrait l’appeler une Truite bècar'dèe. Je lui trouve aussi
une adipeuse héaübôüp plus Ion gué et beaucoup' plus grande que
; celles d’au cu n e^ jn o s Traites.
du Roi en a reçu des eaux du Foretz quatre
exemplaires : un de ^dinq pouces,' un autre de dix et deux
autr-è# longs de dix-neuf pôucès. Ce qui me fait croire
que j’ai soùs dès : y eux urne espèce: distincte;/- c’est qu’en
-comparant l’indiVidü dé5 cinq pouces à' ceux de Truites