faire trois figures qui nous auraient beaucoup éclairé, si
nous avions pu les consulter. J’ai examiné et dessiné à
Berlin un de ses exemplaires. La hauteur des rayons de
la dorsale ne me laisse aucun doute sur ce prétendu
Salmo thjrmalus : il appartient évidemment à notre quatrième
espèce.
Je trouve aussi dans les dessins faits au Kamtschatka
par M. Mertens, un Thymale qui y est désigné par le
nom russe de Cette espèce (Charius). Je crois que - ce
poisson offre quelque caractère distinctif, si le dessinateur
les a rigoureusement ôfeservésrGe que notis pouvons conclure
des observations dé Pallas, C’est que les ThymaleS
existent dans*toute la Sibérie, dans la Tartarie ,oh<^Tes
Samoyèdes, au Kamtschatka et au Japon. Cet illustre'zoologiste
a présenté, sous le nom de Salmo- àrcticus, qu’il
faut bien se garder de confondre avec “ féspècé décrite
sous ce même nom par Othon Fabricius, dès Thymàles
de l’Oural. ,
Enfin, pour terminer cette revue des âüteùrs qui ont
parlé des Thym aies, il ne me reste plus qu’à ajouter que
M. Nordmann a cité, dans sa Faune pontique, qu’on ne
prend ce poisson qu’un à un dans les rivières dé la nouvelle
Russie.
On ne lait subir aux Ombres aucune des préparations
conservatrices, qui en rendMiefit le trâhspbrr facile pôur ■
d’autres pays. Cela tient à Ce que l’espèce n’est pas assez
abondante pour être séchée, ni salée, ni marînée; il n’est
pas d’ailleurs certain que la cbait pourrait supporter ces
apprêts. Dans la Sibérie et dans la Laponie, ainsi que dans
les montagnes de la Hongrie et de la Transylvanie, l’Ombre
procure un aliment recherché. Linné dit, dans son Fauna
suecica, .que les Lapons se servent des entrailles de ce
poisson, au lieu de pressure, pour faire cailler le lait de
leurs renées et obtenir ainsi leur fromage.
D’après ce què j’ai fait remarquer en commençant ce
chapitre, pous allonsyà,la suite de cette revue critique,
donner les descriptions des espèces, faites d apres nature.
L ’Ombre ©’Auvergne.
[Thjm^uT^èællltf^ér, *Agassîz.)
Lés nombreux individus de cette espèce reunis dans
le Çabinet du Roi, nous viennent des rivières de France
e |d es différents, lacs,de la Suisse ; j’aijdopc lieu de croire
que j’ai sous les ,yeux le poîssçm< figuré par M. Agassiz,
p l a n c h e s » e t ggg .de son Hiatoiçp des poissons d’eau
douce de l’Europq centrale. Il me semble que le dessinateur
a indiqué .quelqueséeailles au-dessous des pectorales j
il est évident cependant que-ce'caractère n’a pas été nettement
rendu sur la figure, parce que l’auteur n’avait pas
son attention éveillée sur cette particularité. Je crois aussi
deyoir rapporter à notre espèce la figure dû Thymale
donnée par M. Juriné, quh&^repjêsenjé peut-être trop fortement
les écailles abdominales.
' Le Thymale est ufr-élégant Salmonoïde, qui a la tête petite, le
profil du dos con>vexe jusqu’au premier rayon de la dorsale; cette
ligné s u i s s e engghe d’une, manière sféguliène jusqu’à J e queue.
Le profil inférieulPst à peu près droit; il remonte cependant par
une courbe insensible depuis les ventrales jusqu’à l’extrémité dé la
queue. La plus grande hauteur se mesure en ayant de la nâgeoiré
du dos, et elle est le cinquième de lalongueur totale. Les flancs
sont méplats; l’épaisseur du tronc est à peu près moitié de la
hauteur. La tète est petite ; elle mesure à peu de chose près le