logistes, qui lui ont chacun donné un nom sans s’occuper
des travaux de leurs prédécesseurs* Il en résulte que la
synonymie est très-complexe, mais avant de nous en
occuper je vais commencer: par donner les caractères; de
cet anchois.
Il tessemble assez bien à celui de nos mers j cependantil est plus
court et plus trapu. La tête fait: le cinquième de la longueur «totale.
Les dents .sont .très-fines ^cependant un aperçoit encore, très-bien
celles du vomer et^des palatins. Le maxill^e.comm^l^^tre^ssjez
long, car il atteint le .bord postérieur de CoUercule quand on
ouvre la bouche, les deux pointes dépassent 3| s branches, dç la
mâchoire inferieure. Les! pecfarâles ’ sMt* courtes et »’atteignent
pas la ventrale. La do^rslle^esPFÆahgùlàire^%Snale répondra peu
près au milieu "de cètté riâgébiéè'j^lirtlâüdale -êïtl^dtfrëh4}%.?îî:
B. I l - D. 14} A. 21} G 21; P. 13*^. 1.
Les écaillés sont caduques, de sorte qu’on n’examine le pîiis
souvent daims les collections que des ^exemplaires, dépouillés- cf|
cette partie des;téguments. Mais M. Dussumier, qui en a pris un â
‘ l’embouchure du Gange p et qui l’a. conservé'd'ans d> l'alcool un
peu concentré, l’ar rapp,orté.5aY,ec toutes ses ^aill^sg^e^^.so.nt
gssez résistantes, un peu grenues, et elles s’étendant,.sur l’anale,
j ^ e t e obligé de jes détacfier d’un côte pour compter les rayons
de cette nageoire A Fétat' frais, le corps était blanc, transparent",
à reflet nacré; le dos,’au-dessus dé là bande argentée,-' d'un' beau
■ ’ ?ért changeant en bleu. La caudale, jaune, est bordée de npt.
L’écaille de la pectorale n’est pas !trè$dongüe.ï Toüflïje^carps- fest
blanc, transparent,, teinté de verdâtre sur le dos. Une- bandelette
argentée règne tout le long des flancs* Les.nageoires soUt blanches;
la caudale,,çst •hséiA^.-dferqoÿ. i J
Tel est ce poisson, dont les. nombreux exemplaires
du Cabinet varient entre trois pouces.et demi et quatre
ponces* Lçsjpremiers que nous ay onspreçus ont été rapportés
du Brésil par MM.Quoy et Gaimard à leur passage
%
dans le port de Rio de Janeiro lorsqu’ils montaient la
corvette l’Uranie, sous les ordres de M. Freycinet. Ces
exemplaires nous ont servi à reconnaître le Piquitinga que
Marcgrave‘; y “àVait observé trois cents ans auparavant,
et qui est resté^pour ainsi* dire inconnu jusqu a notre
travail. Nous avons ensuite reçu cette espèce de la Vera-
Çruz j de la Martinique, où ou l’appelle la Pisquette, par
MM. Achard et Plée ; de la Havane, par M. Poey. Ce
naturaliste nous apprend que fce'petit poisson est le Ma j ua
des habitants de la* Havane , qu’il est non-seulement tres-
agréable à voir, à cause de la bande argentée, ressemblant
à une feuille d’argent non polie, appliquée sur ses flancs,
mais que son goût est ce que l’on estime le plus en lui.
■Les individus de cette espèce vivent en société, et on les
prend en très-grand nombre aux embouchures des rivières.
Nous en avons?reçu de New-York par M. le comte de
Castelnau. M. Lesueur l’a aussi observé à la Bstrbade et à
Saint-Christophe. 11 nous en a envoyé une très-bonne
description : c’est son Engraulis fasciata.
Cès différentes ijJflications prouvent que cè poisson vit
sur toute la côte américaine baignée par l’Atlantique, depuis
le 44° de latitude septentrionale jusqu’au 23° de latitude
australe. Mais nous avons aussi la preuve que cette
espèce,habite dans la mer des Indes; car M ,’Dussumier
en a rapporté des exemplaires pris à Bombay, et M. Lesche-
nault l’a envoyé longtemps avant de Pondichéry.
Cet observateur nous a donné pour nom malabare 7e-
ran-Kini, et il dit, comme M. Poey, que l’on pêche ce
petit poisson en abondance à l’embouchure de la rivière
d’Arian-Coupang, qui vient se jeter dans la rade. M. Re-
gnaud l’a pris à Batavia, et les médecins de la dernière