LIVRE 5 5 0 XXII. SALMONOlDKS.
après un court séjour quelle a employé pour frayer sur les
fonds graveleux du rivage, M. Juriûe a donné à Êètte
espèce le nom de Corégonus hyëtnalis, pour là distinguer
de la Féra, qui se tient pendant beaucoup plus de temps
prèsr de la surface du lac. Get habile observateur dit que
cette saison ne dure pas au delà d’une vingtaine de jours.
Les couleurs pâles de la Gravenche lui ont fait donner le
nom de Féra blanche, parce que les écailles latérales'sont
plus argentines que celles des Feras. Les ventrales-donnent,
quand le poisson est vivante, des reflets irisés,Urës4)eaux.
Enfin, M. Jurine observe que les rayons d e d a dorsale se
redressent presque perpendiculairement, tandis qùç éeux
de la Féra restent toujours inclinés.
Les Gravènches marchent en troupes, et on lés entend
de loin au bruit quelles font en ouvrant et en fermant
la bouche à fleur â’eaü. Elles imitent dans ce mouvement
des mâchoires le barbottement des canards. On les attire
par la lueur de feux allumés sur lé rivage. Lorsqùon les
retire du filet avec précaution, on peutdês' meftrè*enRéservoir
où elles vivent deux mois, si on x soin dl^renou-
veler l’eau fréquemment et de la tenir-toujours très-claire.’
Au delà de ce temps les poissons deviennent ^rougeâtres
et ne tardent pas à périr. Elles diffèrent doncdSeaucoup
des Lavarets et des Férâs, que l’on ne peut pas garder
aussi longtemps en captivité. Leur estomac ést rempli de
coquillage^ et de débris de plantes aquatiques. Il ést assez
curieux que des animaux à canal intestinal aussi çoiirt soient
herbivores. La chair est plus ferme et moins fade que celle
de la Féra.