D. 12; A. 14 j G. 19; P. 15; V. 13.
Le corps m’a paru avoir été verdâtre sur le dos, blanc* sous le
ventre et à reflets argentins. Les nageoires avaient encore une teinte
rougeâtre:—
Ce poisson, remarquable par son corps trapu et sa tête
allongée, est étiquetée, dans la collection de PalIas, sous
le nom de Salmo peléd; mais, en lisant la description de
la Faune russe, il est impossible d’admettre cette; détermination
; - car il est bien' évident que Pallas a établi son
espèce d’après Lepechin, qui nous a fait connaître par
une figure la physionomie de .son poisson. Puisque M. Rü-
dolphi a généreusement donné au Cabinet de Berlin toutes
les espèces de l’illustre naturaliste de Pétersbourg, otr comprendra
pourquoi j’ai dédié à ce savant anatomiste le-pois-
sph dont il s’agit ici.
La CoRÉGONE HARENG.
^Coregonus hqrengus. , Richards.1)
Le naturaliste anglais, que j’ai tant de plaisir à citer,:-a
décrit un poisson du lac Huron que je n’âi pas vu, mais
dont il a donné une fîgÆÉe montrant que cette Çorégone
est extrêmement Voisine de la précédente. Elle s’en distinguerait
cependant beaucoup, si, comme le dit M. Richardson
,
la langue est véritablement recouverte de trois rangées de petites
dents visibles à la loupe. Le poisson est d’un vert olive sur le dos,
argenté sur les côtés et sur le ventre.
Je *né puis placer qu’avec doute cette espèce à la suite
de ce genre j -car j’ai tout lieu de croire que le curieux
caractère signalé par* M. Richardson entraînéra la séparation
générique dé cette espèce-, et que l’on devra y réunir
une autre Gorégone décrite dans cette même Faune.
La CoRÉ&bNE du L abrador.
{Coregonus Labradoricus, Richardson.1)
Je ne connais aussi ce poisson que d’après M. Richardson.
Il se rapproche du précédent par ses mâchoires et son
palais sans dents, é | par les quatre rangées qui sont sur la
langue':
Il en diffère, parce que le museau est tronqué et que la mâ-
. ch oire supérieure me paraît plus loti gué que Finférieure. Les écailles
sont o'Tbiculaires -'et disposées par rangs. L’espèce ressemble en
• général au Coregonus quadrilateralis. Les nombres sont :
>D. 45; A. ls S p . 35; P. 11 ou 12. 1
Ce poisson.vient de 1 Rivière Musguaw,- qui se jette dans
le-golfe Saint-Laurent, près de l’îlè' Mingan.
Lorsque nous?!connaîtrons mieux cette espèce et la
précédante, si lestnaturalistes lesIréunissent pour en former
un genre particulier, nous retrouverons en lui les deux
sections que nous avons signalées dans nos Corégones.
Parmi les dessins que j’ai faits des ppissons que nous a
communiqués M. Richardson,
j ’en-.troüve un âiîlshremarquable par*la petitesse de sa tête que
par la'singulière dîspbsition de sa bouche. La longueur de la tête
est du sixième de là longü'éur totale, tandis que la hauteur du
tronc n’y est comprise que cinq fqis et quelque chose. La hauteur
de la tête, prise, à la nuque, mesure; la moitié de sa, longueur,