Anglais. Déjà Willughby1 avait‘aSSôcië au Charr du pàys
de Gallès le Qirpionè du lac de Garda; et il a même
reproduit là1 figure de’Salviani. La desCriptibn'qu’il en
donne est également fort exacte; il avait aussi signalé
l’absence dé dents sur le milieu du palais»
Si nous prenons maintenant Artediy et LiÉhé qui La
suivi, en publiant lés oeuvres de son" ami, iïous‘tr.ouvtMs
des confusions dans l’établissement de cet'te 'ïfspéc*©' ëtffl6es
Saumons voisiésyfols que"le S. salvelinus, alpinüs,
etc.; mais nous.ne croyons pas#oeperfdânt devoir Admettre
l’opiniooe soutenue par M. Agassiz à r’associâtion
britannique, qui est de considérerfle^>A. alpinusy S. rna-
rinus, salvelinus, umblaj comme différents états' -d’un
même poisson, ; et ce qui me parait surtout1'étrange jfoc'st
d’oubfier dans cotte listé le 5^ carpio. E’'éSpène>*ifê? 4 ^ e
la synonymie d’Artedi reposeîsuf le de 'SMViani
et le Gilt-Charr de Willughby. Elle'est devenue dans
la dixième «et la douzième édition dû vSÿstemaï naturoe
le S. carpio. Mais comme le Garpio de-Salviàni'^stl’Uiîrbla
de Rondelet et de Gessner, il en résulte que lés S- cdrpià
S. unibla représentent la même éSpèeve*' '
Je ne vois pas l’Omble cité dans Schoenevelde, dans
Siemsen et encore moins dans les auteurs: septentrionaux,
puisqu’il n’est pas dans le Fauna sueciea.L]Orn\y\é paraît
îfîissi se trouver dans les eaux du Danemarck, puisque"nous
le voyons’cité dans le Fauna daniëft, sous le nom dë
S. carpio, et il s’avance beaucoup plus loin vers lé Nord;
car Othon Fabricius fo compte aussi parmi les poissons
du Groenland. Il lui donne pour nom groenlandais Ekal-
1. Will., De 196, ch. 16, et 197,*ch. 1T.
luk, Kevleriksok. Il peut être compté parmi les espèces
les plus communes au Groenland : il se tient dans les
lacs ; ? les; fleuves et lààf leur embouchure. Sa nourriture
consiste en Harengs , en Ëpinoches, en Mallottes [Salmo
arcticus), en petites Grevefetes. Il prend aussi les annélides
ou ks vers que l’on trouve dans la vase, et ne dédaigne
pas nsrême les oeufs de poissorts. Mais il paraîtrait que ses
habitudes dans ces contrées boréales sont différentes de
cellêVdeSî.individus vivant dans les lacs de la Suisse. Fa-
bricius dit que’ce poisson nage avec une grande vitesse,
qu’il saute avecé force. Il s’approche du rivage avec le flux
de la mer et s’en éloigne parle reflux; il remonte également
des fleuves quand ils grossissent,'•et les descend quand
l’eau’décroît. En automne , il est plus nombreux et pins
gros dans les fleuves où il vient frayer. .On le mange séché
ou fùiiàé àvec le Lichen rangiferinus. On fait de sa peau
des’bourses et plus Rarement des voiles pour les bateaux.
Sa* »chair est délicate, et agréable même aux étrangers.
Gommé sTOmble chevalier est très-commun dans le lac de
Genëvéy nous, devons trouver dans les auteurs qui ont
traité de l’Ichthyologie helvétique des documents sur
cette .espèce. En effet, nous la voyons citée dans Hartmann
1 ët .dans Jurine VGes auteurs remarquent que dans
un Omble de huit à dix livres de poids la queue est
carrée à l’extrémité , tandis que les jeunes ont la caudale
fourchue. Ces poissons nagent lentement : "quand ils sont
pris/ils font peu d’efforts pour s’échapper du filet; ils habitent
pendant presque toute l’année les grandes profondeurs
du lac ; ils ne remontent pas comme les Truites et
1. Hartm., ichthyol. hèh., p. 130.
2. Jurine, Pois!", du Léman, p. 119, pl. 5.