retrouver dans le poisson qu’ils décrivaient^ Hespèee indiquée
par Linné ou par Bloch^comme .aucun d’eux n’a
signalé le caractère sur- lequel j*e TondedeS -<f&vi%i©.ns:.spp-
cifiques, il me parait impossible d’établir, pour des espèces
si voisines, les unes: des1 autres ,-ime synonymiesfeerbis
donc qu’il est préférable de donner?Sdans. les^considérations
générales sur le genre, des observations sur la synonymie
de ces espèces, en signalant les .rapports-que:qe
puis trouver entre ces différents poissons’ ;et les articles
ou On les aurait mentionnés, s;
Il est assez curieux que le Thymale, si connu en Italie, eût
qu’on trouve dans la MeurtheY dans la Moselle et jd®ns
d’autres rivières de France.* n’ait pas-été mentionné dans
Pline; On est assez d’aécord pour lui rapporter l’Timbra
•d’Ausone Y que ce poète a signalé dans
Effugiëhsefué ocülùs’ celeri teins Ufàbra natatu.
Il ny a pas lieu de discuter longuement s u n ic e jtf e s y n g r
nymie, car cette célérité du nager peut être .appliquée a
beaucoup d’autres pdissons ; mais, puisque nous Ypÿbns
que le nom d’Ombré est conservé encore dans plusieurs1
provinces de la France^ on peut admettre- cette interprétation.
Elien1 2 parle du Thymale en termes si précis, qu’on ne
peut hésiter à reconnaître notre poisson. Ce qu’il eu dit
au chapitre XXII du livre XIV, convient non-seulement
aux caractères spécifiques, mais parfaitement aux habitudes
de l’espèce.
« Le ®vjjLot7<Kos tient, dans sa forme générale, du Labrax
1. Ausone, Mosella, y. 90.
2. Élien, De nat. anim. edente J. G. Schneider. ILeipz. 'lIM'j'p. 455.
et du Céphale. Or, la dépression du museau et 1 ouverture
de la bouche, justifient très-bien la comparaison avec le
Muge. Ce Thymale, poisson du Tessin, est remarquable
par son odeur de thym. On le prend à la mouche; eest
le seul appât qui lui convienne, parce qu’il fait sa nourriture
habituelle des cousins (Ka>va>4>), petits insectes fort
incommodes à l’homme par leurs morsures et par leur
bourdonnement. * Il est impossible de se méprendre sur
cet article d’Éllen, parce que le poisson que l’on trouve
en abondance dans le Pô et dans ses affluents, est encore
nommé aujourd’hui par les riverains de ces fleuves, Te-
meloy Temalo ou Tëmola, qui a bien,* comme 1 expression
grecque, la même origine. Toutes ces dénominations
sdnt titéès de l’odeur du thym qu’exhale le poisson. Cependant
je ’ .n’ai pas remarqué de parfum du thym sur
les individus que j’âi vus vivants.
Si déé auteurs anciens nous arrivons à ceux de la renais-
sânee, nous trouvons dans Belon1 une figure un peu grossière
du Thjmalus. 11 y en a aussi une dans Salviani8;
cèlle-ci, plus élégante que celle de Belon, me paraît tout
à fait convenir à notre quatrième espèce, celle que M.
Savigny nous a rapportée du Pô; je la regarde donc comme
différente de celle de Bloch. Rondelet a aussi donné une
figure du Thymale et en a dit quelques mots; mais il est
difficile de se prononcer sur les affinités de ce dessin.
Gesnèr3 a aonné deux figures originales assez élégantes
du Thymale. Les détails fort étendus qu’il ajoute sur le
séjour et les habitudes de ce poisson, dans les différentes
1. Belpn, De aquat., p. 184.
2. Salviani, De aquat., fol. 81, pl. 16«
8. Gesner, 979.
21. 4o