expédition de M. Dumont d’Urville,T!ont rapporté de la
baie des îles à la ^Nouvelle-Zélande. Ces^derniers exemplaires
ont le mérite de fixer nos conjectures sur YAtherina
australis de John White.*
La plus ancienne citation des auteurs qui ont mentionné
ce poisson, est ceüé de Marcgràvé- qui e n 1» donné' une*
figure plus reconnaissable par la*bandelette• argentéef-dessinée
le long des flancs que par le dessin de la’tête jamais
le peu de mots' qü’il dit d'ans Sà description ' supplée à ce
qui manque à ses figures.'Cette indication a étéfâs&Ociée-
par Linné <à une autre dès^Aménîtés^académiques1, qui
appartient à" un poisson^ceTtainement différent, débotté
que YEsox hepsetus, composé de la réunion de deux
animaux, est une espèce ^nominale, frappée de nullité au
moment même d e - son? introduction • dans \e ~Systema
naturoe. Brown | a donné ensuite'* dans - son Histoire^de-
la Jamaïque, une nouvelle figure*-du poisson que nous
traitons dans cet article. Celle-Ci est parfaitement-reeen4-
naissable à%la brièveté de son anale ^surKelle que
Gronovius* 2 3 a fondé, dans le Zoopl^acium, safèeuonde
espèce, d’Argentine. Linné, dans sar-q^zièmeféditiom^, a
cité Brown et Gronovius sous son Atherina meniàia, qu’il
recevait de Garden.
Nbus avons déjà-établi, en parlant des athérinesy que les
Stations'de Brown et de Gronoviife ^ Rapportent a un
anchois: Nous avons d’ailleurs reconnu YAtherina menidia
4 de Linné-àux vingt-quatre rayons de^sorn anales
1; Amoeniiates acad., I , p. 331.
2. Brown, Jamaic., t. XLV, fig. 3.
3. Gronovius, Zooph,, p. ,112, n.° 350.
4. Hist. nat. des Poiss., t. X^t^462.
OflàPv: XII; 4M P ©IïS* 33
Toutefois: nous ferons observer, qu’il y a un anchois à
bande argentée sur les côtes dib l’Amérique septentrionale,
dontd^tnale a* vingt-quatre rayons, tomme cette athérine.
On l’appelle aussi Silver-fish. Les pêcheurs les confondent
avec leS athérines à raie d’argent, tout aussi bien que nos
Provençaux réunissent, les atheriues et les melettes , a cause
de leur bande-,argentée. Or, Garden ayant déterminé le
Silver-Jish par le nom diArgentina carolina, je ne serais
pas étonné que* cés. différentes nomenclatures vulgaires
n’aient donné lieu à plus-de confusion encore que nous
n’avons-jusqu’à présent- le dire. Il ne .serait pas impossible
que YArgentina carolina que nous avons rapporté
à YiElops sauras, d’après le-caractère des vingtThuit
rayons .comptés, par Linné à-Ja. membrane branchiost.ège,
niait été^ dans la pensée d e ‘Garden, le petit anchois de
la Caroline, et qualors YAtherina menidia ne ferait aussi
qu’un anchois.-Cependant nous nayo^s pas.ose;, par respect
pour l’illustre auteur du Srfstema naturoe, supposer; qu’il
eût associé dans un même genre un poisson, à deux dorsales
ou une. véritable athérine*, .et .un ppiss.on à une $eule
dorsale =,et - aussi .éloigné ,d’nn^athérine que peut l’être
un an choisi Cependant si nous, faisions .cette supposition,
la citation de la, figure de Brown faite par Linné .sous son
Atherina menidia, serait une excuse que les naturalistes
accepteraient. D’ailleurs il faut bien reconnaître que la
figure de Brown me représente pas très-exactement l’anchois
de l’Amérique, septentrionale, .parce que' celui-ci
a l’anale -sensiblement plus longue. m
- Gmelin a! -he ure us e pi en t séparé Y Atherina menidia des
deux, synonymies que Linné y ajoutait à tort, il a établi
pour ceux-ci :un Atherina Brownii/qui habite, se.lon lui,
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