même rompre les affinités naturelles que de les éloigner
les unes des autres en les séparant des dupées- Nos anchois
en on.t aussi^es habitudes. Ils vivent dans les profondeurs
de rOcéan, sapprochent de’s rivages en rideaux .d’une
immense ‘étendue à l’époque du frai. Leur pêche dévient
très-profitable en quelques endroits* et donne lieu à des
exportations Considérables. ?
* M. Cuvier a essayé de séparer, soüs' le nom de Thrysses|
les espèces à maxillaire prolongé sur les côtés de la bouche.
Il est évident qu’un naturaliste qui examinera le Clupèa
mystax ou lé Cl. setirostris,'saisirait avec facilité ceearac-
tère^lSBtinCrif, mais' la difficulté devient grande,* je dis
même impossible *à‘ surmonter, quand il faut essayer
d’appliquer cette diagnose aux Engraulis Brownii, E.
MîichilH^lk quelques autres espèces^ voisiüesT: En efiet,
les maxillaires se prolongent plus ou moins e t kiGeessive-
mentj de manière à ce qu’il soit.impossible'de fixer la
limite des deux genres. D’ailleurs M. Cuvier laissait parmi
ses Clupea mystus de Linné, fdont^iM. de Lacépède
avait déjà fait un genre sous la dénomination „»de
Myste, l’espèce ayant été appelée dans cette Ichthyologie
le jÇlyste clupéoïde. Si le genre"1Thrysse de M. Cuvier eût
dû être conservé; il aurait fallu lui rendre la dénomination
que lui avait imposée1 M. dé Lacépède. Mais on- verra,
dans la discussion que j’ai faite sur l’espace de Linné, que
le Clùpea mystus-est un assemblage de- deux poissons
différents. Ce" genre Mystus de -Lacépède- a été adopté
par Buchanan, qui - l’a singulièrement composé, car les
espèces indiennes d’anchois, à maxillaire prolongèrent été
classées par lui dans oe qu’il a appelé les Clupèa^ et il a
cité ♦comm# Mystéa xm Mystus ramcardti quipest un
Coilia, et deux autres qui appartiennent au genre Notop-
tère* Les Clupea de Buchanan sont des anchois; ies vraies
Clupées ont été décrites dans son ouvrage, so,us le nom de
Glupanodon. ,’*'r W - * 1
Céà-t M le caVde faire remarquer que la nature a eu
unC* tendance à prolonger en filaments plus ou moins
longs "certaines pièces'deâ anchois. Nous venons de citer
la prMbhgatiôn1 quelquefois filiforme des maxillaires j dans
d’àutres éspèces c’est- le premier rayon de la pectorale qui
devient quelquefois aussi long que le^Orps. Je con|||is plusieurs
éspèces qui fse ressemblent par ce caractèr^ |é;t par
un autre assez singulier et consistant dans la troncature
du lobe supérieur de la caudale. J’ai examiné avec attention
Sila prolongation de ce rayon nepouvait pas servir à carac-
tériftej^câpetiègroupe-et à le*éparer des anchois. Mais
la première deriios ^espèces, XEngraulis brevvfilis montré
que- 'C’èst par des nuances insensibles que ldn passe de
T Engraulis Telara ’àplusieurs autres-espèce^ qui ont le
premierÿàyon de la pectorale un peu prolonge. Les memes
raié’ôns qui me font considérer les Thrysses de M. Cuvier
„ cèmmé une simple division des anchois:, me conduisent
a siré’ pas s'épârer Isa espèces- doM lé premier rayon de la
pectorale' s’allonge en un long filament.
Noua avons disbüté. la synonymie ancienne des anchois
dans nds ^généralités, sur les Glûpeoïdesî Nous avons fixé
les-noms tïEncrasicholus y $ Engraulis et d & Lycostomus
Cités dans les - ouvragé Mes .‘anciens. "Lés second de ces
rioiiis a été»%dopté^par M, Cuvier ; nous l’appliquerons à
: Cette longue'série d’espèces qmpnous, allons présenter
eU commençant «par l’anchois d’Eumpev