
li T E X T E E X P L IC A T I F .
dans un ouvrage qui traite des vignes de tous les climats cl de toutes
les la titu d e s , et qui s’adresse au.v vilicullcurs de tous les pays. Nous
avons préféré former quatre séries de m a lu rilé ayant pour terme de
comparaison, pour point de r e p è r e , une variété de vigne bien connue
et cultivée p a rtout : le Chasselas doré ou Chasselas de Fontainebleau.
Mettant à p a rt tous les raisins de ma lurilé Iiàlive et les désignant
sous le nom de raisins p ré co ce s , nous plaçons à la première époque
toutes les raisins mûrissant, à six ou huit jours près,en même temps que
le Chasselas ; à la deuxième ceux qui mûrissent douze ou quinze jours
plus l a r d , et ainsi de suite ju sq u ’à la quatrième.
Les diverses nuances du bourgeonnement sont très-imporlanlcs à
consigner, mais assez difficiles à saisir et à étudier, parce q u ’elles ne
d u ren t q u ’un temps très-limité. Ces jeunes pousses sont tantôt glabres
ou presque g lab re s, c’est-à dire nues ou sans d u v e t, tantôt plus ou
moins d u v e teu se s, avec des nuances diverses su r la feuille naissante ou
su r les sarments rudimentaires. Su r quelques variélés do vignes, le
jeune raisin se trouve complètement caché sons la feuille naissante au
moment où elle s’e n lr’ouvre ; su r un grand nombre il affleure ces
mêmes feuilles; sur q u e lq u e s-u n e s, au co n tra ire , il les dépasse plus
ou moins.
La grappe de raisin e st, suivant les variétés, ou gros.se , ou moyenne,
ou p e tite ; courte, longue ou de moyenne longueur ; a ilé e, c’esl-à dire
pourvue de petits grappillons à sa base, conique ou cylindrique. L’appendice
p a r lequel le raisin est attaché au sarment se nomme pédoncule;
il est lo n g , de moyenne longueur ou c o u rt; f o r t , assez fort ou grêle,
avec des teintes diverses.
Les grains du raisin ou haies sont dits sphériques ou globuleux lo rs q
u ’ils sont bien arrondis, ellipsoïdes lorsqu’ils s’allongent rég u liè re ment
p a r leurs deux extrémités, olivoïdes lorsqu’ils sont très-allongés
quoique de la même fo rm e, ovoïdes lorsqu’ils prennent la forme d’un
oe u f, c’e s t-à -d ire lorsqu’ils sont plus renflés à leu r point d ’attache qu ’à
leu r autre extrémité. Chaque grain est porté par une petite ramification
ou division de ramification de la grappe que l’on nomme pédiccllo ; cet
organe est plus ou moins f o r t , plus ou moins grêle et do couleurs d ifférentes.
Lorsque la b.iie mûre est détachée de son pédicellc, il reste à
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l'extrémité de ce de rnie r deux ou trois lllels supports des p é p in s ; la
réunion de ces filets mêlés de pulpe se nomme pinceau et se colore en
b la n c , en jaune clair, en rose et on rouge plus ou moins foncé. Ce
signe, assez caractéristique, m é rite d ’ê tre signalé lo rsq u ’il est bien
accusé.
Lorsque les formes de la grappe et des grains ne sont pas bien tra n chées,
on modille les termes descriptifs, pour ê tre plus exact. Ainsi
l’on d it d’un grain qu ’il est sphérico-ellipsoide, lo rsq u e , n ’élani pas
complètement sphérique, il se rapproche cependant plus de la forme de
la sphère que de celle de l ’ellipse. Si une g rap p e , sans être cylindrique,
se rapproche plus de la forme du cylindre que de celle du cône , on la
dit cylindrico-conique, et ainsi pour les autres formes.
Les feuilles de la vigne aifeclcnt presque toujours la forme en coeur;
elles sont généralement plus longues que larges ; beaucoup sont
aussi longues que larges ; quelques-unes au contraire sont plus
larges que longues. Ces feuilles à leu r complet développement
sont marquées ou divisées p a r cinq échancrures plus ou moins profondes
que l ’on désigne sous le nom de sinus. Chaque division de la feuille
séparée par un sinus s’appelle lobe. Les sinus sont de trois so rte s:
les sinus supérieurs, ordinairement les plus profonds, sont ceux qui
séparent le lobe te rm in a l opposé au pétiole des deux lobes qui sont
au-dessous ; les sinus secondaires sont ceux qui se trouvent au-dessous
des deux p rem ie rs ; enfin le sinus pétiolaire est l’échancrure où s’im plante
le p é tiole , point de départ des cinq nerv u re s qui forment les
cinq lobes ou cinq divisions de la feuille.
Les deux faces de cet organe, portant le nom de pages, sont tantôt
glabres, c’est-à-dire dénuôes de d u v e t, tantôt duveteuses; les unes sont
lisses, unies, plus ou moins plane s; les autre s sont plus ou moins
lo u rin o n lée s, boursouflées ou huilées. Le duvet se r e n c o n tr e , sauf
quelques e x cep tio n s, seulement su r la face infé rieure ; il olTre des
dispositions que l’on distingue par des termes particuliers. Lorsque
ce duvet ressemble aux poils doux et moelleux du drap , il est dit
lanugineux ; lorsque au contraire il s’étend p a r filaments comme
les toiles d'une a ra ig n é e , il devient aranéeux ; et si ces filament.s
.sont réunis par petits paquets ou flocons, on le dit floconneux: