
dans ces cépages que la différence du volume est du plus ou
moins de compacité de la grappe, différence qui s’est probablement
fixée par la sélection des boutures employées à la px-opaga-
tion. Les caractères botaniques de la souche sont les mêmes,
l ’époque de maturité est aussi semblable, si l’on veut bien observer
que l’exposition, la nature du sol, le plus ou moins de vigueur
du sujet produisent facilement des anomalies de maturité
sans importance puisqu’elles ne sont pas constantes. Nous ne
connaissons donc que le Muscat noir de Duhamel, dont l ’origine
est très-ancienne, et nous confondons, sous son nom, le Gaillaba
cultivé de temps immémorial dans les llautes-Pyrénées ; le Muscat
d’Eisenstadt qui n’est que le Muscat noir réimporté de Hongrie
en France sous un nom nouveau, ainsi que nous avons déjà pu
le constater pour plusieurs autres cépages français ; le Muscat
noir du Jura, inconnu sous ce nom dans les vignobles de ce département
où sous celui de Muscat noir il n’apparaît que comme
cépage exceptionnel, cultivé dans de petites proportions et pour
sa qualité comme raisin de fable.
Cette variété est recommandable pour la bonne qualité et la
précocité de son raisin, qui n’égale pas cependant celle du Muscat
Lierval. 11 est uniquement destiné à la table ; il n’est pas assez
abondant pour être employé à la confection du vin.
CcLTUKE. La souche est de vigueur et de fertilité moyenne.
Elle doit être traitée à la taille courte pour obtenir un plus
grand développement de sa grappe, et à la taille mi-longue dans
les sols très-riches où il est possible d’espérer un plus grand produit.
Son raisin ne développe toutes ses qualités que dans les
terrains secs et pierreux ; dans les terrains frais et humides il
réclame l’espalier à bonne exposition.
DESCRIPTION.
Boiirgcoiinement d ’un ma rro n rougeâtre e t bien glabre.
^iaa-mcnts peu forts et à entre-nceuds courts.
Feuilles petites, â peu près aussi longues que larges, glabres à leur page
supérieure, p o rtan t u n duvet peu abo n d an t et caduc â leu r page in fé rieu re;
siu u s supérieurs peu profonds et fermés; sinus secondaires ma rq u és; sinus
pétiolaire tan tô t ouvert, tan tô t fe rm é ; d en ts assez profondes, alternativem ent
courtes et un peu longues, peu larges et aiguës; pétiole do moyenne longueur
ou un pou long, grêle e t glabre.
« ro p is o â peine moyenne, cylindrique, un peu ailée, tan tô t u n peu compacte,
tan tô t un peu lâ ch e ; pédoncule très-courl, peu fort ou grêle.
Ovains moyens, subsphériques; pédicelles courts e t assez forts.
Peau u n p eu épaisse, p a s s an t du violet au violet no ir â la ma tu rité qui
arrive en tre la première e t la seconde époque.
Chair un peu ferme, croquante, ju teu se, relevée d ’un parfum de musc fort
agréable.
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