
macération dans la cuve en font un trè s-joli v in rouge. M. Le en a rd t-P om ie r,
dans son rapport au Congrès de Montpellier, 1874, apprécie ain si le vin blanc
dTIerbemont ; bon goût, jolie te in te de vin blanc, pas de dépôt. MM. C.
S a in t-P ie rre ot Foëx, professeurs à l’école d’agriculture de Montpellier, dans
un second rapport au Congrès de cette v ille , de la même an n é e , ju g en t
a in si u n vin rouge d ’Herbemont, 1873, présenté p a r M. La lim an , de Bordeaux
: v in rouge de très-belle couleur, p arfaitem en t bon et droit de goût,
n e se d istin g u an t p a r aucune saveur particulière des vins produits dans les
mêmes conditions p a r des cépages français.
Notre correspondant, M. Berckman, d ’Augusta, é ta t de Géorgie, nous
écrivait, en 1869, que dans sa région l ’Herbemont e st su jet au ro t (carie),
maladie que M. Plan ch ó n croit être la même que celle connue en France
sous le nom d ’an th ra c n o s e , carie ou maladie noire. J am a is , dans
nos collections, ce cépage n ’eu a montré aucune a tte in te , e t cependant, dans
son voisinage, quelques variétés américaines en éta ien t frappées. Son boau
bois, ses longues feuilles et ses belles grappes se so n t toujours montrés
exempts de toute mtiiadie.
CüLTDiiE. L a végétation vigoureuse de la souche annonce que la taille à
long bois lui convient tout p a rticulièrem en t, e t c’est d ’ailleurs celle u n iq u e m
e n t appliquée en Amérique à tous les cépages, qu ’ils soient dirigés sous
forme verticale ou sous forme horizontale. Nous avons fait su r elle l ’essai de
la taille courte, sans que sa fertilité normale en fût en rien altérée ; cependant
la ta ille longue doit être préférée comme d o n n an t tout son essor au développ
em en t qu ’elle est susceptible d ’acquérir dans u n espace de te rra in d ’étendue
suffisante, développement qui assure sa résistance au x maladies dont elle
repousse alors facilement les attaques. L a taille en cordons horizontaux,
taille Cazenave e t Marcon, si b ien décrite et dessinée dans les Eludes des v ignobles
de France (Docteur Guyot, 1 " volume, pages 553 e t 668), nous
semble la m e illeu re à employer pou r l ’Herbemont e t toutes les variétés américaines.
DESCBIPTION.
Boargeonncmcnt roussâtre, p assan t au blanc duveteux te in té cle rose,
puis au v e rt ja u n â tre .
Sarments forts e t le plus grand nombre érigés, d ’un v e rt b rillan t, souvent
te in té ou maculé de violet, p en d ant la végétation.
FcniUcs grandes ou très-grandes, glabres à leur page supérieure, p o rtan t
à leu r page infé rieure u n duvet poileux, court, peu ap p a ren t et cependant
u n peu ru d e au to u ch er; s in u s supérieurs profonds ou trè s-profonds; sinus
secondaires b ien marqués ; sin u s pétiolaire o rd in a iiem en t ou v ert; pétiole
court et fort.
Grappe moyenne (en comparaison de celle des variétés d ’Europe), grande
(en comparaison de celle des variétés d ’Amérique), allongée, ailée et même
u n peu ram eu se; pédoncule très-long e t fort.
Grains petits, sphériques, u n peu serrés, parfois u n peu écartés en tre eux;
pédicelles u n peu courts e t assez forts.
Pean mince, d ’u n no ir b leu â tre à la m a tu rité qui arrive â la troisième
époque.
Chair UU p eu ferme, peu pulpeuse, u n peu acidulée, à saveur simple ;
Dovfning dit q u ’elle a si peu de consistance q u ’elle n ’est formée que d’un jus
qui ne peut p orte r le nom de chair.