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TREBBIANO
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Observations. Plusieurs auteurs, le cointe Odart entre autres,
ont affirmé que le Trebbiano était synonyme de l’Ugni blanc de
la Provence. Un viticulteur éminent d’Italie, de bien regrettable
mémoire, M. le comte de Sembuy nous assurait au contraire, il
y a peu d’années, que le véritable Trebbiano des environs de
Florence n’était pas du tout semblable à notre Ugni blano.
Depuis lors nous avons pu nous éclaircir sur ce point et nous
assurer que M. le comte de Sembuy était dans le vrai. Nous
avons reçu de Florence et de M. le baron Mendola le véritable
Trebbiano qui fructifie chez nous depuis deux ans ; nous l'avons
décrit avec soin et l’avons comparé à l ’Ugni blanc. A première
vue et sans le moindre doute, il est facile de reconnaître que le
Trebbiano que nous avons reçu d’Italie, et qui est bien le même
que celui décrit et dessiné par le comte Gallesio, est tout à fait
différent de l'Ugni blano. Ce dernier est à longue grappe cylindrico
conique, un peu lâche (cette forme bien prononcée lui a
valu dans le Yar le nom de Queue de Renard). Le Trebbiano du
comte Gallesio, qui est aussi le nôtre, est au contraire formé
d’une grappe de moyenne longueur et de moyenne grosseur,
courtement cylindrico-conique, assez serrée, assez souvent ailée ;
ses grains sont petits ou à peine moyens, tandis qu’ils sont surmoyens
ou gros sur la grappe de l’Ugni blanc. Ces différences si
marquées suffisent pour démontrer que le Trebbiano vrai et
rUgni blano ne doivent pas être considérés comme synonymes.
IL Ampélographie de la p ro v in c e d 'A le x a n d rie , publiée récemment,
décrit deux variétés de Trebbiano, cultivées toutes deux
aux environs de Tortone ; le Trebbiano gentile et le Trebbiano
grosso. La première de ces variétés se rapproche par beaucoup
de caractères du Trebbiano du comte Gallesio, mais elle en diffère
par des feuilles plus longues que larges, profondément
sinuées et par des grains franchement ellipsoïdes (12 millimètres