
celle de la Bavba-Rossa, de Gallesio. On cultive, dans quelques
localités de l’Italie méridionale, sous le nom de Barba-Rossa, des
cépages auxquels cette dénomination ne convient nullement, car
ils portent des raisins noirs et dont plusieurs sont, du reste, de
qualité fout à fait secondaire. Un journal d’oenologie, publié à
Milan, La Vite ed il v in o , mentionne une Barba-Rossa cultivée
dans la Pouille, dont le raisin se compose de gros grains d'un
rouge clair et à chair ferme, mais de peu de qualité. Nous devons
aussi citer une troisième variété du nom de Barba-Rossa cidtivée
à Lucques et probablement en Toscane, celle dont a voulu parler
le Trinci qui était de Pistoja. Elle est vraiment méritante pour
son raisin bon pour la fable et de conserve, et qui, comme celui
des Barba-Rossa de Ligurie et du Piémont, brille par une couleur
d’un rouge vif et frais et se fait apprécier par sa chair croquante,
sucrée et sapide. Le grain en est sphérique ; les feuilles sont
lisses et presque luisantes en dessus, veloutées en dessous, à
dents très-aiguës et sinus profonds, et tous ces caractères s’accordent
parfaitement avec la description que le Trinci en donnait
il y a un siècle et demi.
C u l t u r e . La souche, de vigueur moyenne, est suffisamment
fertile; la taille courte nous semble donc être la seule qui lui
convienne, soit qu’on la maintienne basse, soit qu’on l’élève sous
forme de cordon horizontal ou vertical.
Un terrain riche, en coteau, est une condition essentielle pour
en obtenir une production suffisante et présentant toute la qualité
dont cette variété est susceptible.
DESCRIPTION.
Bourgeonnement duveteux, b lan ch âtre ; les plus jeu n es feuilles d ’une
couleur vineuse et duveteuses.
Sarments de moyenne force e t à entre-noeuds de moyenne longueur.
Fenilles assez grandes, rugueuses â le u r page supérieure , cotonneuses à
leu r page inférieure, o rd in a iremen t entières, quelquefois divisées en trois ou
cinq lohes séparés p a r des sin u s p eu profonds; sin u s pétiolaire ouvert e t a rro
n d i; d en ts étroites e t aiguës; les nerv u res rougeâtres forment u n e étoile
remarquable p a r cette couleur vers le p o in t d ’attach e du pétiole qui est grêle
e t aussi coloré Vers le mom en t de leur chute, les feuilles p ren n en t une
te in te rouge brique.
Grappe cylindrique, ailée, plutôt u u peu plus lâche que compacte ; pédoncule
assez grêle.
Grains moyens ou su r-moyens, ovoïdes; pédicelles moyens e t de moyenne
force.
Pean assez fine, d ’abord d ’un blanc pointé de noir, puis p assan t au beau
rougo vif pru in é â la m a tu rité qui arrive peu après la troisième époque.
Ghair ten d re, délicate, pourvue d ’un ju s doux, appé tissant, dont lo sucre
n ’est pas trop abondant pour produire la satiété, v raimen t agréable.