
sur 14). Les feuilles de notre Trebbiano sont au contraire
presque orbiculaires, peu ou point sinuées; les grains formant sa
grappe n’ont guère que dix millimètres sur dix millimètres et
demi OH onze ; ils ne passent pas à la teinte rougeâtre k l’e-xtrême
maturité, mais se colorent d’un beau jaune. D’autre part, ni le
Trebbiano gentile, ni le Trebbiano grosso ne se rapprochent de
notre Ugni blano de Provence, que plusieurs auteurs italiens et
français veulent absolument assimiler à notre beau cépage provençal.
Jusqu’à preuve contraire, nous pensons que les Trebbiano
que nous venons de citer sont tout à fait spéciaux aux vignobles
de la Ilaute-ltalie, comme notre Ugni est spécial à nos vignobles
du Midi.
M. le comte de Sembuy, que nous avons déjà cité, tenait en
haute estime le Trebbiano dont il obtenait dans la plaine de
Marengo des vins fort agréables. Ce cépage nous a paru aussi
fort méritant dans nos cultures, mais d’une maturité trop tardive
pour nos vignobles du Centre. Dans nos vignobles du Midi, où
l’on est habitué à récolter les belles grappes de l’Ugni blanc, du
Colambaud, du Pascal, du Mayorquen, le Trebbiano ne pourrait
être qu un sujet d indilférence, malgré son aptitude à produire de
bons vins, qualité qui n ’arrive qu’en second ordre dans les pays
où l’on vise avant tout à la quantité.
C u l t u r e . La souche du Trebbiano est assez vigoureuse et de
moyenne fertilité; les sarments d’une bonne force, assez longuement
noués, nous semblent devoir se prêter très-bien à la faille
longue à laquelle on fera très-bien d’avoir recours pour obtenir
une bonne fertilité.
DESCRIPTION.
Bourgeonnement roux, p assan t au blanc, très-duveteux.
Sarments assez forts, peu érigés, à entre-noeuds longs.
FeniUes petite s ou sous-moyennes, se m a cu lan t do ja u n e à la ma tu rité
du fruit, presque lisses à leu r page supérieure , g arnies à leu r page inférieu
re d ’uu duvet la n u g in eu x ; sin u s supérieurs presque n u ls ; sinus second
aires non ap p a re n ts ; sin u s pétiola ire rétréci ou presque fe rm é ; pétiole
assez long, u n p eu grêle ; d en tu re fine, inégale, peu profonde, assez aiguë.
Grappe moyenne, cylindrico-conique, souvent ailée, assez se rré e ; pédoncule
assez long, u n peu grêle.
Crains petits, presque ronds ou légèrement ellipsoïdes ; pédicelles grêles,
assez longs.
Pean assez épaisse, résistan te, d ’un beau ja u n e à la ma tu rité qui est de
troisième époque.
Chair molle, ju teu se , un peu acerbe, peu sucrée, assez relevée.
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